AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -23%
(Adhérents Fnac) Kit de démarrage 3 ...
Voir le deal
99.99 €

Partagez | 
 

 (jude) rps 2024

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 7 Juil - 19:37


and I tried to hold these secrets inside me
@"JOSEPHINE PHILLIPS" & JUDE AINSWORTH ☆☆☆ the house was awake, with shadows and monsters. the hallways, they echoed and groaned. i'm bigger than my body, i'm colder than this home. i'm meaner than my demons, i'm bigger than these bones. who is in control? i paced around for hours on empty. i jumped at the slightest of sounds and i couldn't stand the person inside me, i turned all the mirrors around. ☆ rampldgifs & kaceyrps.
Il essaie, Jude. Il essaie réellement de ne pas voir un lien entre ses récentes retrouvailles avec Josephine et la fuite programmée de cette dernière avec son fiancé – vacances serait un terme nettement plus approprié que fuite, si le jeune homme était capable de percevoir les choses comme elles le sont réellement. Il ne manque pas de rationalité, pourtant, Jude. Bien au contraire, il a tendance à trop l’être, au point d’en devenir sacrément ennuyeux, mais il n’empêche qu’il n’arrive pas toujours à se raisonner quand il s’agit de Jo et encore moins dans les circonstances actuelles, celles où elle est bien l’une des dernières personnes de son passé acceptant de lui donner une énième chance. Josephine qui est venue ponctuellement au parloir, même quand il l’invitait à ne pas se donner cette peine. Josephine qui a toujours tenu ses promesses malgré l’ambiance morose et anxiogène des lieux. Josephine qui remplaçait sa présence par des lettres les rares fois où le temps (ou l’envie, il n’a jamais cherché à savoir les raisons exactes de ses manquements) lui manquait. Josephine qui, à chaque fois, que ce soit par écrit ou par oral, lui assurait qu’il avait toujours une place dans sa vie, que même si la sienne était désormais derrière les barreaux, ça ne changeait rien à leur lien indéfectible et les choses reprendraient leur cours une fois sa liberté retrouvée. La liberté, il l’a effectivement obtenue. L’impression que rien n’a changé, en revanche, Jude tâtonne encore sur la question, sans doute biaisé par cette pression constante à se montrer irréprochable, à ne pas glisser en dehors du chemin qu’il est désormais supposé suivre – le bon, cette fois. Au fond, il a toujours su que Jo et lui n’étaient pas faits pour s’entendre, que deux opposés comme eux qui sympathisent, cela en revient au fait de jouer à défier les lois de l’univers et qu’un jour ou l’autre, ils le regretteront. Lui sans doute plus qu’elle, alors qu’il n’a jamais cessé de se demander pour quelle raison elle a pu se prendre d’affection pour un type à mille lieues des gens qu’elle côtoie d’ordinaire. Leur différence de classe se fait quelquefois ressentir avec plus de violence que d’autres et aujourd’hui, Jude ne peut que constater à quel point leurs mondes sont incompatibles et le resteront toujours. Il n’a pas osé interroger Josephine plus que nécessaire sur ses vacances, conscient qu’elle modérerait sans doute ses propos pour ne pas appuyer sur le fait qu’il s’agit-là d’un luxe qu’il n’a jamais pu s’offrir de son côté (et ne s’offrira sans doute jamais en vue des dettes qu’il a accumulées pour tenter, en vain, de se payer une défense digne de ce nom). Tout juste sait-il qu’elle part avec son fiancé (ce mot est encore très perturbant à utiliser pour désigner Archie, et ne fait que lui confirmer que là où son monde s’est mis sur pause durant des mois, celui des autres n’a jamais cessé de tourner), et qu’ils n’auront pas la possibilité de se voir durant un certain temps. Et oui, encore une fois, s’il était rationnel, Jude serait en mesure de ne pas s’inquiéter pour une poignée de jours d’absence, mais cela va bien au-delà de ça.[/justify]
Parce qu’en fin de compte, il n’y a plus que Josephine. Les autres, ceux du collège et du lycée, se sont détournés il y a bien longtemps pour la plupart, il y a quelques mois pour les rares exceptions qui n’en sont désormais plus. Ils ont grandi, ils ont évolué, ils ont passé l’âge des conneries – celles-là mêmes qui ont envoyé Jude en prison et qui ont confirmé ce que chacun pensait ; il n’a jamais vraiment grandi, lui. Pourtant, il a sans doute acquis sa maturité plus vite que les autres, d’une manière violente bien qu’il n’ait pas le droit de s’en plaindre – après tout, il a seulement payé le prix de ses actes. Mais dans ses messages, ou dans sa vie de manière plus concrète, il n’y a plus grand monde autour de la présence de Josephine ; ce qui rend leur amitié d’autant plus précieuse, et d’autant plus douloureuse en réalisant que oui, quelque chose a changé. Il y a une tension constante, des maladresses inexcusées, des silences gênants, toutes ces choses qui concrétisent toujours un peu plus les conséquences de ses actes, qui ne touchent finalement pas que lui. Il a été tenté de crever l’abcès, de chercher la raison derrière ce malaise qu’il est peut-être le seul à ressentir, s’interrogeant sur ce qu’il a pu dire ou faire de travers (au-delà de l’évidence, bien sûr), mais Jude s’est ravisé. La vérité, c’est qu’il sait la raison pour laquelle leur chemin semble en passe de se séparer, et il n’y a pas d’autres explications à donner que le temps qui fait son œuvre, et leur vie respective qui évolue. Mais Jude n’est pas prêt à ce que la sienne connaisse de nouveaux bouleversements, et se plait à s’accrocher à ce qu’elle était il y a plusieurs années, quand il était un adolescent naïf, même si désormais il a tout de l’adulte désabusé.
Ils avaient convenu qu’il passerait la veille de son départ, qu’il se verrait une dernière fois au milieu des valises. Ça ne demande pas grande préparation que l’assurance d’être à l’heure, mais Jude a ce besoin irrationnel de faire les choses correctement – même quand il n’en a pas besoin, et surtout quand c’est inadéquat. Le compte en banque négatif ne l’a pas empêché de passer par la pâtisserie préférée de Jo pour s’assurer d’un buffet de choix à lui proposer (et, aussi, une preuve supplémentaire qu’il est digne de son amitié, sans doute). Le paquet de gâteaux divers et variés bien tenu en main, il hésite quelques secondes avant de signifier sa présence, finissant par expulser un soupir d’encouragement tout en appuyant sur la sonnette à l’aide de son coude. « Hé, salut. » La porte ouverte sur la silhouette de Jo, c’est un fin sourire qui s’affiche sur ses lèvres – pas uniquement parce qu’il est timide, mais parce qu’il n’y peut rien, il affiche constamment une resting bitch face sans même le vouloir et ses démonstrations d’humeur sont rares. « Si tu peux pas venir jusqu’au goûter, le goûter viendra à toi. » Il annonce fièrement, sa boîte entre les mains, avant de rapidement se justifier : « Et je t’arrête tout de suite, y’a pas d’âge pour ça. » À la rigueur, pour le cookie accompagné d’un verre de lait, oui, mais il a fait dans le casse-croûte premium, aujourd’hui. « T’en es où dans tes valises ? J’ai un postérieur prêt à s’asseoir sur les plus récalcitrantes, si besoin. » Il n’a jamais dit qu’il lui serait d’une grande aide pour cette partie-là du voyage, mais on ne peut pas lui reprocher sa bonne foi, hm.

_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyLun 15 Juil - 0:43

LUTHER 01

S’il connaît bientôt par cœur la quasi-totalité des cafés du quartier, ce n’est pas parce qu’il a toujours vécu à Brisbane et a eu de nombreuses occasions de les découvrir. C’est parce qu’il a passé des heures à écumer TripAdvisor pour affiner sa sélection ; et ainsi s’assurer que son choix final sera susceptible de convenir à Luther. Ou du moins, de le convaincre du message qu’il tente de lui faire passer. Lequel, exactement, Jude n’en sait pas grand-chose ; mais quelque part au milieu du bordel dans sa tête, il y a sans doute un désir d’approbation. Il avait d’abord misé sur une brasserie ; parce que les gens se réunissent souvent autour d’une bonne bière, n’est-ce pas ? C’est convivial, c’est toujours apprécié, c’est efficace. Mais ils ne sont pas amis avec Luther, et en vue des addictions qu’il se traîne, il pourrait tout autant se présenter à son agent de probation avec 2g/l que l’effet serait le même. Alors il s’est ravisé et à défaut de se rincer le gosier, ils peuvent toujours se remplir l'estomac. Les pâtisseries sont nombreuses dans le coin ; mais Jude s’est à nouveau ravisé, toujours pour cause d’addiction – au sucre cette fois, bien plus normalisée. Entre un lamington et des équations, son choix est vite fait et il va à celui qui comble son estomac plus que celui qui nourrit son cerveau, soit. Et puis, finalement, il s’est arrêté sur l’idée d’un café. C’est bien un café ; suffit d’en prendre un populaire où la queue s’allonge devant le comptoir et de s’échapper pour passer commande afin de s’assurer quelques minutes de répit en cas de malaise. Reste encore à trouver le bon, celui qui est noté au minimum 4.5/5, qui a de la gueule afin de ne pas donner l’impression que Jude se fiche de sa présence, qui a une carte qui serait susceptible de convenir à Luther. Le Merlo Coffee remplit les critères. Oui, c’est bien, comme idée. Non, il ne devrait pas réfléchir tout le temps à tous les scénarios possibles. Pas étonnant qu’il ait eu la main lourde sur les anxiolytiques dans l’espoir de calmer un cerveau qui fume constamment, tiens.

