Leave Nombre de messages : 3157 Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: FRANCIS Dim 25 Aoû - 15:25 | |
| chocolate doesn't hurt ⊱ 26/08 - 11h01
FRANCIS Aujourd’hui, elle ne savait pas quoi faire de ses dix doigts. Si les premiers jours elle se plaisait à explorer les divers lieux du château, l’exploration prenait petit-à-petit fin, puisqu’elle les avait pratiquement tous explorés. Restait ceux qui ne la tentait pas le moins du monde, même en s’ennuyant profondément. C’était d’ailleurs bizarre, qu’elle s’ennuie à ce point, alors que le château regorgeait d’activités. Et pourtant, ni la piscine, ni la salle de jeux, ni rien d’autres ne lui faisait envie. Reilly lézardait dans son lit, alors qu’habituellement elle était déjà debout depuis des heures. Finalement, elle se décida enfin à se lever, ou plutôt à s’asseoir au bord du lit, tout en réfléchissant encore et toujours à ce qu’elle pouvait bien faire aujourd’hui. Elle opta d’abord pour un peu de ménage dans la cabine puisqu’elle appréciait un minimum d’ordre, mais force de constater que ça ne l’occupait guère plus d’une heure. Ceci dit, ça lui permis de rassembler les divers vêtements qu’elle avait déjà portés au cours des deux semaines, optant donc pour un passage au cellier afin d’utiliser les machines. Ça ne l’occuperait pas longtemps non plus, l’espace de quelques minutes tout au plus, à moins qu’elle décide d’admirer le tambour de la machine. Les bras chargés de fringues, elle se rendit donc dans la buanderie, passant de pièces en pièces dans l’espoir de trouver quelqu’un qui s’ennuyait également, mais c’était peine perdue. Arrivée dans la buanderie, elle fut débarrassée de son tas de linge en quelques minutes, et la machine tournait déjà. Bon. Ça faisait cellier, aussi, après tout. Fouillant les tiroirs à la recherche d’une barre de chocolat, qu’elle trouva sans aucune peine, elle prit place sur l’un des comptoirs de la pièce, fixant la machine. Il n’y avait que ça pour l’occuper, du moins jusqu’à l’arrivée d’autre candidat dans la pièce, qu’elle reconnut sans peine. « Salut. » Francis était l’un des candidats qu’elle appréciait le plus dans cette aventure, autant dire qu’elle était loin de refuser sa compagnie, s’il acceptait. Ceci dit, il avait sale mine, chose étonnante puisqu’elle le connaissait souriant et optimiste. « Qu’est-ce qui va pas ? » lui demanda-t-elle, tout en savourant sa barre de chocolat. Si ça trouve, il s’était juste levé du mauvais pied, rien de bien inquiétant. Mais il pouvait il y a avoir autre chose, et l’idée que Francis soit préoccupé ne lui plaisait guère.
- francis:
Je ne savais pas trop pourquoi ça n'allait pas. Enfin, je veux dire, hier tout allait bien, je me marrais de la situation dans laquelle on était Milana et moi ou je discutais avec Charly au gymnase. Enfin, je sais pas, j'ai l'impression d'avoir prit une cuite et de plus m'en souvenir et que maintenant j'encaisse le tout. J'ai le moral bas, j'ai envie de rien faire, Marloes me manque, je m'en fous de tout sauf d'elle, je l'aime, j'ai besoin de la voir, ça suffit plus les réseaux sociaux. Enfin, je sais pas s'il n'y a qu'elle qui me manque. Je n'ai pas bu un verre d'alcool depuis le début du jeu et pourtant je le sens cet alcool qui me taquine alors que je ne veux pas en boire. Rah. Non, pourquoi ça serait ça ? Je suis pas un alcoolo. Une fois bien réveillé je m'en vais dans la cuisine pour prendre une espèce de petit déjeuné dégelasse, enfin, il me manque des trucs donc je vais chercher tout mon bazar dans le cellier. Reilly est là, mangeant du chocolat. Je la regarde sans la voir. Elle me parle.
- Hm. Salut. Je vais bien. Autrement dit, je ne veux pas en parler, parce que tout simplement je ne sais pas ce qu'il ne va pas.
La jeune femme ne pouvait pas prétendre connaître Francis sur le bout des doigts puisqu’elle le connaissait que depuis trois semaines. Mais pour ce qu’elle savait de lui, il lui semblait être quelqu’un de plutôt sympathique et souriant. Et puis, de toute manière, lorsque quelqu’un ne va pas bien, cela se voit assez rapidement, puisqu’ils tirent souvent une tête d’enterrement. C’était le cas de Francis. Or, il ne semblait pas réellement vouloir discuter, vu ses paroles. Je vais bien. Foutaise, ouais. « Okay… » laissa-t-elle échapper. Elle ne savait pas trop quoi dire. Devait-elle le laisser en paix ou tenter d’en savoir plus ? Si ça se trouvait, il allait très bien et elle se faisait des films pour rien. C’était même très probable, puisqu’elle n’était clairement pas douée pour parler aux gens ou pour reconnaître leurs émotions. Finalement, tirant le tiroir à ses côtés, elle en avait sorti une barre de chocolat, l’a tendant à Francis. « Ça fait toujours du bien. » Du moins, selon elle. Si ça se trouvait, il détestait cela, mais qu’importe. « Tu sais que tu peux me parler, si besoin, hein ? » Qu’elle demanda. C’était certainement difficile de faire confiance aux gens aussi rapidement, du moins selon elle, mais elle restait quelqu’un à l’écoute des autres. « Enfin, bon, je te dis ça, mais je veux pas être chiante. » Parce que mine de rien, elle n’avait aucune envie de se mettre Francis à dos, alors autant éviter d’insister.
