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Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: FRANTZ Dim 11 Aoû - 16:13 | |
| FRANTZ Durant le prime, elle s’était jetée sur les multiples petits fours, ne sachant pas réellement que faire. Elle était arrivée dans les derniers candidats, et elle n’avait donc pas eu l’occasion de discuter avec beaucoup d’entre eux. Heureusement, donc, que les petits fours avaient été là pour l’occuper. Lundi, s’étant levée tard, elle s’était jetée sur toutes les cochonneries qu’elle avait pu trouver, à défaut de se faire un véritable repas. Reilly n’est pas grosse, elle le sait très bien, mais malgré tout, elle n’aime pas faire ce genre d’excès sans passer par la case salle de sport le lendemain. Même si elle ne se prive de rien, elle aime garder une certaine hygiène de vie. Puisqu’elle fume, elle est bien obligée de faire du sport pour que sa respiration ne soit pas trop mise à mal. Et puis, elle adore ça, le sport, Reilly. Ça lui fait du bien, ça lui vide la tête et ça la calme. Elle a besoin de sa dose. Ainsi, aujourd’hui, c’est jour de sport. Vêtue d’une tenue adéquate, elle se lance à la recherche de la salle. Elle sait qu’il y a une, dans le château, encore faut-il la trouver, et sans se perdre si possible. Parce qu’il est gentil, le William, mais son château, c’est pire qu’un labyrinthe quand on ne le connait pas. Bon, déjà, elle sait où chercher. Le sous-sol. C’est déjà un bon début. Après dix minutes de recherche, elle tombe enfin sur la dite salle de sport… qui est en réalité un gymnase immense. Elle se sent tout à coup toute petite, mais qu’importe, ça fera l’affaire. Fouillant dans le matériel mis à disposition, elle sort un ballon de basket. Moui, vu qu’elle est toute seule, ça fera l’affaire. Elle se lance alors dans une séance de basket, vadrouillant dans la salle, marquant dans un panier à gauche, un panier à droite, traversant tout le gymnase et faisant des allers-retours. Après une petite demi-heure, elle prend une pose afin d’aller boire de l’eau, et tombe nez-à-nez avec un autre candidat. « Je suis pas sous mon meilleur jour, désolée. » dit-elle entre deux gorgées. En effet, on est bien loin de l’image glamour que les candidates renvoient dans ce genre d’émission. Mais fait étonnant, Reilly n’arrive pas à faire du sport sans verser la moindre goutte de transpiration comme les filles le font dans les séries. « Reilly. » se présente-t-elle, avant de poser la bouteille et de reprendre le ballon. « Une partie ? » Pas qu’elle ne sache pas se débrouiller seul, mais avoir un adversaire est toujours motivant.
Dernière édition par Leave le Dim 18 Aoû - 13:17, édité 1 fois |
| | | Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: FRANTZ Mar 13 Aoû - 23:41 | |
| « Marché conclu. Partie en dix points ? » Ce qui voulait dire cinq paniers, ce qui était dans les cordes de la jeune femme. Et puis, elle avait déjà bien bougé avant l’arrivée de Frantz, elle ne pouvait pas faire une partie de vingt points sans se fatiguer à la moitié du match. « Ça marche. » Elle allait le laminer, inutile de préciser. « Honneur aux dames. » « Qu’il est gentil. » lança-t-elle. S’il pensait gagner si facilement, il se mettait le doigt dans l’œil. Certes, elle partait avec un handicap, sa taille, mais elle comptait bien le laminer, autant par fierté que pour l’avoir à son service une journée durant. Elle ne le martyriserait pas trop, mais elle saurait faire bon usage du jeune homme. « Quand tu veux, Reilly. » Haussant un sourcil, elle afficha un petit sourire joueur avant de lancer la partie. Vu que Frantz était plus grand qu’elle, il ne tarda pas à se mettre rapidement sur son chemin pour l’empêcher d’avancer. Pendant un instant, elle eut l’idée de lui mettre un coup dans les parties afin de faciliter sa victoire, après tout c’est une faiblesse bien connue chez les hommes, mais elle n’était pas assez mesquine pour cela. Et puis, elle préférait largement le battre à la loyale. Faisant un tour de passe-passe comme elle en avait le secret, elle était petite mais agile, elle dépassa le jeune homme afin d’aller rapidement marquer à l’autre bout de la salle. « Regarde et admire. » lança-t-elle, un sourire moqueur aux lèvres, voulant le provoquer. |
| | | Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: FRANTZ Lun 26 Aoû - 19:31 | |
| - frantz:
Il faisait à nouveau beau, pour la première fois depuis le début du week-end, et c'était assurément ce qui m'avait tiré du lit de façon aussi matinale ... enfin, matinale compte tenu de l'endroit et de l'heure à laquelle se levaient la plupart des gens ici. Voilà donc comment mon exemplaire du Mouron rouge à la main j'avais quitté ma cabine sans faire de bruit après avoir enfilé le premier tee-shirt et le premier jean qui m'étaient passés sous la main, et après un bref détour par la cuisine pour m'y servir un verre de jus d'orange et y attraper deux croissants j'avais pris la direction de la terrasse. Bien décidé à profiter du soleil qui pointait doucement mais sûrement le bout de son nez, j'avais respiré avec aise l'odeur de végétation encore humide qui s'élevait des jardins, et m'étais laissé tomber sur une chaise non sans bâiller à m'en décrocher la mâchoire. M'étirant un instant j'avais enfin mordu dans mon croissant tout en ouvrant mon livre à la page où je l'y avais laissé la veille. Pas que je ne connaisse pas déjà ce bouquin par cœur, mais enfin. Ce n'est qu'en entendant un autre bâillement et en voyant tout à coup une paire de bras s'étirer et dépasser d'une rangée de canapés que j'avais réalisé ne pas être seul. Laissant sur la table déjeuner et bouquin je m'étais levé, allant jusqu'au canapé au m'appuyant sur le dossier j'avais découvert Reilly, émergeant à peine « Ne me dis pas que tu as passé la nuit ici ? » avais-je demandé en arquant un sourcil.Tout de même, il faisait peut-être bon maintenant mais je doutais qu'il en ait été de même toute la nuit ... et puis, vous parlez d'un endroit pour dormir. Non, sans doute était-elle descendue avant moi et s'était elle assoupie sans s'en apercevoir ... enfin, c'était ma théorie. « Croissant ? » lui avais-je demandé en retournant à la table quelques instants, juste le temps d'attraper le second croissant auquel je n'avais pas encore touché et de le lui tendre.
Elle n’avait jamais autant regretté d’avoir un mode de vie plutôt sain. Tournant dans son lit depuis plus d’une heure, Reilly tentant désespérément de retrouver le sommeil. Il était à peine plus de cinq heures trente du matin, et une de ses camarades – elle ne savait pas laquelle – venait de faire son entrée dans la pièce afin de se coucher. Sauf que Reilly avait tendance à ne jamais tarder, sauf en cas de soirée ou de prime, raison pour laquelle elle était régulièrement réveillée par ses camarades qui se couchaient parfois quand elle se levait. Pendant un instant, elle regrettait d’avoir ce mode de vie, pour la simple et bonne raison qu’elle se sentait parfois en décalage, et pas uniquement lorsqu’il s’agissait de se coucher. Quoi qu’il en soit, la jeune femme avait vainement tenté de sombrer à nouveau dans les bras de Morphée, sans succès. Finalement, elle s’était résignée à se lever, puisqu’elle détestait rester éveillée dans son lit trop longtemps. Ne prenant pas la peine de se changer, elle était restée en pyjama et avait simplement pris une légère veste avec elle, ainsi que son paquet de cigarette. Reilly ne savait guère où aller ; certaines pièces étaient encore occupées à cette heure-ci tandis que d’autres étaient désertes. Finalement, apercevant le soleil qui pointait le bout de son nez, elle avait décidé de se rendre sur la terrasse. La demoiselle avait profité des premiers rayons du soleil tout en fumant une petite clope. Elle était plutôt bien, il ne faisait pas trop froid, et elle avait une vue des plus agréables et apaisantes. Tellement apaisante qu’au final, elle était enfin parvenue à se rendormir, plus de deux bonnes heures. Ce fut un bruit qui l’a sorti à nouveau des bras de Morphée, rien d’inhabituel puisqu’elle avait le sommeil