« Oh, hé, Luther ! » Il l’interpelle machinalement, large sourire aux lèvres, bras fièrement tendu en l’air alors que sa main s’agite pour attirer l’attention de l’impressionnant gaillard. Une fraction de seconde suffit à Jude pour comprendre le ridicule de la situation, et sa gaieté s’évapore aussi vite qu’elle n’est arrivée, son sourire disparaît tandis que son coude retrouve sa place sur la table. Son anxiété, elle, s’immisce à nouveau au sein de son esprit, l’amenant à se questionner sur l’attitude à adopter. « Euh, m’sieur Kealoha. » Il se corrige, penaud, en laissant échapper un soupir pour lui-même. C’était simple – bien plus simple –, quand il était enfermé entre quatre murs ; tout était rigide, réglementé, la marche à suivre parfaitement explicite, lui assurant une forme de sécurité qu’il ne retrouve plus depuis sa sortie, où la liberté est acquise, mais loin d’être comprise. Un instant, Jude s’en veut d’avoir demandé à Luther de continuer le tutorat à l’extérieur de cette foutue prison ; leurs rôles et leurs interactions étaient particulièrement bien définis quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, Jude en vient à s’interroger quant à la possibilité de lui offrir le café pour la peine, et à quel point cette idée paraît déplacée, gênante ou improbable (au choix). Le lieu, d’ailleurs, parlons-en ; aurait-il dû opter pour quelque chose de plus formel ? Une bibliothèque, par exemple ? Une salle de classe dans l’école où travaille Luther ? Non, ça, ça aurait été vraiment bizarre. Et puis, d’ailleurs, a-t-il seulement le droit d’échanger quelques autres mots que ceux qui touchent les mathématiques en lui demandant par exemple comment se sont passé les dernières épreuves de ses élèves ? Pire encore, est-ce qu’il peut souligner le fait qu’il est heureux de le voir ? Non, non, non, ferme-la, abruti. Non, parle, dis quelque chose, ça devient gênant, il est devant toi, maintenant. « Ils ont du café. » Oui, venant d’un café, justement, c’est un bon début. Dis quelque chose d’intelligent, plutôt. « J’ai pris mon manuel ! » Il s’exclame, tapotant du bout des doigts la couverture cartonnée du lourd livre. Bon, prétendre être intelligent, ça marche aussi, on va dire. Et puis, tandis que sa respiration s’accélère et qu’il tente de maîtriser une crise d’angoisse qui est loin d’être la bienvenue, les pièces du puzzle s’assemblent et il le comprend, enfin, le message qu’il veut renvoyer au professeur. Regardez, je gère (rien du tout).

_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 28 Juil - 15:36

run for cover

w/@"noomi kennedy" ☆☆☆ run for cover, run while you can, baby, don't look back, you gotta run for cover don't be afraid of the fear, that's a played out trap, man, you know you're not the only one and don't look back, just run for cover.

trigger warning : mention générale d'addiction (médicaments)

Y’a la nana avec un œil qui part aux fraises qui va pas bien, d’après l’édenté un peu trop joyeux pour être sincère. Mais ça va aller, parce que la clinique s’occupe bien d’elle.

C’est comme ça que la première partie de la réunion s’est terminée – en des termes plus formels que Jude n’a pas daigné retenir, parce que, tout ça, ça ne le concerne pas. Ça a provoqué des réactions, bien sûr. Le sosie raté d’Hulk Hogan a grommelé un truc l’air de dire que ça lui pendait au nez, la pseudo-influenceuse se croyant incognito avec sa capuche l’a fusillé du regard et l’espèce de dictateur qui se croit chef de groupe (rapport à son ancienneté) s’est gentiment proposé de rester à disposition de ceux qui auraient besoin de déposer leurs émotions durant la pause. Quelques-uns ont laissé échapper un ou deux sanglots, la plupart se sont contentés d’afficher un air grave avant de baisser la tête. Tous se sont prostrés dans le silence, accentuant une ambiance suffisamment lourde pour créer un inconfort désormais de l’ordre de l’insupportable – aux yeux de Jude, du moins. Il a senti l’emballement de son rythme cardiaque, cette sensation que son cœur frappe contre sa cage thoracique pour demander la permission d’en sortir. Sa respiration s’est muée en légers sifflements qui ont attiré un regard ou deux du fait de son manque de discrétion, avant qu’il ne parvienne à se contenir. Il s’est agacé de son mètre quatre-vingt-trois qui l’empêche de se recroqueviller sur sa chaise comme il le souhaiterait dans une vaine tentative de disparaître. À défaut, il s’est lancé dans un staring contest avec la porte ; spoiler alert : elle gagne, pour l’heure. L’heure, d’ailleurs, parlons-en ; les rares fois où il détourne le regard, c’est pour observer l’horloge murale et constater qu’en vingt minutes, il ne s’en est écoulée que cinq – quelle est donc cette sorcellerie ? La réunion n’en est qu’à la moitié, et la seconde partie lui paraît tout bonnement intolérable dans de telles conditions. Jamais Jude ne s’était senti aussi perturbé par ce groupe de soutien ; sans doute parce qu’il ne s’y est pas rendu suffisamment souvent pour l’être, en réalité. Jusqu’ici, il s’est contenté de passer une tête de temps à autre, l’air de (se) convaincre qu’il essaie, promis, et que s’il se barre à la pause, c’est uniquement parce qu’il a des obligations nettement plus importantes, et non pas parce qu’il est de mauvaise foi, voyons, jamais. Pourtant, aujourd’hui, il a l’impression que sa mauvaise volonté est tout excusée alors que l’ambiance n’a jamais été aussi lourde. Et déjà, son cerveau marche à plein régime pour poser des questions qui ne font que renforcer son anxiété, parce qu’il est incapable d’en imaginer les réponses. Est-ce toujours ainsi ? Est-ce que, parfois, il y a quelques messages d’espoir ? Est-ce qu’il doit tirer un trait sur cette perspective et accepter la gravité de leur état ? Est-ce que cette partie-là de son quotidien consistera à croiser les doigts, chaque semaine, dans l’espoir qu’aucun camarade d’infortune n’ait succombé depuis la précédente ? Est-ce qu’ils vont être décimés, les uns après les autres, parce que c’est l’unique issue réaliste à leurs situations ? Et quand est-ce qu’il tombera, lui ? Et pourquoi ça le concerne, au fond ? Il n’est pas comme eux. Il n’est pas comme eux et il ne sait pas ce qu’il fout là, Jude, à accepter un embarras qui ne devrait pas être le sien ; parce qu’il. n’est. pas. comme. eux. Lui, il n’a pas volontairement cherché à nuire à sa propre existence, il ne recherche pas la moindre forme de plaisir artificiel et n’a certainement pas des élans d’autodestruction qui se confondent avec une forme de sadisme. Non, lui, il a des prescriptions, des vraies, signées de la main d’un médecin, et un dossier médical en béton qui atteste de la nécessité des médicaments qu’il prenait – prend encore, parfois – quotidiennement. Lui, il a un vrai problème, il n’a pas décidé de s’en créer un.