- francis:
Oui, j'étais désagréable alors que la pauvre Reilly n'y était pour rien. Je n'aimais pas du tout être comme ça, ça me rappelait mon adolescence, ce passage si heureux de ma vie, bien sûr, je dis ça avec la plus grand ironie du monde. Non, j'avais pas été un gosse facile, j'étais même infernal, j'étais de mauvais humeur tout le temps, j'étais con. Oui, très con, et je l'étais redevenu à l'instant. Reilly me proposait du chocolat. J'hésitais un instant. Enfin, j'avais le choix entre du chocolat qui avait l'air plutôt bon ou un petit déjeuné à l'anglaise qui, même si j'aime bien la cuisine anglaise, ne pouvait décemment pas rivaliser avec du chocolat. J'en prenais donc un peu. Merci. Que je répondais dans un sorte de grognement. Elle était gentille, Reilly, elle semblait vouloir que je lui parle, que je me confie à elle, que je lui dise ce qui n'allait pas. Elle voulait jouer les psys en gros. Je crois que j'en aurait bien besoin. Je devrais surement essayer de faire une petite thérapie une fois sorti du jeu, ça pourrait toujours me servir. Je...hm. Je sais pas trop pourquoi j'ai pas le moral. Tu vois, je crois que Marloes me manque et puis je crois que je suis un connard de l'avoir laissée pour participer à un jeu mais à la base je participe pas pour m'éloigner d'elle mais...voilà. C'était Milana qui m'avait fait penser ça, que j'abandonnais ma copine pour un jeu de télé-réalité, même si elle ne l'avait pas dit. Non, en fait je m'en étais persuadé moi-même. Tant fais pas, je te trouve pas chiante. C'est gentil d'essayer de m'aider. Oui, bon, ça pouvait paraître faux quand on le dit sans sourire en tirant une tronche de deux mètres de long mais c'était vrai, je trouvais ça sympa de sa part.
Bien qu’elle ait envie que Francis se confie à elle si cela pouvait l’aider, elle n’avait aucune envie de passer pour une emmerdeuse. Car s’il y a bien une personne qu’elle ne souhaitait pas se mettre à dos, c’était bien Francis. Le courant avec lui était passé tout de suite, et sa compagnie était bien plus appréciée que celle d’autres candidats. Reilly lui proposa donc du chocolat, le remède miracle lorsque l’on va mal. Il y a la glace aussi, mais pour le coup elle n’avait pas envie de quitter sa place, et puis le chocolat est la meilleure chose au monde, il n’y a pas à discuter. Finalement, il accepta, l’a remerciant même au passage, tirant un léger sourire à la jeune femme. C’était un bon début, et surtout, elle était ravie qu’il ne l’ait pas engueulée ou qu’il n’ait pas précipitamment quitté la pièce. Et, après quelques minutes, le jeune homme se décida à parler, et en effet, il y avait bien quelque chose qui le tracassait. « T’es pas un connard. » Qu’elle dit d’abord. S’il y avait bien une chose qu’il devait s’enlever de la tête, c’était bien celle-là. Il n’était pas un connard, et de l’avis de la jeune femme, il ne le serait probablement jamais. « C’est pas comme si tu l’avais abandonnée, vous allez vous revoir. Peut-être même plus tôt que prévu vu comme elle te manque, peut-être qu’une rencontre sera organisée entre vous deux. » Elle espérait pour lui, en tout cas. « Et puis, si elle te soutenait, tu serais pas entrée dans le château, ou tu serais sûrement entré seul. » Reilly ne connaissait pas Marloes, mais pour ce qu’elle entendait, ça avait l’air d’être une fille vraiment bien. « J’imagine aussi que si tu participes c’est en partie dans le but d’avoir de l’argent pour le bébé, et ça c’est pas négligeable. Ça se voit que tu te préoccupes de ta famille, même loin d’eux. Et c’est beau. » Oui, c’était beau. Parce que Francis n’était pas du genre à fuir dès que les responsabilités lui tombaient dessus. Et c’était déjà admirable. « Alors, non, t’es pas un connard, ôte toi ça de la tête. Et puis, tu as le droit de te faire plaisir, dans un couple faut aussi pouvoir s’accorder du bonheur à soi et pas qu’à l’autre. » S’il était ici, c’était bien par envie, alors autant qu’il en profite plutôt qu’il se torture avec des idées stupides. Elle n’était pas vraiment douée pour trouver les mots, Reilly, mais elle essayait. Peut-être qu’il le prendrait mal, peut-être qu’il le prendrait bien, mais elle ne voulait pas le laisser se faire du mal en pensant qu’il était un connard. C’était gentil de l’aider, qui lui dit. Pour elle, c’était pas gentil, mais tout simplement normal. |
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