ANDIE

Elle y est. Elle y est dans cette aventure, elle peine encore à le réaliser. Elle, petite irlandaise de vingt-quatre ans, fait partie de l’aventure Thrown Dice. Pas croyable. Non pas qu’elle ait douté de ses capacités à intégrer le casting, mais bien parce qu’en voyant les grosses têtes que sont ses camarades, elle doute sérieusement de parvenir à faire sa place. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas discuté avec beaucoup de candidats ces deux derniers jours. Ils se comptent sur les doigts d’une main. Reilly devrait, donc, aller faire connaissance avec eux, mais la jeune femme préfère explorer le château. Depuis son entrée ici, elle est émerveillée par la grandeur et la classe que celui-ci dégage. Elle a fait grossièrement le tour de l’intérieur, qui est bien charmant, mais elle a maintenant envie d’explorer l’extérieur. Et puis, un peu d’air ne lui fera pas de mal. Elle traverse la terrasse et le jardin sans réellement savoir où elle souhaite s’égarer. En cours de route, la demoiselle réalise qu’elle a de nouveau oublié ses lunettes. Elle hésite un instant à faire demi-tour, avant que son regard se pose sur ce qui semble être une porte. Elle s’avance, touche avec ses mains pour s’assurer. C’est une ouverture, en réalité. Elle ne devrait pas entrer là-dedans, elle qui voit rien, dont la vue baisse un peu plus chaque jour. Qu’importe. Reilly aime les défis. Elle se lance dans la grotte souterraine, doucement, tatillonne avec ses mains pour s’assurer de son chemin. Elle continue ainsi durant une bonne demi-heure, avant de décider qu’il est temps de rentrer au château, puisqu’après tout, c’est qu’une grotte, qu’on y voit pas grande chose et que c’est vite saoulant. Sauf que … bien évidemment rien ne se passe comme prévu. Après presque une heure de recherche, Reilly n’a toujours pas trouvé la sortie. Et comme si ça ne suffisait pas, elle trébuche à une pierre au sol qu’elle n’a pas vue. « PUTAIN ! » lâche-t-elle. C’était une très mauvaise idée de s’engouffrer là-dedans, et pourtant, il a fallu qu’elle n’en fasse qu’à sa tête. Dépitée, énervée, Reilly décide de rester au sol quelques instants, histoire de reprendre son calme, sans quoi elle ne trouverait jamais la sortie.