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 (jude) rps 2024

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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyMer 21 Aoû - 23:02

tu nettoies


w/@"rebekah blomsted" ☆☆☆ À chaque interrogation de Rebekah, il trouve la réponse adéquate, celle qui lui permet de nier qu’il s’est égaré volontairement dans cette cuisine, rejetant la faute sur Louis – les absents ont toujours tort, après tout. Pourtant, elle n’est sans doute pas dupe, mais sa fierté l’empêche d’admettre qu’il apprécie, peut-être, de passer du temps avec elle et qu’ils sont liés par une passion commune pour la pâtisserie. Il a un masque à conserver, Jude, afin de ne pas se retrouver embarqué malgré lui dans des mardis sushis ou autres moments importants pour « resserrer les liens au sein de cette colocation ». Lui, il vit très bien dans son coin, et il n’a certainement pas besoin de sympathiser avec eux et de sortir de sa chambre plus que nécessaire, alors autant ne pas donner l’impression qu’ils peuvent user de sa patience. "T'abuses un peu quand même je trouve." Jude se contente de hausser les épaules, pas convaincu par l’opposition de Rebekah, qui ajoute : "C'est pas autant Bagdad que tu le dis." Il affiche une moue dubitative alors qu’il précise : « On a pas les mêmes standards, alors. » Il souligne, n’ayant pas envie d’entrer dans un débat quant à savoir qui salit le plus la salle de bain – sans doute parce qu’on pourrait enchaîner quant à savoir qui salit le plus la cuisine et il n’est pas sûr d’avoir des arguments pour justifier son manque d’assiduité concernant les tâches ménagères. Pourtant, il fait de son mieux pour ne pas laisser l’appartement dans un bordel monstrueux, et si on peut lui reprocher d’être parfaitement désordonné, il n’en reste pas moins rigide sur la propreté, oui. Disons qu’il réagit avant qu’un nouvel écosystème se développe dans l’évier, ce qui est déjà un bon début, hm. Il n’y a bien qu’après les ateliers pâtisserie qu’il partage avec Rebekah qu’il s’adonne, avec sérieux, à la vaisselle, sans doute poussé par le bon moment qu’il vient de passer et suffisamment de bonne humeur pour mettre sa flemme de côté, encore un bon point pour la Suédoise.

"Kanelbullar." Rebekah le corrige alors qu’ils se mettent au travail, et que Jude joue son rôle de commis peu investi – alors même qu’il cherche déjà à se rendre utile en sortant les ustensiles dont elle pourrait avoir besoin. « Kanelbullar. » Il répète, dans une tentative de prouver sa bonne foi, dans l’espoir aussi qu’elle ne décide pas de le virer de cette cuisine parce qu’il n’a malheureusement pas pris option suédois au lycée. Et si la jeune femme l’a habitué à un éventail de recettes, c’est bien la première fois qu’il est témoin d’une certaine forme de nostalgie concernant son pays d’origine, ce qui l’amène à se montrer curieux – plus curieux qu’il ne l’est envers les autres colocations. "Un peu. C'est surtout le froid qui me manque. Oh, je sais qu'à cette période, c'est l'été. Mais on a quand même encore des coins enneigés. Et il fait plus frais. Qu'est-ce que je regrette le froid et la neige !" Fait suffisamment rare pour être souligné, Jude affiche un semblant de sourire à l’entente de sa colocataire. "Certains hivers, tu peux pas faire un pas devant l'autre à cause de la neige. Mais ... j'aime bien le froid." Forcément, ça lui semble abstrait, à Jude, qui n’a pas souvent connu la neige et ne peut imaginer cela s’étendant jusqu’à perte de vue. "Mon père m'a dit que même si ça faisait plus de vingt ans qu'il vit dans le coin, il a toujours du mal avec la chaleur. J'suis pas certaine d'arriver à m'habituer à ça." - « C’est bien, il a les mots pour te réconforter, ton père. » Il commente alors qu’il ne juge pas les paroles de celui-ci comme étant la chose à dire, pas alors que sa fille regrette le froid de son pays natal – c’est un peu comme lui appuyer l’arrière du crâne alors qu’elle se noie déjà, quoi. « Remarque, avec un parent dans chaque pays, tu peux faire, genre, une sorte de garde partagée même si t’as plus l’âge. » Il commente à voix haute, ajoutant très rapidement : « L’hiver ici, l’été en Suède, tu vois l’truc, tout bénéf’. » L’été en Suède qui correspond à leur propre hiver, impliquant que Rebekah, si elle ne supporte pas la chaleur, puisse en connaître deux par an ; c’est carrément le bon plan et il est à deux doigts de breveter son idée tellement il se sent intelligent, sur ce coup-là. « T’as b’soin de quoi d’autre ? » Qu’il lui demande ensuite alors qu’il ne sait déjà plus quoi faire de ses dix doigts.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyJeu 22 Aoû - 0:14

head down

trigger warning : contenu sexuel (sex-shop) et langage vulgaire (+ malaaaaise)

w/@"raphael elly" ☆☆☆
[justify]Walk Like A Badass, c’est la playlist qu’il s’est collée dans les oreilles pour mieux appréhender l’épreuve qui l’attend, façon de se donner du courage à défaut d’en avoir réellement. Jude n’est peut-être pas un fin connaisseur dans le domaine, mais il sait faire semblant et c’est très exactement ce qu’il s’apprête à faire en franchissant l’entrée de ce magasin un peu particulier. Tête relevée, épaules droites, démarche assurée, on pourrait presque croire qu’il a fait ça toute sa vie (ce qui serait particulièrement glauque, qu’on se le dise). Il se glisse dans les allées (à défaut de se glisser dans autre chose, ah, ah, le lieu l’inspire, dis donc), l’air de parfaitement savoir (pas du tout) où il doit se rendre pour trouver le Graal, son Anneau unique (mais on ne parle pas d’un anneau vibrant, qu’on soit clair). Sauf qu’il a surévalué ses capacités, Jude, en se prêtant le meilleur jeu d’acteur qui soit alors que son plus grand défaut est son inexpressivité ; à l’exception de la surprise, peut-être, expression qu’il maîtrise parfaitement et dont il se serait bien passé aujourd’hui. Car plus il s’avance dans les allées, plus ses yeux s’écarquillent face au grand nombre de jouets et autres objets consacrés au plaisir sexuel ; pour quelqu’un qui, jusqu’ici, considérait sa main droite comme seule alliée, c’est une ouverture vers un tout nouveau monde qui s’offre à lui. Oh, bien sûr, pour ça il faudrait avoir une idée de la façon d’utiliser la plupart des articles exposés ici, et au lieu de se montrer curieux, Jude se veut surtout défaitiste en réalisant l’ampleur de son ignorance. La vendeuse aussi semble avoir pitié de son cas alors qu’elle vient jusqu’à lui dans l’espoir de le renseigner, aide qu’il refuse non pas par égo, mais parce qu’il ne saurait même par où commencer.

Il s’était convaincu que venir jusqu’ici pour s’approvisionner en lubrifiant était une bonne idée ; qui contrôle les achats de son voisin dans un tel endroit, où l’on assume qu’à moitié sa venue ? Il était persuadé qu’il serait moins gêné qu’en pharmacie, mais force est de constater que ce n’est de loin pas le cas ; et le voilà, vingt minutes après son entrée, sans lubrifiant, mais avec des interrogations plein la tête. Son malaise disparaît peu à peu alors qu’il finit par voir cet endroit comme une sorte de musée, voire un parc d’attractions géant, s’arrêtant devant un rayon ou un autre pour jauger des objets exposés, visualisant leur utilité, se marrant tout seul en imaginant l’orifice auquel ils sont destinés et l’usage détourné qu’on pourrait en faire. Alice est tombée dans le terrier du lapin, Jude dans le monde des menottes en velours ; et la visite devient très vite une sorte d’expérience sociologique.

Expérience qui connaît son apogée quand il en arrive au rayon central, l’obligeant à s’arrêter pour mieux admirer la toile qui se présente à lui. Le paradis de la verge, ni plus, ni moins, là où Freud ne tiendrait pas deux minutes sans avoir un orgasme tant il y a de la bite de toute taille et de toute forme. C’en est presque poétique, de voir à quel point une figure de cet acabit n’est finalement qu’un homme du peuple comme les autres, avec son besoin de se la toucher de temps en temps. Ah, on peut dire ce qu’on veut de ses théories, mais il savait apprécier les petits plaisirs simples de la vie, le Sigmund.

Toujours planté devant le rayon, à deux doigts de se trouver une nouvelle vocation en tant qu’expert de la queue frétillante en plastique et d’établir un classement de la plus chaleureuse à la moins engageante, Jude finit par relever le regard pour croiser celui d’un homme qui semble attendre ledit classement avec une impatience non dissimulée, s’il en croit l’insistance de son regard. Le jeune homme le soutient un instant, façon de le défier silencieusement pour qu’il le baisse en premier (notons le double s qui a toute son importance dans un tel contexte), mais l’homme face à lui n’a pas particulièrement l’air décidé à détourner les prunelles, aussi Jude finit par prendre la parole pour l’en convaincre : « Si tu convoites quelqu’un pour t’en enfoncer un dans le cul, cherche plus loin. » Ou mets-toi à la gymnastique, j’suis sûr qu’en travaillant ta souplesse t’y arriveras tout seul, comme un grand.  


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 20:24

homesick

w/@"josephine phillips" ☆☆☆ Son mauvais pressentiment en découvrant les valises encore vides de Josephine se confirme lorsqu’elle mentionne certains événements ayant mis à mal son projet ; et il n’en faut pas plus à Jude pour s’inquiéter avant même de connaître l’explication derrière lesdits événements. Il s’inquiète toujours, trop, Jude, et par conséquent les éléments qui lui apparaissent de plus en plus clairement (les valises, l’expression sur le visage de Jo, sa voix peu enjouée) ne font qu’accentuer son malaise. À deux doigts de lui coller le plat de la main sur le front tel un daron un peu trop anxieux, il se ravise et se contente d’un interrogatoire en bonne et due forme. Josephine le connaît suffisamment pour rapidement préciser que : « je vais bien » et il ne peut que la remercier silencieusement d’avoir mis fin à son supplice, même s’il n’est pas détendu pour autant. Quelque chose cloche, il en a la certitude, et chaque seconde qui passe sans qu’elle ne lui offre de réponse ouvre la porte à des hypothèses bien peu réjouissantes qui envahissent très vite son esprit.

À cet instant précis, il n’a pas d’appétit, mais, docile, il imite son amie, se saisissant à son tour d’un beignet avant de s’asseoir à ses côtés, sans la lâcher du regard, comme un coup de pression silencieux pour lui demander les explications tant attendues – et nécessaires, surtout. « Tu te souviens de Marty ? » - « Ouais. » Il rétorque sans une once d’hésitation (signe qu’il se souvient dudit Marty), avec une pointe d’agacement dans la voix (signe qu’il n’apprécie pas ledit Marty). Oh, bien sûr qu’il a entendu parler du meilleur pote de son frangin, en des termes souvent bien trop élogieux, et si Jude s’est longtemps persuadé que Jo finirait par se lasser de ce crush d’adolescente, force est de constater qu’elle n’est jamais passée à autre chose. Portant le beignet à ses lèvres pour croquer dedans afin de s’occuper les mains un instant, Josephine ajoute rapidement : « il m’a embrassé. » Il n’en faut pas plus à Jude pour manquer de s’étouffer avec sa bouchée, recrachant un nuage de sucre glace qui s’envole dans les airs avant de retomber sur son t-shirt, et il se débarrasse de surplus d’un bref geste de la main qu’il passe ensuite sur sa bouche pour se redonner une allure présentable. « Désolé..., il s’excuse en toussotant un instant, avant de reprendre la parole, plus à l’aise, t’admettras que c’est un peu fort, comme révélation. » En soit, ce n’est rien de plus qu’un baiser, il est vrai, mais il y a quelque chose d’un peu particulier à l’idée qu’elle ait pu franchir le pas avec son crush d’adolescente (une certaine jalousie, sûrement, de ne pas en être là de son côté), autant qu’une forme de dégoût à l’idée d’une telle différence d’âge. Mais eh, ce n’est pas sa vie, et il sait très bien que la sienne pourrait être jugée sur de nombreux aspects, ainsi s’abstient-il de le faire concernant les autres. « Enfin, c'est plus compliqué que ça, évidemment. » - « Évidemment. » Il répète, façon de l’inviter à expliciter les raisons pour lesquelles c’est effectivement compliqué. « Disons qu'il vit une période compliqué, en ce moment et on passe de plus en plus de temps ensemble. Moi qui pensait qu'il ne me voyait que comme une amie et la petite soeur de Raph, il semblerait qu'en fait il y ait un peu plus. » Eurg. C’est comme s’il se tapait la surveillante du bloc D, c’est glauque (bon, ok, à l’heure actuelle, il ne dirait pas non, mais quand même). « Et tu vois... Plus on arrive à la date fatidique, moins j'ai envie de le laisser et de partir avec Archibald.. » Seems legit, sachant qu’elle a fantasmé durant des années sur lui, c’est un peu comme si elle touchait le jackpot. « Je crois que je me suis mise dans un sacré merdier. » Il marque un temps d’arrêt, le temps de procéder toutes les informations qu’il vient de recevoir en quelques minutes, finissant par avouer : « ouais. Ouais, carrément, ouais. » Qui ne l’aidera sans doute pas, mais qui a le mérite d’être honnête.