Son regard dérive vers Noomi, seule identité qu’il veut bien considérer au milieu de tous ces gens, seule personne qui n’a pas employé un ton paternaliste quand il s’est pointé ici pour la première fois, ni un regard de pitié à l’idée qu’un mec à peine sorti de l’adolescence puisse venir rivaliser avec eux. La seule qui s’est plutôt fendue d’un sourire amusé ou d’un regard compatissant de temps à autre, mais qui ne lui a pas adressé un regard depuis le début de la séance, pas le moindre, alors qu’elle le fait toujours. Tous semblent être logés à la même enseigne, alors que quelques silhouettes se décident à se lever pour trouver du réconfort auprès de biscuits de supermarché disposés sur la table à l’arrière de la salle. Mais Noomi, elle, demeure impassible, et Jude, lui, préoccupé par cette soudaine mise à l’amende au même titre que tous les autres – depuis quand il est comme tous les autres, aux yeux de Noomi ? Il l’a peut-être toujours été et s’est seulement fait des idées parce qu’il avait besoin d’un point de repère, et qu’à aucun moment il ne s’est demandé si elle était d’accord d’endosser ce rôle. Un énième sifflement indiquant des sanglots retenus finit par avoir raison de lui, et alors qu’il s’apprêtait à quitter les lieux sans demander son reste, c’est vers la jeune femme qu’il se surprend à se diriger. « Deux options ; sois tu restes pour le groupe "saturday night depressed" qui semble se profiler, soit quitte à ce que cette fin de journée soit amère, autant que ce soit à cause d’un café. » Il murmure à l’attention de Noomi, penché au-dessus d’elle, avec un regard qu’il tente d’être persuasif, accentué par son sourire de petit con fier de son plan – et il l’est, en réalité : n’importe quelle idée lui permettant de disparaître d’ici est source de satisfaction personnelle.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 28 Juil - 15:37

REBEKAH

Avachi sur son lit, Hopps posée sur son estomac, Jude gratte distraitement le poil de l’animal de l’index, pile entre les deux oreilles, aka le spot de la lapine, murmurant, de temps à autre, des « t’apprécies ça, hein ? » d’une voix étonnamment aiguë. Le geste est mécanique, mais néanmoins apprécié ; Hopps s’en contentera, car Jude a plus important à faire, dans l’immédiat. Tendre l’oreille et tenter d’intercepter le moindre bruit susceptible de l’informer que Rebekah a pris possession de la cuisine. Il a anticipé ce moment tout au long de la semaine, attendant impatiemment que la jeune femme soit en congé – elle est bien la seule dont il a connaissance de l’agenda, dans cette coloc. Ou la seule qui l’intéresse un minimum, tout simplement. Louis pourrait disparaître pendant cinq jours avant que Jude ne le réalise, mais si Rebekah est en retard d’une heure, il va s’en apercevoir, c’est sûr. Il fronce un sourcil à ce raisonnement, réalisant soudainement qu’il remplit les cases du parfait stalker, refusant cette dénomination alors que la vraie cible de son obsession, ce sont les pâtisseries que confectionne Rebekah et qui font son bonheur. Oh, n’allez pas croire que seul son estomac se félicite du talent de la jeune femme ; son esprit aussi, alors qu’elle ne se contente pas de cake basique, mais que, parfois, elle se lance de vrais challenges auxquels Jude prend plaisir à participer. Il n’a jamais vraiment pris le temps – et n’a pas voulu le faire, surtout – de demander à la jeune femme si sa présence la dérangeait. Sans doute que oui, alors qu’au lieu de passer ses journées à s’adonner à une activité qu’elle aime, elle se retrouve bien souvent à jouer les professeurs auprès d’un Jude qui se prétend plus ignorant qu’il ne l’est réellement dans le domaine. À la maison, il s’assurait toujours qu’il y ait au moins un dessert confectionné avec amour par semaine. Il mettait la main à la pâte – littéralement – et la seule raison pour laquelle il ne s’en est jamais vraiment vanté, c’est uniquement parce qu’il a grandi avec l’idée qu’il s’agit-là d’un loisir exclusivement féminin et qu’il serait moqué si son intérêt venait à être découvert. Bien sûr, il a conscience que ce ne sont que des clichés et il n’est pas fier d’avoir catégorisé les choses au point d’être honteux de ses propres intérêts, mais de là où il vient, l’ouverture d’esprit est un concept flou. Aujourd’hui, entre l’atelier poterie du mercredi soir et les cours de crochet en ligne, on peut affirmer que Jude a plutôt bien réussi à déconstruire certaines idées inculquées par ses vieux.

Ça y est. Le bruit distinct d’un placard s’ouvre, puis se referme. Il attend un instant, voulant s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un colocataire ayant envie de grailler le chocolat planqué dans les placards. Le seul se répète une nouvelle fois, et encore ; la troisième est la bonne et Jude y voit le signal tant attendu. Avec toute la délicatesse du monde, il soulève Hopps pour la poser sur son lit, s’excusant auprès de la lapine pour le dérangement, filant en s’assurant que la porte soit bien fermée. Il balaie d’une main les quelques poils sur son t-shirt, parfait alibi pour entrer de manière nonchalante dans la cuisine en prétextant un tout autre but que celui qui l’a animé toute la journée. "Bizarrement, je m'y attendais." - « Hm ? » Il grogne, son air impassible sur le visage, s’autorisant tout juste un minuscule levé de sourcil pour accentuer son questionnement. « J’viens juste me laver les mains, t’excite pas. » Il ne mentionne pas son animal de compagnie car c’est là un détail qu’il s’est bien gardé de révéler pour ne pas qu’on lui refuse cette place au sein de la colocation – manquerait plus qu’un des trois mousquetaires soit allergique. Se concentrant un peu trop sur sa besogne pour être parfaitement crédible, il finit par reporter son attention sur le plan de travail, une fois ses mains séchées. « Ah tiens, tu prévois de faire un truc ? » Quel hasard, vraiment. « Genre, quoi ? » Il demande, faussement distant, guettant les ingrédients déjà éparpillés, tentant de se remémorer le contenu des placards pour mieux se diriger l’air de rien, vers celui qui contiendrait du matériel susceptible d’être utile à Rebekah.

_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 28 Juil - 17:47

ALMA

run for cover

w/@"alma flores" ☆☆☆ run for cover, run while you can, baby, don't look back, you gotta run for cover don't be afraid of the fear, that's a played out trap, man, you know you're not the only one and don't look back, just run for cover.
Qu’est-ce que t’as encore foutu ?

Il y a de multiples situations dans lesquelles Jude s’est adressé ces quelques mots à lui-même. Entre deux foulées pour échapper à la police – en maudissant son cardio inexistant et en se faisant la promesse (tenue environ dix secondes) de prendre un abonnement à la salle de sport dès qu’il aura semé l’autorité. Quand il doit faire face à la colère de sa sœur aînée, traduite par la petite veine sur son front à deux doigts de l’explosion – quand elle apparaît, c’est qu’il a vraiment merdé. Bien sûr, cette phrase n’a jamais eu autant de sens qu’au moment de son incarcération ou, vraiment, il s’est demandé ce qu’il avait encore foutu pour se retrouver là. Mais jamais, oh jamais, il n’aurait cru qu’il penserait à ces quelques mots en observant son reflet dans le miroir, détaillant sa tenue choisie pour l’occasion (un pantalon noir et une chemise bleu clair) ; et quelle occasion. Un date, ni plus, ni moins, un contexte supposé appréciable et attendu ; mais il n’empêche que oui, Jude se demande bien ce qu’il a encore foutu pour se retrouver dans un bordel pareil.

Quand il a swipé à droite après être tombé sur le profil d’Alma, jamais il n’aurait cru, quelques jours plus tard, qu’il se retrouverait à quelques minutes d’un rendez-vous pour lequel il n’avait pas trouvé d’excuses suffisamment crédible pour se défiler. À l’origine, c’était une vaste blague – au détriment d’Alma (ajoutant un red flag supplémentaire à son compte, de quoi faire pâlir toute bonne révolution ouvrière et ses drapeaux rouges) où Jude pourrait se vanter auprès de ses potes d’avoir matché avec une femme de cet acabit. Une cougar, aussi, accessoirement, en vue de la petite dizaine d’années qui les sépare, même si là-aussi, c’est une information au détriment d’Alma qui n’en sait rien, se basant, à juste titre, sur le profil erroné d’un Jude qui en a marre de prospecter entre les gamines à peine sorties du lycée et les étudiantes bien trop bohèmes pour lui. Alors il s’est rajouté quelques années supplémentaires. Et puis, il a transformé son statut d’employé en statut d’indépendant, à la tête de sa propre petite entreprise – après tout, il roule tout seul sur son vélo pour ses livraisons, c’est sa propre organisation qui prime, ce n’est donc pas tout faux… si ? Tant qu’à faire, il s’est ajouté quelques expériences de vie supplémentaires, des séjours à travers le monde à faire pâlir n’importe quel influenceur voyage, mais là-aussi Jude n’est pas totalement malhonnête puisqu’il a largement eu le temps de dresser la liste des endroits qu’il voudrait visiter – le tout en étant enfermé entre les murs d’une cellule pour plus de paradoxe. En fin de compte, qui ne ment pas sur son profil Tinder ? C’est presque inscrit dans les conditions, vous savez, celles en petits caractères que jamais personne ne lit – un profil bien rempli maximise vos chances, voilà, il a juste obéi et maximisé ses chances. Sachant qu’elles sont proches du néant, qui peut l’en blâmer ?