léger. Restant silencieuse quelques instants, Reilly avait finalement émergé après quelques minutes, lorsqu’une voix s’était faite entendre. Avec un peu de peine, elle reconnut Frantz. « Non. » dit-elle, avant de marquer une pause, le temps de s’asseoir. « Une fille de ma cabine m’a réveillée quand elle allait se coucher alors je suis venue profiter du lever du soleil. Mais visiblement, le sommeil m’a rattrapé. » Baillant une nouvelle fois alors que Frantz avait disparu quelques instants, elle admirait à nouveau la vue avant qu’un croissant surgisse dans son champ de vision. Elle avait mis quelques instants à identifier celui-ci, étant plutôt lente au réveil. « J’ai carrément le droit au petit-déjeuner, quelle chance. » dit-elle avec un léger sourire, tandis qu’elle se poussait pour faire un peu de place à son camarade. Attaquant le croissant, elle s’arrêta cependant rapidement. « Enfin, t’es sûr, hein ? Parce que je voudrais pas que tu meurs de faim par ma faute. » Vu qu’il n’avait visiblement pas prévu la présence de la jeune femme, il avait certainement pris des provisions uniquement pour lui. Et le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, on ne le répétera jamais assez.
- frantz:
Le soleil encore léger du matin, la terrasse déserte et même le sifflement des oiseaux, j'avais presque tout pour me croire en vacances. Le vrai souci étant que j'étais du genre à ne jamais prendre de vacances. C'était assurément ce qui rendait mon adaptation au château si ... compliquée. J'étais ce genre de personne pratiquement incapable de décrocher, dont le téléphone portable n'était jamais éteint en dehors du boulot, dont les jours de congés se comptaient chaque année sur les doigts de la main ou presque. J'avais donc l'impression de me noyer dans tant d'oisiveté depuis que j'étais ici, et la seule chose qui me rassurait un peu était de voir que je n'étais à priori pas le seul. C'était parfois à se demander ce que nous étions tous venus foutre ici. Émergeant à peine, Reilly m'avait gratifié d'un « Non. » ensommeillé, avant de se redresser et d'ajouter « Une fille de ma cabine m’a réveillée quand elle allait se coucher alors je suis venue profiter du lever du soleil. Mais visiblement, le sommeil m’a rattrapé. » Je ne pouvais que la comprendre, et même compatir puisqu'il en allait souvent de même dans ma propre cabine. Voilà pourquoi en lui agitant presque le croissant sous le nez je pensais au moins pouvoir lui épargner de se réveiller de mauvais poil. « J’ai carrément le droit au petit-déjeuner, quelle chance. » Souriant, je m'étais à nouveau appuyé contre le dossier de la banquette en lui cédant la viennoiserie. Elle était un peu longue à la détente, je n'allais pas le nier, mais tout le monde n'était pas forcément du matin. « Si on te demande, tu ne pourras pas dire que je ne suis pas un gentleman au réveil. » avais-je répondu en la laissant prendre le croissant. A peine avait-elle mordu dedans pourtant qu'elle sembla définitivement se réveiller, et releva les yeux vers moi d'un air hésitant « Enfin, t’es sûr, hein ? Parce que je voudrais pas que tu meurs de faim par ma faute. » Que je meurs de faim, rien que ça. Enfin, c'était toujours mignon qu'elle s'en inquiète, disons. Mais secouant la tête en lui faisant signe de garder le croissant pour elle, j'avais fini par répondre « En temps d'apocalypse je garantie pas que j'aurais partagé, mais là ... en fait, j'en ai déjà mangé un, avant que tu émerges. » Et comme pour appuyer mon propos j'avais fait un signe vers la table sur laquelle trônaient toujours mon livre et mon verre de jus d'orange vide. Repensant à l'explication qu'elle m'avait donné concernant ses colocataires, j'avais finalement lancé non sans une pointe de dérision « Me voilà rassuré en tout cas, à force de me lever à l'heure où certains se couchent je commençais à croire que j'avais raté un épisode ou un truc du genre ... » Du genre William qui aurait sournoisement changé les horaires de notre mode de vie pour nous embrouiller, et je n'aurais pas été au courant.