Il reprend une bouchée de son beignet – sans s’étouffer, cette fois-ci – le temps de réfléchir à la manière d’aborder les choses. « J’suis sans doute pas l’meilleur en termes de conseils amoureux. » Carrément pas, même, sauf si elle veut des tips sur les meilleurs lubrifiants ou les mouchoirs les plus doux, ouais, mais c’est pas trop le cas, là. « Bon euh… on reprend les choses dans l’ordre, focus, et t’mets pas à chialer, en soit t’as embrassé l’mec de tes rêves, t’es une championne pour l’univers des puceaux, là, tu t’en rends bien compte ? » D’abord, dédramatiser la situation ; Jo semble à deux doigts de la syncope et il n’a pas son brevet de secouriste, autant l’éviter. « Ensuite, à qui t’as pu parler dans tout ce merdier ? Vous avez… ‘’débrief’’ avec Marty ? Et Archie, comment ça se passe avec lui à l’heure actuelle ? » Genre, est-ce qu’elle peut invoquer de mauvaises relations pour annuler le voyage ? « J’sais que c’est un peu l’hôpital qui s’fout de la charité que j’te dise ça, mais, sois honnête, Jo, c’est tout ce que j’peux te conseiller. » Il débute, reprenant rapidement la parole pour apporter des précisions à sa réflexion : « tu peux faire croire au monde entier que t’es folle d’Archie, mais pas à moi, hein. Alors… j’sais pas, ça pourrait pas être, genre, ta porte de secours ? » Il s’ose à proposer, mais ne s’ose plus à ouvrir la bouche, de peur de glisser sur une pente qu’il ne maîtrise pas – ces histoires de mariage et de bonne image, il y comprend rien, de toute façon.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 22:23

run for cover

w/@"jin hartley" ☆☆☆ i get what they're saying to me, i gotta smile, smile, smile, forget, forget, forget it i wanna be, come inside my world, live the gun outside, i've got the words, let them blow your mind.

trigger warning : asile abandonné, mention de sang et vulgarité

Un asile abandonné, mais quelle merveilleuse idée ! J’ai hâte que Stan-the-pudding-murderer me bute parce que je l’aurais vénère, et puis, eh, j’ai toujours rêvé de faire un voyage au centre de moi-même, voyez, j’pensais juste pas que ça impliquait de littéralement bouffer mes propres organes à cause d’un esprit revanchard, mais bon, la vie est faite d’expériences, hein. On fera un remake de Bone Tomahawk, j’ai hâte, dis donc, vous en avez d’autres des idées aussi géniales, bande d’enfoirés ? Ça, c’est ce que Jude aurait dû leur dire. En théorie. En pratique, il a affiché son plus beau sourire, prié pour que son sphincter ne le trahisse pas et s’est prétendument impatienté d’arriver au jour J en espérant se péter une jambe d’ici là (peut-être même qu’il a failli donner un coup de pouce au destin, hm). La vérité, c’est que jusqu’au jour J, il a très sérieusement envisagé de retomber dans ses vieux travers ; et on pourrait presque le comprendre, le Ainsworth, tant une petite prescription d’anxiolytiques ne serait sans doute pas de trop en vue de ce qui l’attend. On pourrait aussi et surtout se demander pourquoi est-ce qu’il s’inflige tout ça, et pourquoi il continue de suivre ses camarades dans leurs explorations urbaines toutes plus foireuses les unes que les autres alors que, de son côté, il est plus partisan des soirées en solo devant son jeu du moment. Le pire dans tout ça, c’est qu’il ne s’agit même pas d’un malentendu, le groupe ne l’a pas ramassé sans lui demander son avis un jour où ils avaient besoin d’un quatrième luron suicidaire pour aller explorer une cité interdite, non, il s’est lancé là-dedans de son plein gré. Les livres de développement personnel mettraient en avant son courage à sortir de sa zone de confort ; lui pointe plutôt du doigt des décisions irréfléchies et une volonté d’être aussi con qu’un touriste qui prend son billet pour mi-août et qui s’attend à être tranquille.

« Pas mal la tapisserie, dommage qu’il ait pas la réf’. » L’exploration a commencé depuis dix minutes que Jude regrette déjà de ne pas s’être volontairement précipité contre un bus, sans quoi il aurait eu une excuse parfaitement recevable pour passer son tour (et les suivants, vu que de toute évidence il n’aurait pas gagné contre ledit bus). « Et puis les p’tites gouttes de sang séchées, là, ça donne vraiment du cachet, dis donc. » Et comme à chaque fois qu’il est stressé au cours de leurs sorties, il parle, Jude. « Eh, vous avez vu les traces d’ongles contre cette porte ? On savait s’ambiancer à l’époque, ah ah. » Et il parle. « Ah, et la touffe de ch’veux là, prends-là, Eli, t’en auras sûrement b’soin avant nous. » Et il parle. « Et il y a une poupée en porcelaine. Super. Merveilleux, vraiment. » Hello ? Il y a une putain de poupée en porcelaine, ÇA CHOQUE PERSONNE ? Non, mais, c’est plus possible à un moment, si leur délire c’est de tenter le diable pour se faire zigouiller, pas de soucis, Jude a des contacts, il leur arrange ça quand ils veulent, il leur offre même l’apéro de départ, bon prince, mais ils voudraient pas, juste une fois, explorer un parc abandonné ? Un truc du genre, où ils pourront admirer la nature qui reprend ses droits et cueillir des pâquerettes ? Non, personne ? Jude se fait la note mentale de préparer une présentation powerpoint pour la prochaine fois, histoire d’avoir au moins essayé d’allonger son espérance de vie, parce qu’à ce rythme, il y aura un nouveau fantôme qui hantera les lieux avant la fin de l’exploration.

Cette hypothèse n’a jamais été aussi proche de se réaliser alors que Jude finit par relever le nez et se rendre compte qu’il n’est plus du tout dans la pièce avec le sang séché et la poupée meurtrière (oui, elle est meurtrière, il en est certain, il a vu assez de films hein, on lui l’a fait pas à lui). Sans doute est-ce sa volonté de fuir celle-ci qui l’a amené à s’éloigner, perdu dans ses pensées de pâquerettes pour oublier qu’ici, on les bouffait plus qu’on ne les ramassait, et s’il est déjà aisé de s’égarer dans le labyrinthe qu’est un hôpital en fonction, imaginez bien que de se perdre dans un asile abandonné relève d’une morte lente et certaine (il n’est pas du tout dramatique, voyons). « Jin ? Elijah ? Eugenia ? » Quelqu’un qui n’est pas un esprit revanchard, please ? « Eh ho ? » Il s’arrête, se forçant à guetter les alentours pour y trouver un semblant d’issu – alors que s’il s’écoutait, il partirait en courant (ce qui n’est finalement pas une si mauvaise idée, avec un peu de chance, il finira par s’assommer contre une porte mal fermée, perdra connaissance, et oubliera d’avoir peur). À tous les coups, c’est encore une blague de leur acabit, bizutage du petit nouveau en différé, ah, ah, hilarant. Ils seront donc les trois premiers sur sa liste de gens à hanter, c’est certain.

Il n’a pas signé pour une exploration en solo, et il sent déjà son rythme cardiaque qui prend l’ascenseur, alors qu’il tente de trouver un semblant de courage pour retrouver sa bande. Ce n’est pas très prolifique alors qu’il a surtout l’air d’être un sims en train de beuger parce qu’un objet lui bouche le passage, tournant et se retournant sur lui-même, n’avançant jamais plus d’une dizaine de centimètres. Il entraperçoit une porte, fait machinalement le signe de la croix alors qu’il se dirige vers celle-ci, sa main qui entoure la poignée, ses prières qui implorent déjà la Madame là-haut de l’épargner. Et lorsqu’il se décide enfin à pousser la porte, il a l’impression de manquer d’air, Jude. Heureusement pour lui, ça ne dure qu’un seul instant, car, bientôt, il est bien trop accaparé par le mouvement à ses pieds, et par le hurlement qui résonne à ses oreilles. Le sien, au cas où vous vous poseriez la question, beuglement à mi-chemin entre la vache en pleine mise bas et la douleur du petit orteil qui a cogné un coin de meuble.

Oui, à ses pieds, c’est une grenouille. Oui, elles peuvent être venimeuses, prenez par exemple l’aparasphenodon brunoi. Oui, elle ne vit qu’au Brésil, mais eh, ce serait pas la première bestiole qui se glisse dans les caisses de livraison de fruits venus de l’autre bout du monde pour assouvir leur soif de domination sur un nouveau continent. Là aussi, on lui la fait pas, à Jude.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyLun 26 Aoû - 23:01

i'm only getting started

w/@"alma flores" ☆☆☆ Jude conserve un regret de son séjour en prison (hormis le fait d’y avoir été pour commencer, certes) ; c’est de ne pas avoir pu pousser le cliché jusqu’à développer une relation épistolaire avec une cinglée obsédée par les psychopathes. Ou peut-être est-ce le fait qu’il ne bénéficie pas d’un surnom comme « le Boucher de Fortitude Valley » qui l’a empêché d’intéresser la moindre femme, et peut-être qu’il aurait dû bouffer quelques intestins sur son passage (on y revient toujours, à croire qu’il se prend pour Armie Hammer), histoire d’avoir un semblant de crédibilité auprès des femmes esseulées et dérangées. Car il y a une chose qu’il maîtrise à la perfection, Jude, ce sont les contacts à distance, quand il peut réviser à l’avance, tel un élève trop studieux qui est terrorisé à l’idée de commettre la moindre erreur à son examen de fin d’année. Il n’est pas loin de cette image, dans les faits, alors qu’un bon psy dirait qu’il a trop souffert de ses actions passées pour désormais s’autoriser à échouer, quand bien même il en aurait le droit. Mais oui, il est persuadé que s’il avait eu l’opportunité d’échanger avec l’extérieur durant son isolement, il aurait sans doute son petit fan club et gagné en expérience, lui donnant l’impression que toutes les étapes qu’il s’inflige aujourd’hui à travers ces rencards avortés ne seraient pas nécessaires. Il a envie de s’en persuader, du moins, alors qu’encore une fois, dans les faits, il n’y est pas du tout, Jude, toujours au point de départ même si ses rencards se comptent désormais en nombres et plus en chiffres. Le problème n’est pas tant son manque de confiance en soi (même si cela joue un rôle, c’est certain) que sa peur de passer un cap que toute sa génération minimise, lui donnant l’impression d’être un énergumène dans son manque d’empressement et son besoin de sentiments. Tant qu’il n’aura pas touché au fond du problème (et on ne parle pas d’un vagin, qu’on soit clair), il est peu probable qu’il cesse d’anéantir chacune de ses opportunités.