Lui. Lui, il se blâme d’avoir eu une idée aussi foireuse ; et de ne pas avoir réussi à renoncer avant le grand moment. Maintenant, il se sent investi d’une mission qu’il doit mener à bien, par respect pour Alma, et puis, par esprit de contradiction, aussi. Il a bien conscience qu’il y a un truc pas net dans sa manière de réfléchir, dans ce besoin de se prouver quelque chose qu’il n’arrive pas à identifier – qui est pourtant facile à mettre en avant ; il y a une curiosité malsaine à se demander s’il saura faire pire que la dernière fois. Du cours de pâtisserie écourté à cause d’une allergie aux arachides non-annoncée au préalable (Jude la soupçonne toujours d’avoir gardé volontairement le silence pour écourter le rendez-vous), au dîner dans un restaurant asiatique où il a voulu faire le malin qui sait maîtriser les baguettes et a fini par envoyer un sushi au wasabi dans l’œil de la demoiselle, en passant par une gueule de bois difficilement assumée à l’heure de midi alors qu’il a fallu se donner du courage, on ne peut pas dire que Jude ait multiplié les succès jusqu’ici. Sans doute qu’il ne devrait pas ressentir autant d’appréhension, partant du principe que c’est toujours pire que ce qu’il espère ; mais c’est mal connaître le Ainsworth de croire qu’il peut se montrer détendu à un rendez-vous. D’autant plus quand il ne peut pas se contenter de jouer un seul rôle, celui du mec prétendument à l’aise, mais qu’un second s’ajoute ; le mec prétendument à l’aise qui a réussi.

Ce qu’il ne réussit déjà pas, en revanche, c’est de retrouver Alma dans la foule du jardin botanique un samedi après-midi, au milieu des groupes de touristes qui s’arrêtent toutes les deux secondes pour prendre des photos et des parents qui tentent désespérément de suivre leurs enfants un peu trop excités. Jude jette un coup d’œil à son portable, découvre que son quart d’heure d’avance s’est désormais transformé en cinq minutes de retard, tandis que son regard papillonne autour de lui. Ils se sont donné rendez-vous près de cette statue ; elle doit être là, à moins qu’elle ait décidé de ne pas venir ? Ça ne relèverait pas de la déception, mais bien du miracle ; or, ses espoirs se réduisent à néant quand il finit par croiser son regard à quelques mètres de là, après s’être avancé sur l’allée principale. « Hé, Alma, salut. »  Merde, merde, merde, elle est encore plus belle en vrai, elle respire l’assurance et lui, il doit assumer sa lourdeur qui s’ajoute à un physique atypique (le terme politiquement correct pour dire moche). Il se doutait qu’il perdrait ses moyens, mais il espérait avoir une bonne demi-heure de répit, et non pas trois minutes. Il faut qu’il réagisse vite, alors qu’il reste planté là, devant elle, la surplombant d’une bonne tête, sans savoir la marche à suivre. Lui faire la bise ? Trop familier. Lui faire un signe de la main ? Trop tard, il aurait l’air trop long à la détente. Lui serrer la main ? Oh pitié, trop formel. Alors en lieu et place de savoir comment la saluer, il se concentre sur quelque chose de concret, et la raison de son retard. « Pardon, je t’ai pas reconnue, t’as vachement plus de maquillage que sur ta photo, on dirait pas toi. » Il rétorque, pointe d’humour qui est absolument pas maîtrisée et qu’il regrette aussitôt.

Ouais. Il aurait dû lui serrer la main en fin de compte, il lui aurait offert l’opportunité de lui broyer les doigts gratuitement.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 28 Juil - 19:16

RIVER

La liste des activités qui composent sa bucket-list devenant bien trop nombreuses pour se donner la permission d’en ajouter de nouvelles sans en avoir réalisé d’ancienne au préalable, Jude a donné le champ libre à ses rares potes de piocher dans celle-ci pour l’aider à rayer les numéros plus vite. Noah n’a pas manqué de le traîner dans une salle de boxe, se moquant ouvertement de son physique de gringalet et soulignant à quel point « ça lui ferait du bien pour serrer des meufs » ; argument non-négligeable aux yeux d’un Jude qui n’a pas réfléchi à deux fois avant de le suivre. Peu importe si sa dernière prouesse sportive remonte à quelques années, dans le cadre d’un sprint susceptible de rendre jaloux Usain Bolt lui-même (c’est qu’on se découvre plein de capacités, quand les flics sont à nos trousses, hm) et que, depuis, ses rares exploits sportifs finissent toujours par une tendinite à la main droite (ne détaillons pas les raisons de l’activité en question). Autant dire que Jude a, au milieu de ces athlètes accomplis, la crédibilité d’un dictateur au sommet de la Paix ; aucune idée de ce qu’il fout ici, mais parfaitement convaincu d’être à sa place.

Noah a disparu trop rapidement après l’avoir présenté à un entraîneur en accentuant (un peu trop à son goût) sur son côté novice – encore plus insultant que de le qualifier d’amateur du dimanche), lui faisant promettre qu’il serait entre de bonnes mains. Une façon polie de signifier qu’ils n’ont assurément pas le même niveau et qu’il n’aura pas la patience de s’occuper d’un cas comme lui, laissant la besogne à un professionnel qui se retiendra de lui donner un coup de frustration (contrairement à Noah, donc). Jude a réalisé après environ dix secondes qu’une crise cardiaque sera sans doute la cause de son décès prématuré, et c’est à peu près la seule chose qu’il a retenue de cette séance d’entraînement intensive (à ses yeux, dans la réalité même le gamin de dix ans mis en binôme avec lui a mieux tenu le rythme). Manquant de tomber dans les pommes toutes les cinq pompes sur la vingtaine demandées à l’échauffement, Jude n’a pas pour autant eu envie de fuir l’expérience. Au contraire, il s’est surpris à déambuler dans les environs, émerveillé par l’esprit de camaraderie des uns et des autres, étonné par sa propre capacité à penser à autre chose que le manque. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il s’est là trouvé une nouvelle passion, mais il songe à la possibilité que le sport ne… soit… pas… si… mal ? Serait-ce donc possible d’apprécier cette torture des temps modernes ? Posant des questions de temps à autre aux quelques personnes lui inspirant un semblant de confiance, s’essayant à quelques autres exercices plus dans ses cordes, il n’en voit pas l’heure passer et se retrouve à chercher Noah au moment où la salle se vide ; en vain.

La désertion de son ami n’est pas suffisante pour atténuer sa bonne humeur, alors qu’il est désormais convaincu que la boxe n’est pas aussi dangereuse qu’il ne l’aurait cru. Il ne peut pas nier qu’il sent déjà les courbatures, alors qu’il est avachi sur le banc en bois quelques instants dans l’espoir de retrouver l’usage de ses muscles, mais, quand même, c’est pas si pire. C’était l’idée jusqu’à ce qu’il se décide enfin à bouger et qu’après un essai, puis un second, puis une dizaine d’autres, ponctués d’insultes marmonnées et de petits cris aigus à mi-chemin entre le chat recrachant une boule de poils et le cri de la marmotte olympique, Jude finisse par abdiquer. Cette porte ne s’ouvrira pas, même s’il lui donne quelques coups d’épaule ; preuve supplémentaire qu’il doit vraiment prendre un abo à la salle de sport. Pour ne rien arranger à sa situation, au moment où il envoie un message désespéré à Noah, son téléphone décide de s’éteindre, l’amenant à rasseoir ses fesses sur le banc en bois et a soupiré lourdement. Et quand il a la satisfaction de découvrir qu’il n’est pas le seul dans cette galère, ça ne l’empêche pas de rester silencieux, autant par envie de croire que l’homme qui vient de le rejoindre depuis les douches puisse être doté d’une force susceptible de les libérer que par simple envie d’emmerder son monde quand, après plusieurs efforts de la part de l’inconnu, Jude se décide à l’observer et à lui glisser un : « t’excites pas, j’ai déjà essayé. »