Si elle avait beau avoir le sommeil léger, on pouvait tout de même dire qu’elle tombait facilement dans les bras de Morphée. Simple histoire d’habitude, faut dire. Quoi qu’il en soit, bien qu’elle ait été réveillée par une fille de sa cabine, elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Ce n’était jamais agréable, certes, mais elle avait conscience que c’était plutôt à elle de s’adapter aux autres que le contraire. Malheureusement, c’était difficile. Mais nul doute que si elle parvenait à rester là quelques semaines, elle arriverait sans peine à tenir passé minuit. Ce serait à sa sortie, que reprendre son rythme lié au travail serait plus difficile. Mais pour l’instant, nous n’en étions qu’à la troisième semaine, rien ne garantissait qu’elle soit encore là la suivante. Le plus important était que cette fois-ci, Reilly avait eu le droit à un réveil plus agréable que le premier, puisque Frantz n’avait pas fait tant de bruits. Et puis, au moins, il se pensait seul, pas comme dans les cabines où c’est évident qu’il y a du monde. Frantz lui offrit même le croissant, autant dire que le réveil avait tout pour être agréable, donc. « En effet. Ceci dit, rien ne me prouve que tu le sois à midi ou en soirée. » dit-elle avec un léger sourire, le taquinant. En effet, il avait bien précisé au réveil. Néanmoins, elle ne doutait pas de la gentillesse du jeune homme. Elle ne pouvait pas prétendre le connaitre puisque ça faisait que trois semaines qu’elle le côtoyait, mais elle ne parvenait pas à l’imaginer méchant. Reilly avait attaqué le croissant avant de s’arrêter. Après tout, elle n’était pas prévue au programme, et elle n’avait aucune envie qu’il abandonne son petit-déjeuner simplement par courtoisie. Sauf qu’à priori, ça ne le dérangeait pas. Tant mieux, parce que ce petit croissant passait très bien au réveil. « Ne pas être à tes côtés en temps d’apocalypse, je note. » dit-elle sur le ton de la plaisanterie. La jeune femme suivit le signe de Frantz et découvrit la table sur lequel était posé un verre de jus d’orange. « Alors comme ça, j’ai pas le droit au jus d’orange ? » ajouta-t-elle d’un ton faussement outré. « T’es là depuis longtemps ? » Qu’elle avait finalement demandé. Parce que même si le bruit qu’il avait fait l’avait réveillée, il était possible qu’il soit là depuis un moment sans qu’elle n’ait réalisé. Et si c’était le cas, elle espérait sincèrement ne pas avoir ronflé. Il revint ensuite sur les précédentes paroles de Reilly, lorsqu’elle avait évoqué son premier réveil. « Nous sommes deux alors. J’assume être la mémé de la cabine qui va au lit après sa petite tisane. » Bien évidemment, elle ne buvait pas de tisane et n’allait pas non plus se coucher avec les poules, mais tout de même, c’était tôt par rapport à ses colocataires. « Et puis, sérieusement, comment dormir quand tu peux assister au lever du soleil. » Elle avait tendance à s’émerveiller de petites choses ainsi. Le lever du soleil était quelque chose qui lui plaisait particulièrement, et qu’elle ne manquait jamais, étant donné que dans quelques années, elle ne le verrait plus, elle en profitait un maximum tant qu’elle le pouvait.