Et c’est bien dommage, parce que tout avait pourtant bien commencé avec Alma. Du moins, jusqu’au troisième message, là où il a commencé à parsemer son récit de mensonges, à commencer par son âge. Mais la conversation était agréable, fluide, intéressante, lui donnant l’impression de ne pas avoir à se forcer. Il ne sait même pas ce qu’il espérait, Jude, pas assez stupide pour ne pas connaître le principe de l’application et envisager la possibilité d’une réelle rencontre. Il s’était persuadé qu’il se défilerait, sans doute, comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, expert du ghosting qu’il est, se complaisant durant un temps dans un profil parfaitement faux, mais ô combien satisfaisant. Ce n’est même pas les autres qu’il essaie de duper, pas alors que le virtuel a l’avantage de permettre d’être qui on désire ; alors il n’a pas manqué de se vendre tel qu’il voudrait être réellement, s’inventant une réussite globale qui contrebalance ses échecs perpétuels. Qu’est-ce qu’elle en saura, s’il n’est pas vraiment le voyageur expérimenté à la tête de start-up qu’il a prétend être ? Ils n’ont pas pour vocation à se revoir après cette soirée – signe que Jude fait définitivement tout à l’envers et devrait sérieusement relire la définition de Tinder, soit. Alma l’ignore encore, mais Jude a déjà scellé son destin, même s’il jure, il ne fait pas exprès de mettre les pieds dans le plat à la moindre phrase qu’elle lui adresse. « Désolé si je t’ai offusqué avec ma question, ce n’était pas mon attention, mais tu as l’air… je ne sais pas stressé sans doute... » No shit, Sherlock. Sur une échelle de 1 à 10 pour illustrer le stress, Jude est à 12, en fait. Non, mieux encore, on pourrait coller sa tronche à côté du mot dans le dictionnaire pour en offrir une parfaite illustration, ou l’utiliser dans les cours d’éducation sexuelle comme étant l’exemple de toutes les choses à ne pas faire si vous voulez conclure. « Est-ce que tout va bien ? » Non, Alma, y’a rien qui va, il a signé pour se casser la gueule et redoubler l’année, pas pour prendre des cours de grec supplémentaires et découvrir une nouvelle déesse. « Ouais. Super. » Il lui offre même un lever de pouce absolument pas convaincant, alors que son teint commence sérieusement à faire concurrence avec celui de Casper (putain, qu’est-ce qu’il donnerait tout pour être un mort, là). De son côté, elle a l’air plus à l’aise, oui, mais en même temps si lui aussi ressemblait à un acteur hollywoodien il serait aussi à l’aise, du genre à se pavaner et à exiger du monde entier qu’il admire sa beauté – Alma pourrait se le permettre qu’il ne la trouverait pas prétentieuse ; seulement réaliste. « Si tu parles de passer par tinder et des rencontres réels, non c’est certain, parfois c’est personnel, parfois c’est pour le boulot » - « Rassure-moi, aujourd’hui c’est pas pour le boulot, hein ? » Il demande, soudainement inquiet, passant mentalement en revue l’historique de leurs échanges afin de se remémorer des paroles qui pourraient l’amener à se montrer professionnellement curieuse envers lui. À vrai dire, il préférerait presque ; mais s’il voit déjà le titre de l’émission le concernant : ne désespérez pas, il y a toujours pire que vous. Ouais. Une notoriété dont il se passerait bien, en réalité. « Par contre tu es le premier qui me regarde droit dans les yeux et j’admets que j’apprécie ça » - « Attends… t’es sérieuse ? Tu veux dire que c’est pas, genre… la normalité, ça ? » De la regarder dans les yeux, donc. Beau rattrapage d’un Jude qui n’admettra pas que si son regard n’a pas dévié c’est surtout parce que ses hormones le démangent et qu’un seul coup d’œil sur une belle poitrine pourrait créer un incident diplomatique dans son pantalon – mais il n’est pas certain qu’elle apprécie cette version. Ce n’est pas tant qu’il est obsédé, il n’imagine pas Alma en situation s’il ose dire, mais il est simplement un jeune homme qui a des besoins qui se font de plus en plus oppressants, quand bien même ce n’est pas vraiment ce qu’il recherche. Son corps a décidé de faire bande à part de son esprit, et ce n’est pas toujours évident.

Au moment d’expliciter les raisons pour lesquelles son choix s’est porté ici, c’est une nouvelle pirouette de l’acrobate Ainsworth qui devrait sérieusement songer à se reconvertir. « J’adore cet endroit donc un point pour toi » Oh merde, elle est séduite. Oui, bon, il extrapole sans doute, mais il aurait préféré qu’elle dise « j’suis allergique au grand air », un truc dans l’genre, signe qu’il se serait bien planté et que leurs chemins peuvent se séparer en toute quiétude. Mais non, il faut qu’elle soit belle ET gentille, punaise, tous les tares. « Et sinon tu as décidé de venir ici parce que ? Je crois que tu n’as pas fini ta phrase. D’ailleurs, tu viens souvent ici pour tes rendez-vous ? » Il rectifie donc la chose dans un premier temps, et se montre même honnête. Presque. Il n’avouera pas qu’il n’est pas particulièrement fan des espaces clos, rapport à une histoire personnelle qu’elle n’apprendra jamais. « Non, pas vraiment. J’suis pas du genre à vouloir aller deux fois au même endroit, en fait. » Il aurait pu s’arrêter là. Il aurait dû. Mais évidemment que ce n’est pas le cas : « imagine, tu retombes sur la même personne avec qui ça a foiré la semaine d’avant. » Et merde. Ça partait plutôt bien, cette fois. Il force un rire pour se rattraper, ajoutant rapidement : « Euh, bref, tout ça pour dire que j’crois que je suis un mauvais citadin, j’ai l’âme d’un gars qui vient de la campagne, et, bon, les grands espaces verts manquent quand même dans l’coin. » Il ne peut pas nier que la ville tente malgré tout de conserver quelques endroits plus naturels, mais toujours est-il que ce n’est pas suffisant à ses yeux. « Tu as bien fait parce que c’est sans doute l’un de mes endroits préférée et puis tu n’as pas tort, je trouve l’endroit parfait pour apprendre à connaitre quelqu’un » Mais ça suffit de marquer des points comme ça ? Elle veut pas être un peu plus exigeante, à la hauteur de ce qu’elle mérite ? « Eh bien, je suis ravi d’avoir touché si juste et j’espère que tu passeras une bonne soirée. » Il l’espère sincèrement. Quant à savoir si cela se réalisera, c’est une autre histoire.

Ça ne commence pas très bien alors qu’il s’emmêle déjà les pinceaux (pas ceux avec lesquels Alma s’est maquillée), félicitant (insultant ?) l’allure de la jeune femme. « Alors merci pour le compliment même si loin de ce que tu crois je n’en porte pas autant que ça enfin je crois » - « Wow, mais alors ton teint est impecc, c’est quoi le secret ? Des crèmes ou de la chirurgie ? » Voyez, là, il se donnerait volontiers un coup derrière la nuque s’il était assez souple. « C’est une vanne, hein. » Il corrige aussitôt et c’est encore pire ; une blague n’est jamais drôle si on doit l’expliquer. C’est encore pire quand il s’essaie à lui faire comprendre qu’il n’est pas aussi superficiel que sa réflexion laisse entendre. Il voit à la réaction d’Alma qu’elle doit sans doute le prendre pour un fou, et il ne peut pas lui donner tort. « Ma foi... tu es sincère je ne peux qu’apprécier tout ça même si d’une certaine façon, je suis d’accord, mais autant les deux comptes selon moi » Cette femme mérite d’être canonisée, ce n’est humainement pas possible d’être aussi bienveillant envers un cas comme lui. « C’est ce que tout le monde dit, mais en application, y’en a pas beaucoup qui vont au-delà de la première impression. Mais c’est ton cas et je t’en remercie. » D’autant qu’elle a l’air sincère – ou elle sait très bien jouer la comédie, c’est une possibilité. « Je suis d’accord tant que tu ne te rend pas malade, je ne voudrais quand même pas que ton allergie empire à cause de ce rendez-vous ici » - « Non t’inquiète, c’est un sacrifice qui en vaut le coup. » Il rétorque avec un léger rire. Tellement qu’il en vient à souhaiter faire une grosse crise et devoir disparaître. Beaucoup de monde aspire à respirer, lui, actuellement, c’est plutôt l’inverse. « Tu sais... on peut aller ailleurs si vraiment tu ne te sens pas bien » Elle est gentille. Vraiment gentille. Ce qui équivaut au pire tue l’amour à ses yeux. « Je me sens très bien, j’ai anticipé le truc, alors on va l’avoir ce rendez-vous. » Jude précise avec un léger sourire. Ils vont l’avoir, car il ne s’est pas rendu malade pendant des heures pour qu’ils changent le programme à la dernière minute – son anxiété ne supporterait pas tant de bouleversements alors qu’il a anticipé un rendez-vous ici et non ailleurs. Se préparer à l’environnement est une chose, mais il aurait sans doute dû se replonger dans la drague pour les nuls, sans quoi il éviterait d’autant insister sur son maquillage, qui n’est pas si omniprésent que cela, c’est juste lui qui a dû faire de l’aviron dans une autre vie et qui a pris goût au fait de ramer. « Merci c’est agréable à entendre » Oh, il n’en doute pas. Il n’a jamais pu en témoigner directement parce que ce ne sont pas des mots qu’on lui adresse (le fait qu’il soit beau, s’entend, pas qu’il ait la main lourde sur le maquillage), mais il peut imaginer que c’est agréable, oui. Alors qu’il essaie de reprendre le contrôle sur la situation en lui proposant de longer le sentier et, possiblement, s’arrêter boire un café, il ne faut pas plus de quelques mots de la part d’Alma pour l’amener à s’angoisser à nouveau, extrapolant sans doute un peu trop le sens de sa phrase. « Avec plaisir pour les deux et puis je ne dis jamais non à un café ou même plus » Et en plus, elle a un sourire en coin. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est quoi l’étape après le café, au juste ? Le verre, c’est ça ? Puis le lit ? Non, non, non ; les signaux d’alerte virent au rouge, un peu comme le teint de Jude à cet instant. « Euh-oui, oui, c’est bien un café. » Qu’il dit en tentant de reprendre un peu de contenance ; un café, rien de plus. Oh wait… Elle parlait d’ajouter quelque chose à manger dans l’équation, non ? Oh, ça y est, il va passer pour le rat de service, celui qui va encore s’assurer qu’elle prenne un expresso et pas un de ses machins glacés avec option chantilly et diabète ; bordel, c’est quand même plus facile en ligne. Ou tout simplement quand on a un cerveau qui arrive à se mettre sur pause, et à ne pas tout interpréter, encore et encore, créant des milliers de scénarios qui se bousculent et qui l’oppressent. Lui demander comment elle l’imaginait n’est sûrement pas la chose à faire pour calmer un esprit en ébullition, mais eh, ça se saurait si Jude avait de bonnes idées. « Je ne sais pas, je t’imaginais sans doute paraissant moins jeune, mais après tous des tas de gens ne font pas leur âge c’est juste que ça m’a surprise » À propos de ça… ouais, non. La mythomanie est trop sous-estimée dans notre société, c’est plutôt un chouette principe, et Jude décide de s’ériger en modèle dans le domaine en refusant de rétablir la vérité. « Si tu veux tout savoir, on me demande encore ma carte d’identité quand je veux acheter de l’alcool. » Sans doute parce qu’il ne peut boire que depuis deux ans, oui. « Mais toi, tu fais ton âge, par contre. » Il écarquille les yeux un instant, réalisant l’ampleur de ses propos. C’est le red flag absolu, le truc à ne jamais dire à une femme – vous croyez quoi, il a bien appris ses clichés. « Non, j’veux dire que… enfin, j’veux dire qu’on sent que t’as confiance en toi et que t’es plutôt mature. Le genre trentenaire épanouie, c’est plutôt impressionnant, c’est ça que je voulais dire. » Elle est impressionnante, qu’il aurait pu rajouter, mais là aussi ce n’est sans doute pas quelque chose à pointer du doigt au risque qu’elle en joue – elle aurait raison. « Et sinon je suis curieuse de savoir pourquoi tu es sur tinder ? Tu y recherches quoi exactement dessus vu que tu as élucidé la question à plusieurs reprises, je me dis que cette fois-ci j’aurais enfin ma réponse ? » - « Ah, j’ai fait ça, moi ? » Il dit, faussement innocent. Pas du tout son genre, voyons. « Je ne dis pas ça pour te mettre mal à l’aise, c’est surtout que tu as l’air d’avoir de la conversation, d’être instruit c’est étonnant que tu es besoin de ça » Un instant, sa carapace se fracture pour afficher un sourire sincère, le cœur réchauffé par de tels mots qu’on ne lui adresse pas d’ordinaire. Instruit n’est certainement pas un mot que les autres utilisent pour le décrire, encore moins alors qu’il est condamné à vivre avec l’étiquette du criminel raté. « Et si tu en doutais je précise que c’est un compliment » - « Oui, je me doute et… merci ? » Il dit, un peu hésitant, s’attendant à ce qu’elle retire ses belles paroles à tout moment – elle aurait raison de le faire, après tout. « Pour être honnête, j’sais pas trop. Quelque chose de sérieux, c’est sûr, mais au-delà de ça… j’ai un peu l’impression d’y aller à l’aveugle, franchement. C’est pas aussi intuitif que les gens le vendent, j’trouve. » Aussi simple qu’un swipe, un bon feeling, et une belle histoire d’amour. Lui, il s’arrête souvent à l’étape du swipe, autant dire que la route lui semble bien plus compliquée qu’on veut bien lui faire croire. « J’imagine que je… me laisse porter ? Ouais, et que j’ai pas trop d’attentes, ça évite les déceptions, du coup. » Même si, dans la totalité des cas, c’est bien lui qui a été la déception en question. « Je dois admettre que c’est sans doute l'endroit le plus cool que j'ai pu avoir pour un rencard » - « Ah, très bien, je me le note pour un prochain date, alors. » Ça ne s’arrêtera donc jamais. « Pardon, c’est… une expression. Et… j’veux dire, jusqu’ici, j’ai pas vraiment eu du succès, alors j’crois que je me suis fait une raison quant au fait qu’il y a jamais de deuxième fois. » Continuant de marcher aux côtés d’Alma, il se maudit silencieusement un instant avant de tenter de rediriger la conversation sur quelque chose de nettement plus agréable ; elle. « Et donc, de ton côté, pourquoi Tinder ? Ça me surprend que tu en aies besoin pour faire des rencontres. J’veux dire, évidemment t’es magnifique, mais j’peux déjà dire que t’es sincèrement gentille et franchement intéressante, alors, tu coches plutôt toutes les cases du bingo de la réussite, tu vois. Qu’est-ce que tu recherches ? » Qu’est-ce qui foire ? Chez lui, c’est apparent, mais chez elle, c’est nettement plus imperceptible.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyMar 27 Aoû - 0:49