_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyJeu 1 Aoû - 23:26

JOSEPHINE

Il n’est pas du genre à poser des étiquettes, Jude, principalement parce qu’il a parfaitement conscience d’être de ceux qui les accumulent – peu importe si elles disent vraies ou non (surtout si elles disent faux, en réalité). C’est sans doute la raison pour laquelle il s’abstient souvent de catégoriser ses relations (et, aussi, parce qu’avec son sale caractère, l’ami d’un jour peut devenir l’ennemi du lendemain). Pourtant, Josephine a toujours fait office d’abstraction à la règle – dans ce domaine comme dans tant d’autres – et s’est rapidement vue associée à l’étiquette « meilleure amie », au détriment de toutes les différences qui n’auraient jamais dû lui permettre de la considérer comme telle. Et si le jeune homme tente de se tenir éloigné de toute forme de préjugés, il n’empêche qu’il est parfaitement conscient de ceux qui entourent sa récente sortie. La récidive probable, les difficultés de réinsertion, les jugements silencieux (ou non), qu’il attendait de la part de son agent de probation, des responsables de recrutement, de ses rencards s’étant renseignés sur lui au préalable – tous ces gens dont il se persuade que le jugement n’est pas important. Pourtant, Jude a très vite été confronté à la réalité, et au fait que les plus sévères de tous composent son entourage proche, de sa famille à ses amis ; accentuant une pression déjà constante et intolérable, source initiale des dérives l’ayant amené à finir en cellules. Une forme de cercle vicieux duquel il ne sait plus comment se sortir, hormis en redoublant d’efforts dans une vaine tentative de faire taire cette impression de ne jamais être à la hauteur. Une version amicale du syndrome de l’imposteur, qui ne cesse de lui murmurer que Josephine s’est prise d’amitié pour lui par pitié, qu’elle s’est retrouvée prise au piège de sa bienveillance et que chaque jour qui passe les rapproche un peu plus de la fin, du moment où elle réalisera qu’il ne lui apporte rien d’autre que des ennuis – directement ou non. Peu importe si toutes les preuves sont réunies pour démonter de la sympathie de la jeune femme à son égard, Jude trouve toujours un contre-argument ; le dernier en date mettant en avant que leurs contacts ponctuels quand il était emprisonné ne sont qu’une forme de loyauté tragique de la part de la jeune femme et que les moments qu’ils passent ensemble depuis sa sortie visent seulement à ne pas l’achever au moment le moins opportun – elle attend une certaine stabilité de sa part, sans doute, avant de s’éloigner. Sinon, comment expliquer qu’elle soit de moins en moins disponible ? Oh, bien sûr, il y a des fiançailles de son côté, des études éreintantes, une vie sociale bien plus riche que la sienne ; toutes ces choses que Jude refuse de considérer, parce qu’elles lui font peur. Autant parce qu’elles marquent, une fois encore, leurs évidentes différences que parce qu’il s’agit-là d’une vie qui ne sera jamais la sienne, et que ces différences-là sont susceptibles d’amener avec elles jalousie et rancœur, deux sentiments qu’il se refuse de considérer à l’égard de Josephine.

Il sait aussi qu’il réfléchit trop, Jude, beaucoup trop, et c’est dans des moments comme celui-ci que sa sobriété lui paraît difficile à maintenir, alors qu’il n’y a pas si longtemps, il avait toutes les clés (tous les cachets, plutôt) en main pour endormir l’ébullition constante de son esprit. L’étreinte offerte par son amie fait office de trêve bienvenue, bien qu’il ne puisse la prolonger plus que de raison. S’immisçant à l’intérieur de la maison après y avoir été invité, il se contente d’un bref haussement d’épaules qui veut tout et rien dire à la fois lorsqu’elle souligne : « Tu pensais vraiment que j'allais refuser un goûter ? » Un instant, il est tenté de préciser qu’il y a sûrement un paquet de choses qui ont pu changer en l’espace de près d’un an, mais il s’agit-là d’un sujet qu’il n’a guère envie d’aborder ; non, il veut surtout profiter de la présence de la jeune femme, d’autant plus à quelques heures de son départ. Quelques jours qui, pour un garçon qui se sent aussi vite abandonné que Jude, prennent des allures de semaines entières. Délesté des pâtisseries, il suit Josephine jusqu’à sa chambre où il ne peut que constater l’ampleur des dégâts – ou leur inexistence, plutôt. « Au point mort ? » Fronçant les sourcils en détaillant la pièce avant de relever le regard vers l’étudiante, il ne comprend pas plus la situation quand elle ajoute : « Disons que certains événements m'ont un peu retardée. » - « Genre, quoi ? » Il interroge, soudainement inquiet, guettant sur le visage de Josephine la moindre indication d’une quelconque tragédie survenue dans les dernières heures – seule et unique raison pour traîner autant à partir en voyage, à ses yeux. « Tout va bien ? » Il demande et, devant l’air fermé de son amie, il s’approche d’un pas, l'inspectant sans gêne, toujours aussi soucieux alors qu’il ajoute, sincère : « Tu m’fais peur, abrège. »

_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyVen 9 Aoû - 20:36

would've, could've, should've

w/@"luther kealoha" ☆☆☆ Le sourire qu’il affiche à la vue de Luther laisse très vite place à une inquiétude qu’il peine à maîtriser, traduisant de l’ambivalence que Jude ressent au quotidien depuis sa libération. Il s’impatientait de tourner la page sur ces nombreux mois passés en cellule, espérant retrouver sa vie là où il l’avait laissée ; il a toutefois rapidement été confronté à la réalité des choses, et à quel point il a l’impression de ne plus trouver sa place. Il n’a jamais vraiment cru qu’il en possédait une dans ce monde avant tout cela, mais il en est encore moins convaincu aujourd’hui, alors que même ses proches semblent s’éloigner ; et que là où ils avancent en cochant une par une les cases d’une vie stable et valorisée, Jude n’a même pas encore réussi à dresser la liste des étapes qu’il doit franchir pour y parvenir à son tour. Il y a quelque chose d’inconnu à tout cela, qui l’amène à reconsidérer la forme de sécurité que représentait la prison, un cadre bien établi et clair qui avait au moins le mérite de lui poser des limites. Aujourd’hui, les barrières ont été levées et les limites semblent impossibles à dessiner sans se jouer de tous les extrêmes, ceux-là même dont il doit désormais se tenir éloigné. Alors oui, il y a quelque chose de perturbant à retrouver ainsi le professeur, entre le soulagement de s’accrocher à quelque chose qui lui assurait une forme de stabilité, et la honte ressentie alors qu’il le renvoie inévitablement à cette étiquette qui lui colle à la peau, dont il n’est pourtant pas pressé de se débarrasser. L’attitude nonchalante de Luther a au moins le mérite de ne pas l’intimider plus que nécessaire, même si ça n’aide pas à faire disparaître le malaise de Jude. « Très bien… Luther. » Il confirme avec un léger sourire, signe qu’il va faire l’effort, bien qu’il ne soit pas à l’abri d’une méprise de temps à autre. On ne change pas de vieilles habitudes aussi facilement.