- frantz:
Par un pareil temps je lui enviais presque sa place, s'endormir puis se réveiller avec la douce chaleur du matin et les rayons du soleil encore trop légers pour être agressifs, c'était à n'en pas douter quelque chose d'agréable. Pas que je me plaigne, c'était sans hésitation le petit déjeuner le plus calme dont j'avais profité depuis que j'étais ici, et la chose avait été des plus agréables ... sans compter que dès que je plongeais le nez dans un bouquin j'avais tendance à oublier ce qui pouvait se passer autour de moi, au point d'en paraître parfois impoli lorsque l'on m'adressait la parole et que je ne répondais même pas. Puisque je n'écoutais pas, et n'entendais pas. Je n'étais donc pas toujours un gentleman, contrairement à ce que je disais en plaisantant « En effet. Ceci dit, rien ne me prouve que tu le sois à midi ou en soirée. » Haussant les épaules avec l'air de ne pas se démonter, j'avais simplement répondu du même ton faussement sérieux « La journée commence à peine, j'ai le temps de faire mes preuves pour ça aussi. » Jusqu'à un certain point cela dit, si la famine venait à nous gagner dans le château il en allait de même que pour l'éventualité apocalyptique que je venais de soulever, j'y réfléchirai à deux fois ... Mais fort heureusement il n'était sans doute pas dans l'intérêt de Willy de laisser ses pensionnaires mourir de faim. « Ne pas être à tes côtés en temps d’apocalypse, je note. » Écartant les bras en signe d'impuissance, je la laissais en tout cas terminer son croissant sans regret, au fond en prendre deux c'était de la goinfrerie et rien d'autre, mais je n'avais pas manqué de rire lorsqu'elle avait ajouté « Alors comme ça, j’ai pas le droit au jus d’orange ? » et croisant les bras avec une sévérité aussi surjouée qu'inconnue à ma façon d'être j'avais simplement répondu « Tu sais ce qu'on dit : l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ... et le jus d'orange aussi. » C'était plus ou moins ça, avec quelques libertés artistiques. Me faisant finalement une place sur le bout du sofa, lassé d'être debout et d'avoir en plus de ça la lumière du soleil directement dans les yeux, j'avais entendu Reilly demander « T’es là depuis longtemps ? » et avais machinalement jeté un coup d'oeil à ma montre pour trouver une réponse sa question, puisque la vérité était qu'une fois plongé dans mon bouquin je n'avais pas vraiment vu le temps passer. Je n'étais pas là depuis si longtemps cela dit « Une petite demi-heure, mais je t'avais pas remarquée avant que tu te réveilles. » Preuve que contrairement aux camarades féminines de la cabine voisine de la mienne, elle ne ronflait pas comme le moteur d'une vieille Bugatti. Et elle se couchait à des heures raisonnables, quelle horreur ... c'était sans doute ce que ses colocataires devaient dire, à peu de chose près. « Nous sommes deux alors. J’assume être la mémé de la cabine qui va au lit après sa petite tisane. » Assurément. Et j'étais sans doute de la même veine, à la différence près que je n'aimais pas plus la tisane que le thé. Du moins je me forçais à garder un rythme de sommeil plus ou moins équilibré, connaissant suffisant mes difficultés à me recaler normalement si je commençais à faire n'importe quoi. « Et puis, sérieusement, comment dormir quand tu peux assister au lever du soleil. » Automatiquement mon attention s'était reportée sur le levé du soleil, teintait le ciel d'un rose orangé qui lassait penser que la journée serait sujette aux bourrasques de vent. Elle avait raison, la vue était tout bonnement magnifique « On a du mal à croire qu'il tombait des trombes d'eau hier ... C'est toujours comme ça chez vous d'ailleurs ? La météo est encore plus lunatique que moi. » Je supposais qu'elle était anglo-saxonne sans vraiment le savoir, mais je n'aurais su dire pourquoi c'était l'impression que j'avais la concernant. Je m'étais déjà trompé cela dit, alors je n'étais pas à une bêtise prêt au pire des cas.