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trigger warning : contenu sexuel (sex-shop) et langage vulgaire (+ malaaaaise)

w/@"raphael elly" ☆☆☆ Supposément imbattable aux staring contests, Jude doit reconnaître que l’homme qui lui fait face est un adversaire à la hauteur. Le jeu n’est toutefois pas très équitable alors que le type semble l’avoir dans le viseur depuis quelques instants, puisqu’il le fixait déjà avant que le plus jeune ne relève le regard et il ne lui en faut pas plus pour être mal à l’aise. Dans n’importe quel autre contexte, Jude se serait tout simplement agacé, mais le lieu particulier où ils se trouvent tous les deux aujourd’hui l’amène à prêter d’autres intentions à cet homme – la logique et la gêne ne voudraient-elles pas que l’on s’abstienne de s’attarder trop longtemps ici, et encore moins sur les autres clients ? Le défiant silencieusement pour qu’il cède et reprenne le cours de sa vie sans se soucier plus longtemps de lui, Jude finit par perdre patience en constatant que le substitut de merlan qui lui fait face n’a pas l’air décidé à lui foutre la paix. Il n’est pas difficile d’attaquer, pas alors que l’endroit se prête au malaise, pas alors qu’il s’en fiche de l’humilier – bien au contraire. Certains se seraient contentés de passer leur chemin, Jude prend un certain plaisir sadique à appuyer sur le caractère déplacé de son attitude – autant que ça lui serve de leçon, n’est-ce pas. Il a un bref rictus de satisfaction qui disparaît bien vite tandis que son visage reprend son inexpressivité habituelle, devenant bourreau à son tour alors qu’il se régale de l’évident malaise de Mr. Fisherman. Ses prunelles le fixent avec la même intensité, suffisamment pour espérer que l’autre ait la sensation que sa peau le brûle sous le jugement silencieux de Jude.

En soi, si ce type a réellement dans l’idée de trouver un partenaire, grand bien lui fasse. Jude l’aurait sans doute félicité s’il était parvenu à trouver son bonheur (à comprendre, il aurait levé le pouce en l’air dans sa direction durant une seconde et demie) ; le bonheur des uns fait celui des autres, n’est-ce pas, en l’occurrence on parle plutôt du bonheur de son anus, mais peu importe l’orifice concerné que Jude estime ceux qui s'essaient à ce joyeux bordel qu’est le monde des rencontres. Ce n’est pas cela le problème, à ses yeux ; c’est le manque de tranquillité qui lui a imposé, c’est l’embarras qu’il a essayé de lui infliger, c’est la conviction de signes pourtant inexistants, c’est la lassitude d’intentions qu’on lui prête et qui sont erronées. « Merci. » L’individu reprend la parole et Jude ne peut que froncer les paroles face à l’incohérence de ce remerciement. « Oh putain, dis-moi pas que t’as un kink SM en plus du reste. » Le genre à frétiller s’il l’humilie en public, c’est bien sa veine de tomber sur des mecs chelous. Il croyait avoir tout vu en prison, mais il semblerait que la nature humaine, dans toute sa belle diversité, arrive quand même à quelques erreurs de parcours de temps à autre. « Désolé, je ne voulais pas dire ça, pas merci, c’était pas une offre que tu m’as fait, c’était le contraire d’une offre. Enfin, non merci, chercher quelqu’un pour ça, mais franchement je juge pas, c’est super… » Il roule des yeux, Jude, convaincu qu’il est tombé sur l’idiot du village, qui a fui sa maison de soins et qui s’est perdu dans ce magasin pour se nourrir d’expériences qu’il ne vivra jamais. C’est bien, ça leur fait un point commun – ce n’est pas pour autant qu’ils deviendront potes. « Gros. » - « Bah essaie de t’en enfiler un dans la gorge, ça te fera p’t’être taire. » Il propose à Simplet, sans pour autant bouger de devant sa fresque de pénis, même si son attention n’est plus dirigée vers eux. « Euuh… On se connait non ? » Ça y est, c’est encore une de ces techniques des années 80 (il a la dégaine d’un mec des 80s), à base de « mais si je t’assure, on se connaît, t’es l’homme de mes rêves, ahah », allez, s’il trouve pas son bonheur ici, Jude a d’autres jeux à lui conseiller. Genre, jouer sur l’autoroute ou avec un sac plastique autour de la tête. « Non. » Simple, concis, efficace. Honnête, surtout. « Et j’ai pas l’envie que ça change, alors, ouais, bonne suite à toi et ton anus, quoi. »


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyLun 2 Sep - 22:59

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & trouble anxieux

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ Calme-toi, calme-toi, calme-toi. Jude le sait, pourtant, que son esprit obéit à ses propres règles ; à celles que l’anxiété dicte, fluctuantes au gré d’envies sur lesquelles il n’a aucun contrôle ; le plaisir d’aujourd’hui peut devenir la panique de demain et l’incertitude de ses réactions est sans doute pire que l’incertitude de sa situation. Il essaie de se raisonner, de s’accrocher à des faits tangibles : personne ne l’a vraiment pris à parti, même Jacob semble décidé à le laisser tranquille, les gardes ne se sont pas avérés particulièrement dédaigneux, il a suffisamment de caractère pour poser ses limites, mais peut-être pas assez pour se faire respecter. Et il n’en faut pas plus à Jude pour que ses pensées parasitaires s’activent, heureuses d’avoir découvert cette bribe de peur dont elles vont pouvoir se nourrir, qu’elles vont pouvoir accentuer, multiplier, jusqu’à ce qu’il ait la sensation de n’avoir plus aucun contrôle sur quoi que ce soit, à commencer par lui-même, dévoré par son propre esprit, de sa propre initiative. C’est comme si une vague le frappait de plein fouet ; un instant, il a la tête hors de l’eau, celui d’après, il se noie sans réussir à se sauver alors même qu’il sait nager. Il connaît pourtant les bons gestes ; il sait le rythme sur lequel il doit calquer sa respiration pour apaiser celle-ci. 5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration, pendant au moins 5 minutes, la règle des 5 qu’il s’est fixée parce que celle-ci semble marcher sur lui. Mais les minutes passent et Jude n’arrive toujours pas à avoir la moindre emprise sur ce corps et cet esprit qui s’associent sans même lui demander son avis, s’en fichant bien de l’inconfort que cela lui procure d’avoir à lutter de la sorte contre lui-même. Respirer est un réflexe naturel, pourtant à cet instant il semble lui avoir échappé alors qu’il lutte pour remplir ses poumons d’air, et la manière dont il hyperventile n’est pas seulement bruyante, mais surtout douloureuse, alors que sa gorge le brûle à force, paradoxalement, de reprendre une bouffée d’oxygène sans même qu’il n’ait eu le temps d’expulser la précédente, comme si on le lui arrachait directement depuis sa cage thoracique. Ses mains crispées autour de ses draps commencent à lui provoquer des fourmillements sans qu'il ne s’en rende compte, et la voix de Jacob ne suffit pas à l’aider ; bien au contraire, c’est une source d’angoisse supplémentaire. « putain me dis pas que t’es en manque --- » Il l’est, oui, alors que la panique n’a fait que s’accentuer en réalisant qu’il n’avait pas ses comprimés à portée de main, et que ceux-ci lui seraient désormais distillés au compte-goutte, rapport à un sevrage progressif dont on lui a fourni les détails sans qu’il ne l’accepte réellement. Ce n’est pas tant la substance qui lui manque – pas encore – c’est la manière dont il va devoir subir des épisodes comme celui-ci au lieu de tout simplement mettre son corps et son esprit sur off quand la pression devient trop dure à supporter, lui permettant un apaisement certes artificiel, mais surtout efficace. Ils ne comprennent pas à quel point il a besoin de ça, à quel point il ne peut pas laisser sa vie redevenir comme avant, quand chaque crise vidait sa jauge d’énergie et d’estime de lui-même, à ne pas réussir à les contrer. « c’est toujours comme ça la première nuit --- tu vas t’y habituer à tout ce bordel --- » Mais comment ? Comment peut-il accepter qu’à même pas 20 ans, il a l’impression de prendre perpét’ malgré sa peine allégée ? Sa sœur le regardera toujours avec ce même air de déception, ses amis avec le même dédain. Et lui, il n’osera même plus croiser son regard dans un miroir en comprenant à quel point il a perdu la maîtrise de son existence, et, surtout, à quel point il n’a aucune idée de la façon de corriger cela. « hé ! » Jacob frappe dans ses mains et Jude ferme les yeux par réflexe, ne s’autorisant pas à les rouvrir avant quelques minutes qui paraissent durer une éternité, celles qui lui permettent, à défaut d’être calmé, de ne plus avoir la sensation de mourir. « Co-comment ? » Il finit par bégayer sans pour autant bouger de sa position, les yeux toujours en direction du plafond, les mains toujours agrippées à ses draps bien qu’il relâche doucement leur pression. Il n’a pas l’énergie ni la disposition pour de grands discours et il espère que Jacob s'en contentera « On s'habitue ? » Il parvient à ajouter dans un soupir. Comment on s’habitue à tout ce bordel ? Est-ce seulement possible ?