Il aurait souhaité que ces retrouvailles se passent différemment, qu’il soit suffisamment réinséré dans cette société qui l’a tenu à part pour se vanter de ses progrès et avancées ; pourtant le seul constat est qu’il a cette foutue impression de faire du sur-place et aucune certitude quant à ce qu’il est capable d’atteindre. Alors la question de Luther a le don de le laisser interdit quelques instants – inutile de mentir, mais autant ne pas être parfaitement honnête. Il élude volontairement les premiers mots du professeur ; il se doute que c’est une formule d’usage et non pas un élan sincère. « Hm, j’ai trouvé du taf et une coloc, alors pas trop mal, j’imagine. » Il rétorque avec un air pincé sur le visage ; autant mettre en avant du concret. Il a trouvé de quoi occuper ses journées et un endroit où passer ses nuits, le commun des mortels interprète cela comme un semblant de réussite, alors autant le mettre en avant – peu importe s’il ne partage pas ce ressenti. « Et de votre côté, comment ça se passe ? » La question est volontairement ouverte pour lui laisser le soin de croire qu’il s’intéresse aux cours qu’il donne en prison, à une tentative de prise de nouvelles de ses anciens camarades d’infortune, ou une curiosité d’ordre plus personnel ; finalement tout ce qui lui permet de détourner le sujet lui convient. Lui aussi, aimerait bien poser certaines questions à Luther, mais il y a encore cette figure d’autorité qu’il représente qui l’en empêche. Ce n’est pourtant rien de bien personnel, non, mais dans le fond, il a simplement envie d’avoir une conversation avec quelqu’un qui le connaît, qui sait les épreuves traversées au cours de la dernière année, et qui ne quittera pas cette table en courant. Ça lui manque, de pouvoir parler librement, d’être lui-même. Il se donnait certes un rôle en prison, mais il était déjà plus proche de la réalité que celui qu’il joue depuis sa sortie. « Euh, rien, j’ai déjà bu un café, j’vais attendre un peu avant le deuxième. » Il ment alors que Luther envisage de payer les consommations, chose que Jude n’avait pas prévu et qui le met mal à l’aise ; il ne se sent pas de négocier alors il se contente de refuser à sa manière. Et quand le professeur insiste jusqu’à lui demander s’il désire manger quelque chose, il opte pour une réponse qui ne le vexera pas en prétendant changer d’avis et en quémandant un verre d’eau. Il observe la silhouette impressionnante de Luther s’éloigner, s’occupe en tournant les pages de son manuel sans y prêter vraiment attention et il laisse quelques secondes de répit à ce dernier avant de relancer les hostilités. « Je me disais, peut-être qu’on peut se mettre d’accord sur un tarif ? » Il questionne, avant de rapidement reprendre : « enfin, j’compte pas négocier vos prix, juste, comme on est plus dans un cadre… éducatif… ? Mais plutôt volontaire, bah faut pas hésiter à me dire combien je vous devrai à chaque cours. » Ça l’aidera à faire ses comptes – et à statuer sur l’amabilité qui devra être la sienne durant ses futures livraisons pour s’assurer de pourboires lui permettant de s’offrir les services de Luther. S’ils ont brièvement discuté de la poursuite des cours à l’extérieur peu avant sa sortie, ils n’ont pas statué sur tous les détails et celui-ci lui semble le plus important de tous.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 11 Aoû - 23:39

no wonder the world's so fckd up

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ Il a envie de pleurer. Il n’est pas franchement fier de ce constat, Jude, considérant qu’il s’agit bien du dernier endroit où une crise de larmes serait cautionnée ; mais s’il est honnête avec lui-même, alors oui, il admettra qu’il a très envie de sangloter en vue du quotidien qui s’annonce être le sien. Jusqu’au bout, il a cru naïvement à un miracle qui l’empêcherait de faire face aux conséquences de ses actes – mais le sauvetage de dernière minute n’a pas eu lieu et le voilà confronté à sa nouvelle réalité. Celle où il est temps de faire face à la multitude de mauvaises décisions qui l’ont amené jusqu’à cette condamnation à laquelle il ne croyait pas – quand même, il n’a rien à voir avec les êtres malveillants qui peuplent les cellules de cette prison, n’est-ce pas ? Ce n’est pas tant la peine que ce que cela dit de lui qui angoisse Jude ; et le constat que, cette fois-ci, il n’y a pas de retour en arrière. Il ne peut pas se cacher derrière son âge – il a dix-neuf ans après tout, il est considéré comme un adulte et ça, la justice l’a bien compris – ni derrière ses méfaits – il n’a pas directement causé du tort aux gens, mais il abusé de la confiance et a triché avec le système. Le juge lui a glissé un mot sur sa jeunesse et sur la seconde chance qui sera la sienne d’ici un an ; Jude ne voit que le triste constat qu’il est effectivement bien trop jeune, et qu’il a déjà gâché sa vie tout entière, avant même d’avoir pu se vanter de la vivre un minimum.

Il est resté muet depuis qu’il s’est présenté aux portes de cet endroit, ravalant l’arrogance qui le caractérise, gardant ses grands airs pour lui-même afin de ne pas aggraver son cas. C’est un petit con, il a suffisamment entendu ces quelques mots de la part d’autrui pour finir par se définir lui-même ainsi, mais il sait aussi faire preuve de retenue quand la situation l’exige. Autant parce qu’il n’a pas dans l’idée de faire de vagues que parce qu’il est foutrement perturbé par la tournure des événements. Il suit les consignes avec une docilité étonnante, cochant une par une les étapes qui lui enlèvent un peu plus de sa liberté à mesure qu’il passe les portes sécurisées de l’endroit, jusqu’à se retrouver chez lui, comme le dit si bien le garde. Jude frissonne à cette pensée, quand bien même il sait qu’il n’y a désormais rien de plus vrai. Il est chez lui. C’est sa vie, désormais. « Et voilà, t’es ici chez toi Ainsworth. O’Reilly est pas trop un connard donc ça devrait le faire --- O’Reilly, je compte sur toi. » Il adresse un coup d’œil au O’Reilly en question, à l’air bien peu aimable, mais déjà plus engageant que certains détenus croisés durant son périple jusqu’à cette cellule. De la prison, Jude ne connait que les clichés ; ceux-là mêmes qui rendent cette arrivée ici particulièrement effroyable.

« Ton lit. » Il essaie de se concentrer sur le lit en question plutôt que sur le regard un peu trop insistant de O’Reilly, alors que, dans son esprit, de multiples scénarios défilent et ne font qu’accentuer son rythme cardiaque. Déjà qu’il a envie de chialer, s’il pouvait au moins éviter la crise d’angoisse qui le désignerait comme la nouvelle victime de tout le bloc, il apprécierait. Ses gestes se veulent étonnamment lents pour déposer un drap et des vêtements de rechange, mais c’est toujours mieux que d’avoir à faire la discussion à un homme qui semble passer chaque millimètre de sa silhouette au peigne fin. « Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur le fait que je me fous royalement de ce que tu as pu faire pour venir ici, de qui tu peux être à l’extérieur … et si t’étais considéré comme le roi de la street dehors … ici, c’est différent. Ici, tout est différent. » Il veut bien le croire, et Jude ne daigne pas encore lui adresse son attention. « Alors si tu comptes remuer la merde en prison, que tu le fasses loin de moi, loin de cette cellule... on est d’accord ? » Il hoche la tête distraitement, marmonnant simplement : « c’pas mon intention. » désirant en rester à son plan consistant à se fondre dans le décor. Mais à être trop invisible, il sait aussi ce qui l’attend ; il l’a subi toute son adolescence, cette attention négative, moqueuse, et il sait qu’entre les murs de cette prison, elle sera d’autant plus décuplée et violente. Alors il se retourne, finit par s’asseoir sur son lit, étendant ses longues jambes devant lui. « Par contre, ton p’tit discours fait vachement roi de la street pour quelqu’un qui s’inquiète que j’en sois un moi-même. » Il rétorque en haussant les épaules, pointant du doigt le paradoxe de ses propos. « Tu comptes aussi pisser sur tes affaires et gratter une séparation entre nos espaces ou ça va aller comme ça ? » Il l’interroge, son visage d’ordinaire neutre trahit par un très léger rictus provocateur. Les barrières auront tout le temps de s’effondrer plus tard ; pour l’heure Jude les maintient comme il y arrive le mieux : en cherchant à ce qu'on les brise violemment pour lui.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyDim 11 Aoû - 23:50

run for cover

w/@"noomi kennedy" ☆☆☆ Ça chouine tellement au mètre carré que Jude se demande si, à choix, il assiste à une veillée mortuaire, un concert de Taylor Swift ou à une projection de La Ligne Verte. Sauf que dans chacun de ces cas de figure, le moment peut être appréciable (oui, oui, même pour une veillée dépendamment de l’identité dudit mort) ; ce qui n’est évidemment pas le cas à cet instant précis alors que le nombre de reniflements à la seconde est propice au nombre d’angoisses de Jude. C’est beaucoup, donc. Suffisamment pour que son cerveau se mette à analyser chaque foutu détail dans une vaine tentative de dévier son attention sur autre chose que cette panique qui monte, qui monte, qui monte ; suffisamment aussi pour qu’il ait l’impression d’être au bord de l’explosion s’il reste une minute de plus dans cette pièce. Plus les secondes défilent, plus Jude réalise à quel point cet endroit n’est pas pour lui, s’accrochant naïvement à la fausse croyance devenue vérité absolue qu’il n’est assurément pas comme ces gens-là. Il ne peut pas être comme eux ; il ne peut pas se laisser abattre par les événements anodins de la vie – parce qu’elle va mal, la nana, mais est-ce vraiment lié à la problématique qu’ils ont tous en commun ? Qui peut le garantir, hein ? – il ne peut pas investir ce groupe comme eux semblent l’avoir fait. Il ne peut pas mettre une partie de son bien-être entre les mains d’inconnus, pas plus qu’il ne peut tolérer l’idée d’être l’auditeur privilégié de leur histoire misérable et le témoin de leurs souffrances quotidiennes. Il s’y est aventuré par obligation, mais il paraît désormais clair que ce n’est pas un endroit pour lui. Ce qui lui saute également aux yeux, c’est la notion d’obligation, justement, qui implique qu’il n’aura jamais vraiment son mot à dire. Paie ta liberté, bordel.