La terrasse était assurément un lieu où elle reviendrait avec plaisir, pas comme certaines pièces. Ici, elle se sentait bien, et pas uniquement parce que les banquettes s’avéraient confortables. La vue y était magnifique, et la tranquillité agréable. Frantz avait eu raison de venir prendre son petit-déjeuner, c’était l’endroit rêvé, d’autant plus que le temps était clément. Et, en véritable gentleman, il prit l’initiative de lui tendre un croissant, geste que Reilly apprécia. Enfin, véritable gentleman, c’est vite dit selon le principal intéressé. « Je compte sur toi alors. » Même si à vrai dire, elle n’avait pas réellement besoin de preuve. Enfin, elle savait simplement qu’il ne fallait pas compter sur lui en cas d’apocalypse. Soit. Savourant le croissant qu’il lui avait gracieusement offert, la jeune femme fit une réflexion sur le jus d’orange, qui jusqu’à preuve du contraire, ne lui avait pas été servi. « C’est ce qu’on dit, bien-sûr… » Ne manqua-t-elle pas de répondre, un sourire aux lèvres. À vrai dire, elle s’en fichait bien du jus d’orange, elle n’avait rien demandé à la base même si elle avait apprécié son geste, et puis elle pouvait très bien bouger ses fesses jusqu’à la cuisine si elle souhaitait réellement quelque chose. Reilly l’avait ensuite questionné, afin de savoir depuis quand il était dans le coin. Une petite demi-heure. Mais, heureusement, il ne l’avait pas remarquée. « Tant mieux. Je ne ronfle donc pas comme un camionneur, le mythe est intact. » Mais oui, le mythe comme quoi les femmes sont des princesses et ne font pas un bruit plus haut l’un que l’autre. Quoi qu’il en soit, elle était ravie qu’il ne l’ait pas remarquée, car si l’inverse s’était produit, elle aurait été particulièrement gênée. Mais pas de quoi l’être, donc. Elle était rassurée de savoir que Frantz partageait son mode de vie, du moins pour ce qui était du sommeil. Faut dire que son travail l’avait habituée à avoir ce rythme, et après des années à être conditionnée pour se lever à sept heures grand maximum, elle n’arrivait pas à changer cela en deux semaines. Et puis, comme elle l’avait si bien dit, le lever du soleil était magnifique. C’était l’un des moments de la journée qu’elle préférait. Quant au temps, c’était une très bonne question qui lui posait là. Non pas qu’elle ne connaissait pas la météo du pays où elle vivait, mais bel et bien parce que la météo s’avérait différente d’une région à une autre. « À peu près oui. Du moins à Belfast. » Elle lui avouait par la même occasion d’où elle venait, même si son accent et son prénom laissait présager une origine irlandaise, tout comme ceux de Frantz laissait supposer une origine autrichienne. D’ailleurs, en l’informant sur son origine, elle prit conscience qu’elle le côtoyait plus que certains de ses camarades, mais pour autant elle ne connaissait pratiquement rien de lui. Que son prénom, à vrai dire. Il se présentait donc comme lunatique, ce qu’elle avait de la peine à croire. Peut-être parce qu’à ses côtés, il ne s’était jamais montré tel quel. « Je réalise que je sais rien de toi. » Qu’elle lança ensuite, changeant de sujet. De toute manière, la météo, ça allait deux minutes. Sa curiosité était piquée au vif. Reilly traînait avec lui depuis trois semaines, il faisait partie des candidats qu’elle appréciait mais avec qui elle n’avait pas pour autant fait réellement connaissance. « J’ai entendu dire que tu vivais en … Asie ? Qu’est-ce qui t’a poussé à aller là-bas ? » Peut-être qu’il a dû s’expliquer quinze fois sur ce point, et si c’était le cas elle en était désolée, mais ça l’intriguait. Il l’intriguait. Comme la plupart ici, à vrai dire, mais comme la moitié elle ne leur parlait qu’une fois à l’occasion… Et puis, elle comptait sur lui pour l’informer si sa question l’embêtait. |
| | | Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: FRANTZ Jeu 19 Sep - 21:55 | |
| « Peut-être. » Pourtant, Reilly n’était pas du genre à abandonner facilement, surtout vu son parcours de vie. Mais on ne pouvait pas cacher sa vraie nature, et la sienne était à l’extérieur, dans les grands espaces et à l’air pur. « Disons que je serais sûrement devenue claustrophobe et que je ne sais pas si j’aurais tenu longtemps ainsi enfermée sans possibilité de profiter de l’extérieur. » Parce que l’enfermement en soit n’était pas un problème dans cette aventure, grâce aux multiples espaces extérieurs mis à disposition. Il n’en restait pas moins que le tour était vite fait, mais que c’était tout de même bien mieux qu’un petit jardin avec deux arbres. Heureusement pour elle, la situation ne s’était pas présentée et si tel était le cas, peut-être que sa volonté aurait été plus forte que ce sentiment d’enfermement. En parlant d’enfermement lié à sa passion pour son métier, Frantz posa « Je ne vais pas te mentir, je participe pour l’argent. » avait-elle finalement répondu, dans la plus grande honnêteté. Cela ne servait à rien de tourner autour du pot, c’était sa motivation première et elle ne s’en cachait nullement. Pour autant, elle ne souhaitait pas obtenir cet argent dans le but de le dépenser sans faire attention, mais bien parce qu’elle en avait besoin. Réalisant qu’elle paraissait particulièrement intéressée, elle avait repris. « D’ici quelques années, j’en aurais bien besoin de cet argent alors autant en gagner le plus vite possible. » Elle n’avait pas précisé la raison, libre à lui de lui poser la question ou non. Reilly n’était pas du genre à exposer sa vie pour simplement faire durer une conversation. Quant au principe de l’émission, il n’avait rien d’original par rapport à toutes celles qui existaient déjà, ici ou ailleurs. « Oui, vite fait. Disons que c’est souvent le même concept ce genre d’émission de téléréalité. J’ai suivi quelques quotidiennes les années précédentes, et Thrown Dice me semblait être plutôt sympathique par rapport à d’autres émissions. » Parce qu’à vrai dire, elle aurait participé à n’importe quelle émission d’enfermement si cela lui permettait de gagner un peu d’argent, mais Thrown Dice lui avait attiré plus de sympathique que d’autres concepts. |
| | | Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: FRANTZ Ven 20 Sep - 23:30 | |
| Peut-être regretterait-il d’avoir lancé la demoiselle sur le sujet étant donné qu’elle ne pouvait s’empêcher de parler dès qu’il s’agissait de son métier, mais du côté de Reilly, ça lui faisait un bien fou. Quand d’autres regrettaient leur appartement, leur famille ou leurs amis, Reilly regrettait ses grands espaces qu’elle côtoyait chaque jour. Elle s’était donc finalement tue, non sans dire à Frantz qu’elle ne souhaitait pas l’endormir. Elle savait bien qu’elle pouvait être barbante et décrocher le sommeil à son interlocuteur, mais cette fois-ci différait des autres puisque Frantz semblait presque être emballée par les endroits qu’elle énumérait. « Si un jour tu décides de jouer au touriste, je me ferais un plaisir d’être ta guide. » Parce qu’il ne pouvait décemment pas vivre sans avoir visité la région du Connemara au moins une fois dans sa vie. Et Reilly dans sa grande bonté se proposait de réparer cette erreur. Et si l’envie de lui retourner la faveur en lui offrant une visite de son