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyMar 10 Sep - 0:59

duos de l'été

w/@"river wilkins" ☆☆☆ Jude, défaitiste, est prêt à pioncer plutôt qu’à risquer de se causer le moindre bleu à l’épaule, laissant cet honneur à son camarade héroïque. Il est prêt à l’acclamer personnellement si ça peut lui permettre un regain d’égo et de force, mais il semblerait que cette porte ait décidé de se jouer de tout le monde, du bodybuilder en devenir à la crevette avérée. Se redressant pour s’asseoir, il ne peut pas nier qu’il fait partie de cette catégorie d’individus peu précautionneux, s’en fichant bien de partir de chez eux avec un téléphone n’affichant que 10% de batterie, et ne prenant pas la peine de glisser un chargeur dans leur sac. Le blond, lui, a certainement pensé à tout, il a l’air d’être un habitué, il doit sûrement vanter ses exploits sur les réseaux sociaux et, par conséquent, se balader avec chargeur et batterie de secours. Mort.. Merde alors, si on ne peut plus faire confiance aux clichés. J’crois qu’on va devoir compter sur autre chose que nos muscles pour sortir d’ici. - « Tes muscles. » Jude corrige, et il ne s’agit pas tant d’un manque d’estime de soi que d’une volonté de lui refiler la sale besogne. Cette porte ne s’est peut-être pas ouverte, mais eh, il jure qu’il l’a vue bougé de 5 bons millimètres quand le blond s’y attaquait, pourquoi est-ce qu’il se donnerait de la peine ?

Jude ne décolle pas ses fesses de ce banc et s’il s’adresse au sportif face à lui, ce n’est pas par élan de sociabilité, mais bien pour avoir de quoi se plaindre auprès de la direction – et pourquoi pas gratter un abo gratuit dans la foulée, tiens. Le rat est une espèce redoutée, n’est-ce pas. Nop’, c’est bien la première fois que ça arriver et je viens ici depuis quelques années. Quelques années qui n’en sont pas assez s’il en croit cette porte toujours fermée. Peut-être qu’il y a eu une urgence et le proprio n’est pas venu vérifier dans les vestiaires et les douches. - « Il veut perdre son boulot, ton proprio. » Son proprio, oui, puisqu’il est fidèle ici, il les met tous dans le même panier. Il a tout intérêt à ce que sa grand-mère se soit étouffée avec son dentier pour s’être permis de quitter les lieux sans faire preuve de professionnalisme. « Bon, comme ça tu sais que tu pourras venir encore quelques années supplémentaires, hein. » Il ajoute, façon polie et presque censurée de souligner que les entraînements ne semblent pas porter leurs fruits. Mais parce qu’il n’a pas envie qu’il s’essaie à corriger la chose sur sa tronche, Jude finit par afficher un léger rictus – très léger, ne lui en demandons pas trop – pour jouer la carte de l’humour.

On pourrait essayer de faire du bruit, de taper sur les murs ou la porte. Peut-être qu’un passant nous entendra. - « Ouais, ça se tente. En dernier recours, on peut toujours hurler. » Il n’est même pas sarcastique. Suivant le mouvement initié par l’autre type, il se relève à son tour alors qu’il ne cache pas son air désabusé quand il lui pose une question : T’es nouveau ici, non ? No shit, Sherlock. « Ça se voit tant que ça ? » À peine. « J’ai voulu tenter un essai, t’imagines bien que j’le regrette, maintenant. » Observant un peu les lieux avec attention, il fronce les sourcils tandis qu’une idée lui vient en tête. « T’as pas une gourde sous la main ? Contre la tuyauterie, ça peut l’faire. » RIP le revêtement de la petite gourde, mais il faut bien que quelqu’un se sacrifie dans cette histoire et puisque ce ne sera pas lui, et qu’il ne se voit pas pousser le type contre ladite tuyauterie pour un meilleur effet, le choix est restreint. Oh, il pourrait tout simplement crocheter la serrure, mais eh, il veut pas se retrouver avec une étiquette d’apprenti cambrioleur sur le front, alors autant utiliser cette option-là en dernier recours. Il a dit qu’il devenait un gars bien, Jude, et les gars bien, ça quémande de l’aide dans les règles de l’art. Et ça demande même le prénom de leur nouveau bff de galère. « J’suis Jude. Tant qu’à mélanger nos hurlements déchirants pour attirer l’attention, on peut au moins échanger nos prénoms, tu crois pas ? » Et s’ils en viennent à rester enfermés ici, voués à se bouffer, le blond s’y osera moins en connaissant un peu mieux sa victime. Pas con, le Judy, hm.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyMer 11 Sep - 19:21

tu nettoies


w/@"rebekah blomsted" ☆☆☆ Il n’a jamais quitté Brisbane, Jude, alors forcément qu’avoir le mal du pays est un concept qui lui paraît abstrait ; un de ceux que, s’il se fie à son ressenti personnel, il ne serait pas sûr de subir. Ou à l’inverse, à le prendre au sens premier du terme et son mal du pays serait plus lié à une difficulté à supporter l’endroit où il vit, et une impatience de s’en éloigner au plus vite. Jude conserve toujours cet espoir, celui qui lui permettrait de se barrer de Brisbane sans un dernier regard, pour tenter de recommencer là où il ne serait pas fiché, ou il n’aurait pas l’impression que l’ombre de ses mauvaises décisions continue de planer constamment sur son épaule. Rebekah, elle, si elle semble s’être acclimatée à la vie australienne, ressent malgré tout un coup de déprime qui l’amène à regretter sa Suède natale, et s’il n’ira pas nécessairement jusqu’ à la réconforter, Jude ne compte pas enfoncer le clou. D’autant plus que cela lui ouvre la perspective de se goinfrer de viennoiseries, limite il serait à deux doigts de poser des drapeaux bleu et jaune dans tout l’appartement pour provoquer plus régulièrement des coups de mou comme celui-ci, s’ils peuvent lui permettre de remplir son estomac. Chacun ses intérêts, hm. Au-delà du fait de manger les productions de Rebekah, c’est surtout la perspective de l’aider qui l’enchante – même s’il ne le dira jamais en ces termes. Disons simplement qu’il s’ennuie, qu’il n’a pas mieux à faire et qu’en ce sens, il peut bien concéder à lui file un coup de main. Il ne dira pas qu’il s’agit d’une activité qui lui plaît et pour lequel il imagine de plus en plus se perfectionner, non, jamais.

"C'est honnête au moins." Il hoche doucement la tête, convaincu. C’est vrai, dans un monde où l’honnêteté se perd et où les parents tendent à arrondir les angles, la réflexion de son père a le mérite d’être sincère. "J'crois que les autres membres de la famille, c'est aussi un peu pareil. On est habitués au frais." - « Pourquoi être venu en Australie, dans ce cas ? » Il interroge, question directe, mais dont la réponse l’intéresse sérieusement. Elle, il sait que c’est pour se rapprocher de son paternel, mais le reste de la famille, quelles étaient leurs motivations ? Et tant qu’à faire, Jude a une idée qu’il juge merveilleuse pour qu’elle puisse retrouver un peu de son pays natal. "Ouais, j'vois le truc. Mais j'crois qu'il va falloir que j'gagne au loto dans ce cas là." - « Ou que t’épouses un vieux riche. J’peux être ton agent pour t’en trouver un, t’inquiète pas je gère. » Il dit avec un clin d’œil et un léger rictus, signe qu’il n’est pas sérieux… Ou peut-être un peu quand même. C’est pas lui qui va se trouver une vieille croulante à la fortune conséquente, mais Rebekah a nettement plus de charme et, par extension, de chances. Si elle veut bien se sacrifier pour sa part du job, il fera un très bon entremetteur si nécessaire – et touchera une commission, évidemment. Elle retournera dans son pays, lui se cassera du sien, tout bénéf’. "Et si j'veux reprendre des études, c'est pas vraiment jouable. Ou alors, tu connais un riche héritier ? Qui est célibataire ? Qui a un porte monnaie extensible et qui m'permettrait de voyager autant ?" Il laisse échapper un rire (exploit de sa part) alors que leurs idées se rejoignent. Ouais, le riche héritier, c’est peut-être mieux que le vieux, mais le porte-monnaie est peut-être moins garni, hein. « Si j’en connaissais un, je galérerai pas autant à finir les fins de mois. Déso’. » Ouais, il n’a malheureusement pas ça dans son carnet d’adresses. Ou peut-être qu’il y a Jo, mais il a mis un point d’honneur à ne pas lui demander l’aumône. « Mais si tu trouves un plan, volontiers tu m’tiens au courant. » Genre, Rebekah pourra le séduire, mais lui, sa marche à suivre, c’est plutôt la séquestration et la demande de rançon. Chacun son truc, après tout. "Tu peux m'sortir une casserole s'il te plaît ? Et mettre dedans 250ml de lait. On va le faire chauffer un peu et après, je mettrais la levure dedans." Hochant la tête en guise de réponse, il se dirige vers un placard pour se saisir d’une casserole, puis vers le réfrigérateur pour sortir une bouteille de lait, obéissant aux consignes de Rebekah alors qu’il en verse dans un verre doseur. "Au fait, tu m'as dit l'autre jour que tu cherchais un autre boulot. T'as trouvé ?" - « Pas encore. » Il rétorque, quelque peu défaitiste. « J’ai eu quelques entretiens, mais j’imagine que ma gueule et mon c.v. leur reviennent pas. » Oui, car la faute est toujours chez les autres, c’est connu. « Ça m’apprendra à être à chier en cours. » Il souligne, avec un haussement d’épaules las alors qu’il préfère se concentrer sur ce lait plutôt que sur le triste constat de ses ambitions avortées. « Donc bon, focus sur les cours, Rebekah, hein. » Il dit, avec sarcasme, faisant écho à ses paroles, avant d’enfin relever le nez vers elle. « Tu f’sais quoi comme études ? J’t’ai jamais demandé, j’crois. » Ou ça lui a échappé, parce qu’il n’accordait pas vraiment d’intérêt à ses colocataires à son arrivée. Ça n’a pas beaucoup changé, à l’exception de Rebekah.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyMer 11 Sep - 22:50

a ghost keeping me alive


w/@"jin hartley" ☆☆☆ À le voir ainsi, la goutte de sueur provoquée par l’angoisse menaçant de dégouliner à tout moment, se retournant à intervalles réguliers pour s’assurer qu’aucune poupée tueuse ne l’a dans le collimateur, suivant docilement ses camarades en se retenant de leur emprunter le bras pour se rassurer, on peut légitimement se demander ce que Jude fout ici. Rassurez-vous, lui-même n’en a pas la moindre idée et s’il devait décrire celle-ci, il dirait simplement qu’elle est à chier, ni plus, ni moins. Tout juste se rappelle-t-il qu’il s’est initié à l’urbex dans l’idée de mieux commenter la discipline, dans une volonté d’avoir une opinion sur tout – mais contrairement à la plupart des gens, il apprécie qu’elle soit construite. L’activité étant à la mode, il y a vu l’opportunité d’y goûter pour juger et quelques mois plus tard, le voilà faisant partie d’un groupe qui s’essaie à la discipline de manière régulière, dans des lieux toujours plus impressionnants les uns que les autres – et pas dans le bon sens du terme. Au départ, Jude a tenté de jouer au bonhomme qui gère tout à fait sa panique, mais il a très vite compris que l’exercice serait compliqué puisqu’il s’agit d’une composante innée chez lui, à deux doigts de justifier un changement de prénom pour un merveilleux Panik Ainsworth qui lui irait sans doute mieux (et qui ferait un beau jeu de mots avec sa virginité, dis donc, quel combo). Et là où le groupe aurait pu le virer en décrétant qu’il est de mauvaise compagnie, ils l’ont accepté malgré son appréhension exagérée et ses commentaires constants ; il n’est pas du genre loyal, Jude, mais s’il l’était, le fait qu’il s’inflige ce genre de sortie se rapprocherait d’une reconnaissance de sa part à leur égard. Et puis, il ne peut pas nier qu’il y a effectivement un petit côté masochiste qui ne lui déplaît pas ; pas qu’il aime se faire du mal, non, mais ce sont au moins des moments où il ne pense à rien d’autre, et dans un tourbillon constant de ruminations variées, même un asile abandonné semble être un havre de paix, finalement.