Il ne pourra peut-être pas y échapper perpétuellement, mais pour l’heure, il le peut et il s’en donne le droit. Si certains veulent se morfondre sur le sort de plus faible qu’eux, grand bien leur fasse – lui, c’est une tout autre personne qui l’intéresse à cet instant. Que Noomi n’ait pas ouvert la bouche de toute la séance, c’est une chose ; qu’elle l’ignore royalement comme elle l’a fait, c’en est une autre, bien plus intolérable aux yeux d’un Jude qui croyait au moins pouvoir compter sur elle. D’ordinaire, il se complaît dans l’indifférence qu’on lui porte, mais aujourd’hui, il ne supporte pas un tel traitement. Pas alors que, plus que jamais, il a besoin de croire que ce groupe peut avoir du sens. Si même elle semble si chamboulée par les événements, alors il n’a plus rien de concret auquel s’accrocher. Le gamin se glisse jusqu’à elle, amorçant une proposition de fuite qui a des allures de supplication déguisée. Il fronce les sourcils un instant quand elle évoque son besoin d’un temps de réflexion, alors même que son visage ne se pare d’aucune expression claire ; de quoi laisser croire à Jude qu’il s’apprête à être éconduit. Elle a besoin de prendre l’air, oui, mais est-ce que cela implique qu’il fait partie du plan ou est-ce qu’il s’agit d’une façon polie de lui demander de rester à sa place ? Il comprendrait, après tout. Noomi ne lui doit rien, ce n’est pas parce qu’ils ont échangé quelques banalités ci et là et qu’elle s’est montrée un peu plus chaleureuse et moins jugeant que les autres qu’ils sont soudainement de vieux amis qui apprécient de se retrouver autour d’un café. Ils n’en sont peut-être pas là, toujours est-il qu’il peut au moins se vanter d’avoir perçu un changement d’attitude inhabituel chez la jeune femme, celui-là même qui l’oblige à rester suspendu à ses lèvres dans l’attente d’une forme d’approbation quant à cette proposition initiale. « Tu dis ça parce que t’as jamais goûté celui que j’prépare. » Il rétorque, un léger sourire qui répond au sien, alors qu’il peut au moins s’apaiser un instant ; c’est donc à deux qu’ils s’apprêtent à prendre l’air. Calquant ses pas sur ceux de la jeune femme sans un dernier regard aux autres participants, il secoue vivement la tête en guise d’accord, ajoutant l’air de rien : « Ah ouais, du coup c’toi qui invite ? Sympa. » Se tournant un instant vers elle avec un air fier sur le visage, il va même jusqu’à lever les mains à hauteur de ses épaules, dans un geste témoignant de son innocence. « Ton lieu, ton addition. » Lui, il a lancé l’idée, mais puisqu’elle propose le lieu, autant qu’elle aille jusqu’au bout – c’est l’idée, il n’avouera jamais qu’il a parlé trop vite en oubliant un détail : il est totalement fauché. « C’est genre quoi, un QG post-séance ? Ou seulement quand elles se passent mal ? » Il questionne alors qu’il suit docilement Noomi, commençant ses interrogations avant même qu’ils soient installés, sa nervosité bien trop étouffante pour qu’il la contienne plus longtemps, l’amenant à passer à tout autre chose quand il ajoute : « tu l’aimes bien, Charlotte ? » Il réalise trop tard que le prénom qu’il lui associe – rapport à son œil qui part aux fraises – n’est sans doute pas le bon, et il cherche plus à expliciter qu’à s’excuser quand il rajoute : « J’sais plus son prénom. Toute façon, dans ce pays, y’a une chance sur trois qu’elle s’appelle vraiment comme ça. » En fin de compte, ce n’est pas vraiment le propos que d’essayer de comprendre les raisons derrière le malaise de Noomi.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyLun 12 Aoû - 23:26

tu nettoies

w/@"rebekah blomstedt" ☆☆☆ Son manque de moyen financier l’a amené à cette colocation, et pour garder sa place au sein de celle-ci, Jude a bien conscience des efforts à fournir. Ils sont très simples et se résument en quelques mots : ne pas être lui-même. S’abstenir de relever quotidiennement les défauts de ses colocs, cesser de s’adresser à eux d’un air bougon qui ne fait aucun doute quant à l’affection qu’il leur porte (aucune), ne pas râler quand leur vie sociale déborde jusqu’ici (lui rappelant que la sienne est inexistante), ne pas se contenter d’un doigt d’honneur ou d’un soupir comme moyen de communication. Autant de choses qui, aux yeux du jeune homme, relevaient de réelles difficultés à son arrivée ici. Aujourd’hui, il n’irait pas jusqu’à dire qu’il est particulièrement à l’aise avec les trois personnes qui partagent son appartement, mais l’une d’entre elles a le mérite de tirer son épingle du jeu, et Jude est un peu moins réticent à passer du temps avec elle, et ne se force pas autant qu’avec les autres pour faire sa connaissance. Pourtant, en apparence, le calme olympien de Rebekah aurait pu se heurter à son impulsivité incontrôlée, mais c’est justement à travers cette opposition qu’elle parvient à canaliser Jude, sans même s’en rendre compte. Et c’est sans doute parce qu’il a besoin de tels moments de répit qu’il guette autant les faits et gestes de la jeune femme lors de ses congés, peu importe si ça fait de lui un type à la morale franchement discutable. Après tout, il ne lui cause aucun tort en se contentant de l’assister lors de ses passages en cuisine, n’est-ce pas ? Passages évidemment dus au hasard. Il hoche la tête à la question de Rebekah, tournant légèrement la tête pour l’observer du coin de l’œil lorsqu’elle émet une hypothèse à laquelle il a évidemment pensé, suffisamment pour rétorquer sans sourciller : « la salle de bain, qui devient une zone sinistrée après le passage de Louis ? Tu m’excuseras de préférer la cuisine, hein. » Toutes les fautes sur Louis, victime toute désignée du jour. Il surjoue un bref air de dégoût sur son visage, avant de feindre le désintérêt en se concentrant sur l’évier et sa besogne.

Il s’attarde à la tâche – s’attardant donc lui-même dans cette cuisine – feignant cette fois-ci une conversation d’usage qui n’est évidemment pas intéressée, voyons. À l’entente du projet cuisine de Rebekah, il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, quémandant silencieusement de plus amples explications. Des roulés à la cannelle, très bien. Il se garde bien de préciser qu’il ne comprend pas le délire des gens qui parlent plusieurs langues (comme elle) d’insister sur les noms originaux des choses, au risque de perdre son interlocuteur – c’est si compliqué d’aller à l’essentiel et d’user d’une langue universelle ? « Ah ouais, sympa. » T’as besoin d’aide, par hasard ? Rebekah semble lire dans ses pensées alors qu’il se sèche les mains, lorsqu’elle lui propose de se joindre à elle ; Jude hoche les épaules d’un air détaché. « J’ai rien d’mieux à faire alors vas-y, essayons de faire tes kanbuls, là. » Bien sûr, son programme n’est pas particulièrement chargé et c’est l’unique raison pour laquelle il concède (bon Prince) à lui filer un coup de main. Dans un grand élan d’initiative, Jude se dirige vers un placard au sein duquel il farfouille quelques secondes avant d’en sortir un pot de cannelle, qu’il vient poser sur le plan de travail, n’osant pas vraiment demander la liste des ingrédients au risque de paraître bien trop investi dans la mission. Alors, à défaut, il sort quelques instruments classiques : un bol, une spatule, une balance. « T’as le mal du pays ? » Il s’ose à questionner la jeune femme, parce que ces kanbulshit, là, ça sonne vachement imprononçable, alors ça doit être suédois, forcément.  