coin d’Asie – elle ne savait pas réellement où il vivait en fait – traversait l’esprit du jeune homme, c’était loin d’être désagréable. M’enfin, inutile de faire des projets sur le long terme. Reilly ne voyait pas l’intérêt de cacher ce qui l’avait poussée à participer à ce jeu. C’était l’argent, et uniquement l’argent. Elle n’était pas particulièrement sociable, mais elle parvenait tout de même à avoir un cercle d’amis fidèles. Elle n’était donc pas là pour lier des amitiés. Elle ne ressentait pas non plus le besoin de gagner une certaine popularité puisque ça ne l’intéressait pas le moins du monde. C’était réellement l’argent qui l’avait poussée à participer à une telle émission, même si l’idée d’être filmée vingt-quatre heures sur vingt-quatre ne lui plaisait guère. Elle ne s’était pas épanchée sur ce qu’elle ferait de cet argent, pour la simple et bonne raison que la question n’avait pas été posée et qu’elle ne considérait pas cela comme un sujet important. Après tout, ça l’a regardait elle et personne d’autres. Alors si on lui posait la question, elle y répondrait puisque ça n’était pas non plus un secret défense, mais elle ne le ferait pas de son plein gré. Frantz s’était contenté d’un simple ‘’ça a l’air sérieux’’ et Reilly s’était contentée d’hocher la tête en guise de confirmation. Mine de rien, elle était tout de même ravie qu’il n’ait pas demandé ce qu’elle ferait de cet argent. La jeune femme devait reconnaître que la compagnie de Frantz était agréable et pour cette raison, elle ne souhaitait pas gâcher l’ambiance en jetant un froid en parlant de sa maladie. Qui plus est, elle n’avait pas spécialement envie de passer pour une victime auprès de Frantz, rôle qui lui était souvent attribué dès qu’elle osait s’exprimer sur ce mal. La discussion continua sur une note plus positive, ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme. Elle connaissait le principe de l’émission, puisque même si elle passait ses journées dehors, elle appréciait aussi de se planter devant la télévision comme tout le monde. Et à vrai dire, le programme n’avait rien de très original. Comme le disait si bien Frantz, le concept continuait d’avoir des adeptes. « C’est une valeur sûre. » avait-elle simplement répondu, tout en haussant les épaules. Elle entreprit ensuite de répondre à sa question, lui déclarant que non, elle ne savait pas ce qui pouvaient les sortir d’ici sinon attendre que la production veuille bien les libérer. La jeune femme n’eut guère le temps de prononcer le moindre mot que les lèvres de Frantz vinrent se coller aux siennes. Elle eut un léger mouvement de recul puisqu’elle n’appréciait pas réellement qu’on l’a surprenne de telle façon… même si la surprise s’avérait plutôt agréable, elle ne pouvait pas le nier. Elle s’était laissée faire jusqu’à ce que le jeune homme décolle ses lèvres des siennes, déclarant que c’était purement dans un but pratique, ce qui ne manqua pas de décrocher un sourire à Reilly. Et finalement, l’expérience était concluante, puisque moins d’une minute plus tard, les portes de l’ascenseur s’ouvrait pour les libérer. Comme c’est étonnant, tiens. Quoi qu’il en soit, même si la compagnie de Frantz était loin d’être désagréable, elle était tout de même ravie d’être libre. « Merci pour la libération. » avait-elle finalement conclu, quittant l’ascenseur aux côtés de Frantz, tandis que son ventre lui rappelait pour quelle raison elle avait entrepris de descendre au rez-de-chaussée. |
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| Sujet: Re: FRANTZ | |
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