« C'est un asile Jude, tu t'attendais à quoi ? » Pour seule réponse, hautement mature, Jude attend que Jin se détourne pour l’imiter grossièrement. Une grimace outrée qui n’a rien à envier à un castor en vue de la façon dont il retrousse ses lèvres qu’il claque contre ses dents, secouant exagérément la tête de gauche à droite en répétant silencieusement les paroles d’un Jin qui brise ses espoirs de paix. Oui, c’est un asile, mais n’a-t-il pas le droit d’être optimiste (la bonne blague) et d’espérer qu’on s’éloigne des clichés dignes des meilleurs films d’horreur ? Excusez-le d’avoir un petit cœur attendri qui bat, contrairement à ses déglingos de camarades (qu’il aime bien quand même). À commencer par Jin qui, pour peu, serait prêt à offrir un free hug à cette poupée dont il vient de caresser le front du bout de doigt, sous le regard parfaitement jugeant d’un Jude qui fronce les sourcils à s’en causer des rides avant l’âge. « Chouette trouvaille Jude, fais nous signe si t'en vois d'autres comme ça. » T’inquiète pas Jin, je vais te trouver la salle des tortures et t’y enfermer pour que t’arrêtes de faire le malin deux minutes. En réalité, il n’en veut même pas au tatoué, parce qu’il y a quelque chose dans sa façon de le narguer qui lui est familière et réconfortante, quand bien même il ne cesse de mettre son rythme cardiaque à l’épreuve – mais pour ce dernier point, Jude y arrive très bien tout seul, alors peut-il vraiment en vouloir aux autres ?

Preuve en est la manière dont il s’éloigne et lorsque Jude réalise l’ampleur de la situation, il sent déjà le malaise à deux doigts de s’emparer de lui. Il n’a jamais eu un grand sens de l’orientation, Jude, capable de se paumer dans son propre immeuble, et de débarquer dans le salon des voisins d’en dessous (ils sont très sympas, d’ailleurs, ils l’ont invité à l’apéro) même après 6 mois à vivre là-bas. Deux options se présentent à lui : soit il s’évanouit et espère qu’on le retrouve avant qu’il ne soit plus qu’un amas de chair putrifiée, soit il tente de rectifier le tir même s’il entend déjà les vannes de Jin à ce sujet (lui plus que les autres, puisque c’est le daron du groupe). Il ferme les yeux quand il met sa main sur la poignée – Dieu merci, il est vacciné contre le tétanos – se pince les lèvres et se veut concentré sur l’action qui risque (sans exagérer, voyons) de lui coûter la vie. Un mouvement accapare son attention à ses pieds. Son hurlement est strident, et il est bon pour un mal de gorge d’une semaine simplement parce qu’il a voulu croire qu’il pourrait survivre sans ce groupe.

Il lui faut quelques longs instants pour se calmer, sa silhouette tremblant comme une feuille alors qu’il essaie désespérément de souvenir de comment on respire – y’a pas une page WikiHow pour ça, please ? Et quand Jin débarque, c’est un sursaut qui s’empare de lui, confondant un instant le teint blafard du meneur avec celui d’un fantôme. « putain Jude, qu'est-ce que tu fous ?! » En guise de réponse, incapable de parler, son bras tremblant se tend pour désigner de l’index le batracien à ses pieds, avant de réaliser le ridicule de cette accusation ; son bras revient aussitôt longer le long de son corps alors que le rire de Jin ne résonne à ses oreilles. « j'ai cru qu'il t'était arrivé un truc. » - « Pardon ?! » Il vient pas de lui arriver un truc, là ? Comptez sur Jude pour clarifier la situation. « Certaines grenouilles peuvent tuer à elles seules dix hommes, est-ce que j’ai une gueule à défier les statistiques ? » Il demande, d’un ton encore peu assuré alors qu’il se remet de ses émotions, et quand il constate que Jin semble réfléchir à la question, Jude le coupe d’une voix nettement plus autoritaire : « RÉPONDS PAS ! » Qu’il l’arrête aussitôt, alors que Jin dit enfin une chose censée depuis qu’ils se sont retrouvés : « ça va ? » - « Ouais ouais, super, tel que tu m’vois j’suis ravi d’exister et j’regrette pas du tout mes choix d’vie. » Si, à peu près tous, ou en tout cas ceux qui l’ont amené à rencontrer cette grenouille à laquelle il pensera toujours sur son lit de mort, au détriment de potentiels enfants, parce qu’il y a des souvenirs plus marquants que d’autres, et que la rencontre avec ce substitut de faucheuse écrasera bien une éventuelle descendance. « t'es pas possédé par un esprit maléfique, tu vas pas me planter dans le dos ? » Mais c’est qu’il se fout de sa gueule en plus, le Hartley, et Jude relève les yeux pour lui offrir un regard en coin qui se veut sévère. « C’est drôle, j’en viens à regretter que ce soit pas l’cas. » Surtout pour qu’il regrette ce qu’il vient de dire, car évidemment que maintenant Jude a de nouvelles sueurs à l’idée que ça puisse être le cas – il a vu l’intégralité de Supernatural, il sait que parfois on ne se rend pas compte de la possession. Vite, un miroir, pour qu’il puisse y voir ses yeux. Non, en bonus il y verra sûrement un fantôme en arrière-plan. Par sécurité (la sienne), ça attendra qu’il rentre chez lui, et tant pis si l’esprit prend possession de lui durant le voyage retour et zigouille ses camardes, il y a des priorités. « et rentre pas là-dedans, tu vas te transformer en clicker. » - « Ouais, bah j’sais à qui j’m’attaquerai en premier. » Il grogne, tel un gamin furieux d’avoir été grondé par son daron (c’est un peu le cas), en écartant légèrement sa tête tandis que Jin referme la porte derrière lui. Puis, réalisant que sa mauvaise foi pourrait convaincre Jin de le planter là et de le laisser se débrouiller seul, il se corrige aussitôt, d’une voix faussement mielleuse : « La grenouille. C’est sa faute, après tout, la méchante. » Il affiche même son sourire de petit con arrogant pour parfaire le tout. Pitié me laisse pas là, qu’implore ses yeux, même si les mots ne sortiront jamais de sa bouche. « Bon, ça y est, vous avez fait l’tour ? T’as vu tout c’que tu voulais voir ? Fais un bingo en trouvant la fiancée de Chucky ET leurs marmots ? » Et est-ce qu’il leur a caressé le front à eux aussi, peut-être même claqué la bise et tapé la discussion pour les féliciter de contribuer autant à la sélection naturelle en éliminant les plus faibles, ceux qui viennent ici en se prétendant téméraires et qui ressortent avec un cœur qui a besoin d’un pacemaker ?


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyJeu 12 Sep - 0:44

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & trouble anxieux

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ Le manque n’est pas physique, mais bien psychologique, alors que Jude ne peut pas compter sur ses cachets pour mettre fin à cette crise ; de panique, dans l’hypothèse où Jacob continuerait de douter malgré les signes évidents de son malaise. Sa priorité n’est évidemment pas de clarifier la vérité auprès de son compagnon de cellule, d’autant plus alors que mettre en avant son angoisse quotidienne équivaut à lui donner un avantage conséquent. Non, entre deux inspirations difficiles, c’est surtout de savoir de quoi sera fait son avenir qui préoccupe Jude ; et la manière dont il est possible de s’habituer à une telle situation. Il aimerait se raisonner et s’accrocher au fait qu’il n’est là que depuis vingt-quatre heures, qu’il doit se laisser le temps de s’habituer, mais du temps, il n’a pas l’impression d’en avoir, Jude. Et son esprit s’est assuré de tourner et retourner la situation dans tous les cas, pour ne pointer du doigt que l’aspect tragique de celle-ci ; difficile, dans ce cas-là, de pouvoir croire en le moindre espoir qui saurait éclaircir le cataclysme qu’il vit depuis qu’il a appris sa condamnation. « on y finit toujours par s’habituer --- c’est dans notre nature de s’habituer --- ça prend du temps, on y laisse quelques plumes mais on finit par s’y faire --- je te le promets » C’est gentil à Jacob de lui le promettre, mais c’est très exactement ce que Jude n’avait pas besoin d’entendre. On ne s’habitue pas à tout, sans quoi il arriverait à gérer cette anxiété qui lui pourrit la vie depuis des années, et qui fera de lui une cible facile entre ces murs parce qu’il n’arrivera plus à faire semblant qu’elle est sous contrôle. L’épisode qui se produit maintenant n’est que la preuve que des années d’effort peuvent partir en fumée en quelques secondes. « essaie de te trouver deux, trois types avec qui passer les temps de groupe, trouve-toi un boulot en prison, crée-toi une routine --- et accroche-toi à cette putain de routine --- » Plus facile à dire qu’à faire, quand on a la gueule du petit nouveau qui donne envie de le bizuter plus que de le prendre sous son aile, sans compte son sale caractère qui lui pose de vrais problèmes, et qu’il n’arrivera sûrement pas à atténuer complètement, malgré toute sa bonne volonté. « j’bosse à la bibliothèque, y’a pas trop de débiles là-bas, du moins ils sont moins nombreux qu’à la laverie ou à la cuisine --- » éviter la laverie ou la cuisine, c’est noté. Jude ne répond rien, se laisse bercer par la voix de Jacob qui l’aide, probablement sans le vouloir, à le sortir de sa torpeur en l’obligeant à se concentrer sur autre chose que sa peur. « tu t’es pris combien ? » Il réactive néanmoins celle-ci sans s’en rendre compte, mais Jude tente péniblement de se concentrer sur faits concrets ; et le fait de répondre à sa question, plutôt que de céder une nouvelle fois à l’alarme qui s’active dans son esprit. « Quinze mois. » Peut-être moins s’il arrive à se faire discret et à justifier d’une sortie pour bonne conduite ce qui, pour l’heure, lui parait impensable. Sa sortie, il l’imagine les pieds en avant, dans quinze jours maximum.

Ainsworth n’arrive pas encore à se redresser sur son lit, mais il parvient à tourner la tête en direction de son camarade, même si ses mains s’accrochent encore à ses draps et que sa respiration est encore saccadée. « C’est pas-c’est pas dans ma nature de m’adapter. » Il finit par dire, son regard qui observe la silhouette de Jacob malgré la pénombre, pour continuer à se concentrer sur tout autre chose que lui-même. « J’y suis jamais arrivé, même ici j’sais… j’sais pas c’que ça va donner. » Un échec, probablement. « Et avec les autres… j’en parle pas. » C’est pas sa spécialité, Jude, parce qu’il a malgré tout une grande gueule et une attitude qui pose problème. « T’as pris combien, toi ? » Il finit par l’interroger, s’autorisant quelques secondes de répit avant d’être en mesure de poursuivre : « Et combien de temps t’as mis à t’habituer ? » La question ce n’est pas tant de savoir comment y arriver, mais combien de temps est nécessaire pour y parvenir. Et surtout, cette question-là n’est pas celle qu’il a réellement envie de poser, qui lui brûle les lèvres, mais qu’il parvient péniblement à retenir. Quelques instants seulement, alors qu’il finit par demander : « T'entends quoi, par quelques plumes ? »


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyLun 16 Sep - 20:02

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & trouble anxieux

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Jude a toujours vécu dans un monde à part. Pas totalement isolé, mais pas franchement intégré non plus, il a tracé sa route selon ses propres règles, aussi discutables que discutées. Des relations familiales conflictuelles desquelles est né un rejet de l’autorité à un esprit provocateur qui entache son rapport aux autres, il prend conscience de la difficulté que cette étape représente ; et pas uniquement parce qu’il aura désormais une trace écrite de ses méfaits qui le suivra toute son existence, quoi qu’il fasse ou quoi qu’il dise. Il n’arrive pas souvent à se contenir, Jude, malgré son air fragile et son anxiété toujours plus grandissante ; il arrive à faire le poing dans sa poche pendant un temps, mais il finit toujours par exploser, le plus souvent quand on s’y attend le moins, à un moment souvent peu opportun. C’est un aspect sur lequel il n’a pas encore réussi à travailler et ce n’est certainement pas entre ces murs qu’il arrivera à se raisonner pour suivre son chemin sans se soucier des autres. Tôt ou tard, la bombe à retardement éclatera, et il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même, incapable de s’adapter à son nouvel environnement. Mais comment est-il supposé y parvenir, pendant ces quinze mois ? Il doit désormais faire face aux conséquences de ses actes, à ces retombées qui vont bien au-delà de la seule privation de liberté ; qui touche également à une crise identitaire à des liens sociaux désormais dissouts. Quinze mois, à l’échelle d’une vie, ça peut paraître peu. À l’échelle de cette expérience, c’est insupportable. Mais ce n’est rien en comparaison de la sentence de son codétenu. « [color:e033=#steelblue]Vingt-cinq » - « Putain. » Jude ne peut contenir la réflexion, alors qu’elle ne vise pas une compassion à l’égard de O’Reilly, mais bien une crainte quant au fait de partager sa cellule avec lui. On ne prend pas vingt-cinq ans pour vol à la supérette du coin, ou pour un excès de vitesse sous l’emprise d’alcool ; il comprend alors que ce n’est pas par complaisance que les gardes l’ont mis ici, mais sans doute pour le tester ; il n’arrivera sans doute plus à fermer les yeux.

« Plus de quinze mois » Le rire de Jacob le met mal à l’aise alors qu’il a désormais tous les critères du parfait psychopathe, feignant la bienveillance pour mieux se jouer de lui et, déjà, la courte accalmie qu’a pu ressentir Jude est terminée. « ça dépend de chacun. on ne réagit pas tous de la même manière --- mais on est tous dans la même merde. je pense pas que te raconter par quelle merde je suis passé te sera utile ou même rassurant --- avec quinze mois, si tu remues pas la merde, ça devrait bien s’passer. » Ce type a pris vingt-cinq ans, va probablement le planter durant son sommeil – si ce n’est pas pire – et il paraît étonnement serein, à prodiguer de faux bons conseils à un Jude de plus en plus affolé. Est-ce le genre de traitement qu’ils réservent à tous les nouveaux ? Ne pas se contenter de l’incertitude qui va avec leurs retombées de leurs actes, mais d’en ajouter une couche supplémentaire en les mettant avec un type qui souffle le chaud et le froid, pour qu’ils perdent définitivement tous leurs repères ? « Ça devrait bien se passer. » Il répète, accentuant le conditionnel, signe qu’il ne croit guère en cette hypothèse. « Qu’est ce que t’as foutu pour te retrouver ici bordel … » Jude détourne le regard, autant parce qu’il est mal à l’aise que parce qu’il ne sait que répondre à cette question. Être sincère et lui donner des informations quant à la nature de ses crimes équivaut à donner des éléments sur lui-même. Mentir implique qu’il devra maintenir sa tromperie sans jamais sourciller. « On est pas encore assez intimes pour ça, Corleone. » Il rétorque, dans l’idée de mettre un terme à cette conversation ; Jacob n’avait pas l’air d’un mauvais type, mais désormais il prend l’allure d’un diable qui n’attend que le bon moment pour l’attaquer. « Bonne nuit. » Il conclut, et s’il n’ose pas se retourner pour lui montrer le dos, il se concentre sur ce plafond dont il ne détournera pas le regard jusqu’aux premières lueurs du matin.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 18:34

tu nettoies


w/@"rebekah blomsted" ☆☆☆ "Moi, c'est pour ... et bien, pour apprendre à connaître à mon père. Et comme j'ai bien aimé l'année dernière quand je suis venue, je me suis dit pourquoi pas." Pourquoi pas. Durant un instant, Jude ne peut s’empêcher de la dévisager, dans l’incompréhension la plus totale d’une raison qu’il juge parfaitement bancale ; mais ce n’est rien en comparaison de ce qu’elle rajoute aussitôt : "Quant aux autres, je sais pas. A dire vrai, j'ai pas encore posé la question à mon père. J'suppose ... qu'il est parti. Et que les autres ont suivi." Il la quitte du regard, baissant la tête tout en secouant doucement celle-ci pour lui-même. Il y a donc un monde où les membres d’une même famille se réunissent, même à l’autre bout du monde, parce qu’ils n’arrivent pas à vivre les uns sans les autres ? Jude supposait qu’il s’agissait de clichés dignes des meilleurs téléfilms de l’après-midi, et qu’aucune famille, aussi soudée puisse-t-elle être, n’est capable de tout plaquer pour rester ensemble. Lui, dans sa conception des choses, la raison pour laquelle il partirait à l’autre bout du monde est parce qu’il n’arrive pas à vivre avec sa famille ; ils arrivent difficilement à se supporter plus que le temps d’un repas de famille – de toute façon, ce constat appartient au passé, difficile de parler de famille quand elle a été amputée de deux membres, et qu’un troisième est aux abonnés absents. « C’est cool, vous avez pas l’air de regretter de vous être déplacé en meute, c’est au moins ça. Imagine vous débarquez et vous pouvez plus vous encadrer après trois mois, merci du cadeau. » Il rétorque, en haussant les épaules. La vérité, c’est qu’il ne sait pas quoi dire ; une famille unie est un concept si abstrait qu’il continue de le considérer comme inexistant, malgré les propos réjouissants de Rebekah, estimant qu’il y a forcément des détails qu’elle se garde bien de partager ; aucune famille ne peut s’aimer à ce point, il refuse d’y croire – sans doute parce que s’il le faisait, sa surprise laisserait place à de la jalousie.  

Une famille si unie et heureuse que même les températures insupportables ne peuvent pas venir au bout de leur besoin d’être ensemble, ça pourrait faire vomir Jude bien plus que la perspective de se taper une grand-mère dans l’espoir d’obtenir un héritage conséquent – au moins, supporter un autre humain lui apporterait quelque chose de positif, cette fois-ci. "Beurk ..." Si on inverse les rôles, c’est un plan qui ne semble pas convenir à Rebekah et le jeune homme se contente de hausser les épaules, comme pour souligner qu’il n’a pas meilleure proposition à lui faire, et qu’elle devrait y mettre un peu du sien. Il faut dire qu’elle ne peut pas compter sur lui, ses contacts se limitant, pour la plupart, à des ex-détenus et les petits criminels de bas étage qu’il a fréquenté durant son adolescence. Pas franchement reluisant, et absolument pas fortuné. "On est bien avancés !" - « Si t’es déjà pessimiste, aussi. » Il râle gentiment, alors qu’elle ajoute, en lui tirant la langue, l’amenant à faire mine de s’offusquer : "Oh, je sais pas si j'vais partager le bon plan." - « Bah dans c’cas là, moi j’partagerai ton numéro à tous les vieux que je croise, et ils seront même pas riches, je m’en assurerai. » Il dit, affichant même son sourire de petit con qui sait très bien dans quoi il met les pieds, et qui conseille à personne de le sous-estimer. Il ne le fera pas. Peut-être. Il n’est pas encore décidé sur la question, hm.

Jude suit les ordres de Rebekah, vrai commis de pacotille qu’il se prétend être, tandis que le dos tourné, il lève doucement les yeux au ciel quand elle suggère : "Evite que ça déborde." - « J’suis pas totalement con non plus, hein. » Si elle savait ce qu’il est capable de réaliser – non, pour ça, il faudrait admettre qu’il s’y connait plus qu’il ne veut l’admettre et mettre un terme à ces moments-là, hypothèse à laquelle il n’a guère envie de songer. Il n’a pas plus envie de penser à ses recherches infructueuses pour trouver autre chose qu’un job de livreur maltraité et mal payé, mais eh, on ne peut pas dire que son dossier aide. "C'est con que les entreprises ne laissent pas toujours la chance aux jeunes." C’est tout aussi con qu’ils checkent les casiers judiciaires, mais il se gardera bien de préciser que ce détail est sans doute celui qui lui coûte ses chances, bien plus que son caractère antipathique. « Ouais, sans doute. Mais t’inquiète, j’ai un pote qui est sur le coup, il va parler de moi à son patron et on verra ce que ça donne. » Une superbe opportunité de travailler… au Subway du coin, yeah, tout ce dont il a toujours rêvé ; il va tellement sentir l’oignon qu’il va sans doute en avoir pour des années de psychanalyse avant d’arriver à en manger de nouveau. Il est impatient, évidemment. "Les cours, en ce moment, c'est pas ça. Et je sais pas encore si je vais les reprendre en février." - « Seulement à cause de l’aspect financier ? » Il n’ira pas jusqu’à faire les poches des passants pour lui donner un coup de main, mais il pourra peut-être chercher des solutions pour l’aider, les bourses qui seraient possibles, les organismes qui veulent bien soutenir les étudiants en situation de précarité… toutes ces choses qui lui donnent au moins l’impression de servir à quelque chose, parce que livrer des nouilles sautées à 3h du matin ne lui donne pas le sentiment de changer le monde, voyez. "J'étais dans la médecine." Il n’est pas surpris. Jaloux, carrément, mais surpris, non. "C'est marrant. C'est après que j'ai su que mon père était médecin." Ah ouais, c’est une histoire de famille, en fait. Il se referme soudainement ; finalement il ne l’aidera pas – si le padre est médecin, miss Blomstedt est loin d’être en situation de précarité. Il y a un truc presque agaçant, dans la manière dont certains privilégiés veulent se croire de la classe modeste pour paraître accessible – et à cet instant, Rebekah ne lui semble plus du tout être sa colocataire préférée, qu’on se le dise. « Ouais, en fait c’est toi l’héritière que quelqu’un va finir par épouser. » Il dit, masquant sa tension, ajoutant avec un sourire forcé : « Si t’as une cousine à me présenter, hésite pas. » Encore mieux si elle parle pas un mot d’anglais, ça m’évitera de l’entendre me dire que je suis un bon à rien, merci. « Prochaine étape ? » Il demande ensuite, presque impatient. Dix minutes auparavant, c’était pour terminer et donc goûter au plus vite les fameuses viennoiseries. À présent, c’est pour quitter la pièce et garder son malaise pour lui.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 20:16

blinding lights

w/@"gracie moon" ☆☆☆ the city's cold and empty, no one's around to judge me, i can't see clearly when you're gone. i said, ooh, i'm blinded by the lights.

« Nope. » Missy soupire. « Hors de question. » Cette fois, elle roule des yeux. « Toujours pas. » Le dos de sa main vient frapper par réflexe l’avant-bras de Jude en guise de remontrance, alors qu’il hausse les épaules, pas particulièrement touché de causer l’irritation de son amie. "T’abuses, fais un effort, on a bientôt tout passé en revue !" Pour seule réponse, Jude soupire avant de se pencher pour mieux s’emparer de la télécommande, bousculant volontairement Missy dans une vaine tentative de se venger – il est persuadé que la peau de son avant-bras sera marquée dès demain, et il ne manquera pas de jouer à l’homme à moitié mort pour obtenir tous les privilèges qu’il désire – et que Missy ne lui accordera pas, bien sûr. De toute façon, à en croire le sourire amusé qu’il peine à réprimer au coin de ses lèvres en observant le regard faussement démoniaque que Missy lui lance pour mieux le mettre sous pression, il est évident que Jude ne s’offusque pas de la situation. Au contraire, il finit par abdiquer, passant en revue la section documentaire, à la recherche de celui qui saura occuper leur soirée. C’est le deal ; quand elle vient chez lui, ils optent pour un film à tendance abrutissant, et quand il vient en douce ici, la sélection se limite aux documentaires supposément instructifs. La jeune femme a mis un point d’honneur à l’éduquer sur des sujets de société auxquels il est, volontairement le plus souvent, passé à côté. Il râle toujours, balance les pires clichés qu’il connaisse sur le sujet du soir pour provoquer l’agacement de Missy et s’en amuser, mais il finit toujours par être absorbé par le programme choisi, pour mieux répéter les informations entendues dès le lendemain, croyant briller en société, ressemblant le plus souvent à un perroquet au vocabulaire limité.

« Bon, on a qu’à mettre celui avec la vache, là, elle a une bonne tête. » Sans surprise, Missy affiche de gros yeux, précisant aussitôt que : "Mais c’est pas un critère, ça !" Évidemment que non, aux yeux d’une Missy bien plus impliquée que lui sur de telles questions, qui pourrait sans doute rédiger une dissertation complète sur pourquoi ce documentaire-là et pas un autre, alors que Jude se contente d’être sans âme, cédant à la facilité d’un bon coup marketing – en l’occurrence, une jolie vignette d’illustration. Ayez des potes intellos, ça vous aide à relever votre niveau, qu’ils disent ; conneries, ses arguments sont toujours ceux d’un gamin de cinq ans. « Pour moi, si. Regarde comme elle est mignonne, j’ai presque pas envie de la bouffer, tu vois, le docu fait déjà son effet, c’est miraculeux. » Ou plutôt, il commence à être sur la bonne voie, même si la réflexion derrière l’argument est… quelque peu discutable, oui. Il se fout ouvertement de sa gueule, mais elle a l’habitude, Missy et finalement elle obtient toujours ce qu’elle veut avec lui, parce qu’il ne faut jamais plus de cinq minutes pour qu’il soit totalement plongé dans le truc. Alors, autant dire qu’il ne peut s’empêcher de râler quand elle lui demande de mettre en pause après à peine un quart d’heure, prétextant une urgence lorsque son téléphone sonne, disparaissant aussitôt dans le couloir, le laissant planté là. Et lorsque la voix de son amie lui parvient à nouveau, c’est pour le plonger en plein cauchemar : "Tu peux rester avec lui, qu'il ne se sente pas trop abandonné ?" - « Non, Missy ! » Il décolle du canapé aussi vite que possible, trébuchant contre la table basse à cause de la précipitation et se rattrapant au vol au mur, regrettant presque de ne pas se l’être pris en pleine figure, commotion en prime – ça aurait été une bonne échappatoire, ça.

Il n’a rien contre la sœur de son amie. Ou rien de raisonné, plutôt. Elle est gentille, Gracie, c’est juste qu’elle n’est pas le castor le plus utile au barrage, et que s’il devait la décrire, il serait bien embêté une fois le tour des qualités superficielles qu’on prête aux gens qu’on aime pas – à commencer par gentille, un adjectif qui s’applique autant à l’idiot du village qu’au bébé de la voisine qu’on a envie de bâillonner une nuit sur deux. Et en y réfléchissant, Jude ne saurait user d’un autre terme pour la décrire – du moins pour que ça reste politiquement correct. S’il n’était pas tenu par les conventions, la liste serait nettement plus longue : ennuyeuse, banale, inintéressante, chiante, plate, conventionnelle, … "Tu veux du jus ?" La voix de Gracie l’interrompt dans sa liste, et il pourrait même rajouter enfantine, à en croire la manière dont elle lui propose à boire. « Non, c’est bon. » Toutefois, en posant son regard sur ladite boisson, il se souvient de l’effet diurétique de certains jus et tient là un autre plan ; un cul sec et une envie de pisser plus tard, ils auront chacun la paix, merci bien. « Ouais non, en fait j’veux bien, merci. » Un instant, il hésite presque à changer d’avis une nouvelle fois en la voyant ainsi dépendre de sa réponse, sa bouteille en main et sa docilité exagérée, telle un androïde à son service. Il rajoute soumise à la liste. "Oh, vous regardiez quoi ?" - « Un documentaire sur l’impact écologique de l’élevage intensif. » Il pourrait lui dire le titre, aussi, oui, mais il se doute que ça ne lui évoquerait rien – elle est sans doute du genre à enchaîner les comédies romantiques. Oh, tiens, niaise, il avait pas pensé à celui-là. "Notre tante n'habite pas très loin mais ils ont tendance à beaucoup parler, on va sûrement embarquer Missy dans une discussion sans fin, le temps qu'elle trouve comment s'en échapper." - « Ouais, écoute, c’est gentil d’obéir à ta sœur, Gracie, mais j’ai pas besoin d’un chaperon, je suis un grand garçon et je peux survivre tout seul pendant dix minutes. » Le sourire bien travaillé de Gracie (fausse) contraste avec son air à lui, pas franchement aimable – mais pour sa défense, c’est sa resting bitch face habituelle. « J’compte pas salir votre tapis ni voler vos photos de famille, si c’est ce qui t’inquiète. » Il n’imagine pas Missy lui avoir parlé de ses petites activités annexes, mais il a l’habitude qu’on lui colle l’image du paumé aux mains pleines, et puis… il y a un truc presque drôle, provocateur surtout, à créer le malaise de Gracie, ce qui explique sans doute pourquoi il quitte la jeune femme du regard pour mieux observer le salon en détail.


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MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 - Page 2 EmptyLun 30 Sep - 16:39

homesick

w/@"josephine phillips" ☆☆☆ Considérant le fait que Jude exècre les individus ayant plus de chance que lui, son amitié avec Josephine relève dès lors du mystère – ou du miracle, ça dépend du point de vue. Ils n’étaient pas prédestinés à s’entendre, et pourtant c’est bien vers elle qu’il se dirige lorsqu’il a besoin d’une oreille attentive ou d’une épaule réconfortante ; et il semblerait qu’il en soit de même alors qu’elle s’ose à une confession qui manque de lui ôter la vie, ni plus, ni moins (Jude n’est pas réputé pour être dramatique, voyons). Une vie enlevée si jeune et ce n’est pas tant à cause de la révélation que la faute au nuage de sucre glace qui lui obstrue les voies respiratoires – de quoi inscrire son nom à la prochaine cérémonie des Darwin Awards, quelle chance pour lui. Recrachant un peu de poudre, dans un élan si glamour qu’il n’a rien à envier à Freddy Krueger, il lui faut quelques instants pour se rendre compte de la portée des mots de son amie. Elle a embrassé Marty, son crush d’adolescente, crush qui finalement doit être passé dans une tout autre catégorie ; crush aussi qui a bien vingt piges de plus qu’elle (il exagère ? À peine, voyons). L’esprit de Jude s’emballe, pour plusieurs raisons ; si Josephine affiche une moue dégoûtée après qu’il l’ait poudrée à l’ancienne (comment ça nos aïeules n’utilisaient pas de sucre glace pour se maquiller ?), celle qu’il aurait pu afficher de son côté, s’il avait moins de retenue, serait liée à une différence d’âge qu’il juge quelque peu… dégueulasse, oui, utilisons les bons termes. Proportionnellement, c’est comme s’il jetait son dévolu sur une gamine de… non, ne faisons pas le calcul, c’est encore plus dégueulasse. Il a toujours su que la vie de Josephine était plus animée – et par conséquent, plus intéressante – que la sienne, mais elle fait fort, là ; non seulement elle se tape son crush, mais elle arrive encore à intégrer un soupçon de daddy issues en plus d’une trahison fraternelle entre Marty et Raph. Il ne pensait pas que les filles de bonne famille étaient aussi disposées au drama, et pour peu il pourrait presque lui faire un high five tant elle a coché toutes les cases d’une relation débutée sur des bases solides, oui, solidement foireuses, congrats Jo.

Mais parce qu’il n’est pas là pour juger (pas ouvertement, du moins), Jude garde ses appréhensions pour lui, pour se montrer plus conciliant – ce n’est pas le rôle qu’il préfère, lui qui a tendance à ouvrir la bouche pour se moquer exagérément plus que pour réconforter correctement. Non, on n'a rien débriefé. Je ne sais pas trop ce qu'il y a à dire, d'ailleurs. Quant à Archibald... Tu sais comme c'est, hein ? Et bien, rien n'a changé. Je ne vibre pas... Et je m'en veux, tu sais. - « Quoi, de pas être folle de lui ? C’est pas comme si t’avais des réglages pour changer ça, Jo. » Ce serait sans doute plus facile pour elle, mais ça n’est pas le cas ; là-aussi il aimerait s’empêcher de juger, mais il ne comprend toujours pas la torture qu’elle s’inflige à être avec quelqu’un qui ne lui plaît pas. Ma porte de secours ? Il voit au regard de Josephine qu’il aurait dû se la fermer (comme souvent), mais il ne peut s’empêcher de secouer doucement la tête par l’affirmative : Il n'y a pas de porte de secours. Mes parents ont tracé mon avenir, il était écrit avant même que je naisse. Quoi que, les plans ont changé quand Raph a mis les voiles. Et cette fois-ci, c’est à lui de rouler des yeux, lorgnant un instant du côté d’un second beignet, qu’il dévorerait en une seule bouchée, s’assurant ainsi de s’étouffer bien comme il faut, lui permettant ainsi d’éviter cette conversation. D'accord, je te concède que je ne suis pas "folle" d'Archibald mais c'est un type bien. Il saura me rendre heureuse, me donner ce dont j'ai besoin. Et puis, Marty m'a envoyé chier. Ce matin. - « Ah. » Ça change un peu la donne, ça n’aide pas Jude à mieux apprécier ledit Marty. « Donc en gros, il a eu ce qu’il voulait, puis il t’envoie chier ? Attends, ça s’appelle comment ça, déjà… » Il dit, faisant mine de réfléchir un instant, le regard dans le vague, les sourcils froncés pour mimer une concentration intense, tandis que son regard s’émerveille quand la réponse (pourtant évidente) vient prétendument à lui. « Ah oui ! Un connard ! Un bon gros connard comme on en fait plus, le leader de son espèce. » Il dit, claquant son pouce et son majeur ensemble avant de tendre l’index vers Josephine, fier de sa révélation, peu concerné par le regard noir qu’elle pourrait lui offrir. Je suis du genre à vouloir quelque chose de sérieux, de concret. Lui.. Il change de filles toutes les deux nuits. Ce n'est pas une option, ni même une porte de sortie. - « Bah alors j’ai une autre porte de sortie pour toi : le célibat. Tu verras, même si on s’emmerde pas mal, c’est quand même mieux que d’avoir à choisir entre un queutard et un monsieur parfait, soit l’équivalent amoureux d’la peste ou le choléra. » Il dit, avant de se tourner légèrement vers la jeune femme, ajoutant, plus sérieux cette fois-ci : « Non, mais, je suis sérieux, Jo. Et j’sais que tu vas m’sortir encore tout le laïus sur tes parents et ce qu’ils attendent de toi, mais Raph a mis les voiles, alors pourquoi tu pourrais pas l’faire toi aussi ? Leurs attentes justifient pas d’avoir à sacrifier ce que toi, tu veux. » Donneur de leçon de pacotille, pourtant bien engagé dans son tedXtalk, le voilà qui ne peut plus s’empêcher de continuer : « Et j’sais que j’suis pas une lumière, mais me semble que  ‘’un type bien’’ c’est un constat, pas un sentiment. » Un peu plus et il postule à la rubrique « courriers du cœur » dans le journal local. « Même si ça l’fait pas entre Marty et toi, t’as pas l’impression que ça t’a montré qu’il y avait autre chose qui était possible ? » Dans les films, c’est le moment où une lumière signifiant la révélation de toute une vie manquée s’illuminerait dans son regard, avant qu’elle ne le remercie pour cette grande leçon de vie à laquelle elle n’a jamais pensé. Dans la réalité, il se doute qu’elle ne manquera pas de s’offusquer de sa belle morale parfaitement à côté de la plaque, rappelant encore une fois leurs univers diamétralement opposés, creusant encore un peu plus le fossé entre eux.


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