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyMar 13 Aoû - 0:59

i'm only getting
started

w/@"alma flores" ☆☆☆ On pourrait croire qu’après une petite dizaine de rencards, Jude serait passé maître dans le domaine ; que son assurance serait susceptible d’être confondue avec un charisme inégalable, que ses diverses expériences l’amèneraient à proposer le meilleur rendez-vous qu’il soit possible d’organiser, qu’il a su trier les sujets de conversations pour ne proposer que les plus intéressants d’entre eux. Oui, l’on pourrait s’attendre à une soirée inoubliable de par sa réussite – et certainement pas à un échec supplémentaire du fait de sa prédisposition à se saborder. La vérité, c’est que Jude doute de ses atouts, qu’il donne rendez-vous aux endroits les plus improbables de la ville et que tenter une conversation avec lui revient à discuter avec un poisson victime d’un AVC ; la bouche bouge, oui, mais le regard est foutrement vide, surtout. Pour autant, on ne pourra pas lui enlever une qualité qu’il ne se connaissait pas avant de s’inscrire sur cette application ; et sa persévérance à toute épreuve (le terme politiquement correct pour dire qu’il est pathétique). Au fond, c’en est presque tragi-comique de le voir insister de la sorte alors qu’il accumule les échecs ; comme si, finalement, c’est exactement ce qu’il recherchait. Sans doute qu’il y a une part de masochisme dans l’histoire, sans quoi il ne s’infligerait pas pareille humiliation non pas une, ni deux, ni trois, mais bien une dizaine de fois alors que tous ses rencards, sans exception, se sont avérés catastrophiques. Certains plus que d’autres, il est vrai, ce qui s’apparente à un regain d’optimisme pour le jeune homme, comme si le fait de ne pas avoir envoyé sa prétendante à l’hôpital relevait d’un bon moment – c’est dire à quel point ils sont rares, les instants qui peuvent être catégorisés comme cela. D’autres auraient abandonné bien plus vite, pourtant il s’accroche, Jude, dans l’espoir qu’un jour se produise le déclic qui l’aidera à gagner en assurance et à naviguer dans les eaux troubles du dating jusqu’à sérieusement croire qu’il peut trouver ce qu’il recherche. Jusqu’à comprendre qu’il a le droit, surtout, de s’autoriser à rechercher ce dont il a envie, et ce ne sont pas des critères physiques ou des intentions déraisonnables qui viennent en tête de liste, non, il veut simplement trouver cette personne avec qui partager son quotidien, celle qui l’accompagnera sur le chemin de son existence sans chercher à le semer.

En ce sens, Alma n’est probablement pas la bonne personne – en témoignent leurs dix ans d’écart qui est déjà un coup dur, c’est certain. Bien sûr, c’est un détail qu’elle ignore, car en plus d’être mal à l’aise dans le rôle du séducteur, Jude l’est encore plus dans celui de l’honnête homme, et il y a une liste qu’il tient à allonger avec plus d’attention que celles de ses rendez-vous désastreux : celle de ses mauvaises décisions. Il se rend bien compte que ce n’était pas l’idée du siècle, mais il n’est pas connu pour aligner ses neurones correctement et ça ne surprendra donc personne qu’il se soit retrouvé piégé dans un mensonge qu’il a lui-même élaboré – il n’a donc pas le droit de s’en plaindre. C’est d’autant plus discutable qu’il ne sait même pas ce qu’il attend de cette soirée. Ou plutôt, il sait très exactement ce qu’il attend des heures qui suivront ; rien. Et ce n’est pas un moyen d’anticiper le pire afin de se surprendre du meilleur, non, c’est la stricte vérité. Si ce rendez-vous pouvait déboucher sur rien, pas même des sympathies d’usage s’ils sont amenés à se recroiser dans cette vaste ville, alors ça lui conviendra très bien, à Jude. Le problème, c’est que ce n’est pas rien de se retrouver devant Alma, que certains jugeraient comme carrément bonne, mais lui se contentera d’absolument époustouflante, car ce ne serait pas lui faire honneur que de la mettre au même niveau qu’un terme qui peut désigner une confiture maison ou une journée ensoleillée, mais certainement pas une femme comme elle.

Il s’est dirigé naturellement jusqu’à elle, mais il le regrette très vite alors qu’il aurait dû faire demi-tour ; rien de bon ne sortira de ce rendez-vous. Mais n’est-ce pas justement ce que tu recherches, Jude ? « Jude ?... Salut ! » Trop tard pour reculer ; c’est presque dommage qu’on ait pas instauré les hommes avant les femmes et les enfants, il aurait pu tenter d’échapper à ce naufrage au lieu d’être la victime toute désignée. Et merde, en plus elle a un sourire à tomber ; il y a pas à être aussi séduisante, faut en laisser pour les autres, m’dame. C’est le genre de femme parfaite qu’il voit à la télé – et sur internet, sur certains sites, excusez-le – complètement irréelle et inaccessible, qui relève du songe de tout homme comme lui. Maintenant, il a la pression, comme s’il avait gagné un concours, désigné élu parmi tous les gars paumés au physique pas franchement attrayant, pour dîner avec Miss Univers, et il doit pas se planter, parce que sinon il déçoit toute la communauté des causes perdues, ‘voyez.  « C’est une première pour toi non ? » - « Bah non, pas vraiment. » Il dit, fronçant un instant les sourcils alors qu’il en est presque offusqué ; ça se voit tant que ça ? Attendez… Il vient pas de souligner que ce n’est de loin pas son premier rencard, et que par conséquent, elle a le droit de craindre le pire s’il est supposément familier avec tout ça ? « Ah, excuse, j’croyais que tu parlais du jardin botanique, ah, ah. » Allez hop, vaut mieux passer pour un con qu’un goujat, au moins on a pitié des cons. « Toi, par contre, t’as l’air vachement plus à l’aise. » C’est bien Jude, tu pourrais tout autant lui demander directement quel est le problème ? « J'imagine que c’est toujours sympa les nouvelles rencontres surtout dans ce lieu, très originale évidemment je dis ça de manière positive » Et pour la première fois, il y a un semblant de sourire qui se dessine sur les lèvres d’un Jude peu habitué à se montrer expressif – à comprendre, le coin droit de sa bouche bouge d’un demi-centimètre vers le haut. « J’suis content que ça te plaise, j’ai décidé de venir ici… » Parce que je suis fauché, nope, on s’arrête-là ; s’il continue de creuser sa tombe ainsi, c’est bientôt l’espace pour un caveau familial qu’il aura créé. « Parce que c’est loin de l’effervescence de la ville, j’trouve que c’est mieux pour apprendre à se connaître qu’entre des ivrognes et des taxis qui klaxonnent. » C’est mieux. Eh, regardez-le, il apprend doucement la leçon. D’ici le vingtième rencard peut-être qu’il arrivera à aligner trois phrases qui ont du sens, on y croit. Là, il s’est déjà perdu à la deuxième alors que ce qui devait être un compliment n’en est pas du tout un. « C’est une approche disons qu’on ne me l’avait jamais faite jusqu’ici, merci enfin je crois ? » - « Oui, oui, c’est… un compliment. Pour dire que t’es… jolie, quoi. » Superbe approche, exactement ce qu’une fille veut entendre comme compliment, la résumer à son physique – peu importe si c’est le but de telles applications. « J’sais que c’est pas franchement super de complimenter que la beauté extérieure et que l’intérieur compte aussi, mais jusqu’à preuve du contraire j’ai jamais vu tes intestins pour en juger quoi, ah ah. » Mais faites-moi taire, putain. « Je dois avouer que je ne t’aurais pas reconnu, tu es aussi loin de ce que j’avais cru » Un instant, il est tenté de souligner qu’elle n’a pas idée d’à quel point il doit être loin de l’idée qu’elle se fait de lui, mais, cette fois-ci, il arrive à se retenir et préfère garder le silence. Muet comme une carpe, littéralement, avec l’expression qui va avec, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole et crève l’abcès. « Tu viens souvent par ici ? » - « Pas vraiment, j’ai le rhume des foins. » De mieux en mieux. Il y a rien qui va dans tout ça. « Mais ça vaut le coup de surpasser sa…, sa morve, oui, c’est bien d’être soi-même, Jude, mais il y a des limites, quand même, son allergie, qu’il se corrige, t’admettras que c’est un bel endroit, non ? » C’est au moins un bon point pour lui, à moins qu’elle soit elle aussi allergique ou qu’elle ait une sainte horreur de la verdure (comme la moitié des citadins, à vrai dire). « Rassure-moi tu es bien Jude ? » Oui, c’est bien lui, ce qu’il confirme en secouant la tête, sauf que cette pauvre Alma a le droit à la version qui n’a pas le temps de réfléchir à ses réponses ni d’aller chercher sur internet des tips pour rendre une conversation intéressante, et encore moins les bons conseils pour une drague discrète, mais efficace. La version originale, en d’autres termes, mais pas la plus engageante, c’est certain. « ... et je dois bien l’avouer que pendant un moment j’ai cru que tu n’allais pas venir » - « Non, j’ai juste pas réussi à te reconnaître à cause, de, tu sais... » Il dit en faisant bouger ses doigts devant son propre visage, rapport au maquillage sur celui de la jeune femme, avant de réaliser, une fois encore, sa méprise. « Du fait que t’es vraiment plus jolie qu’en photo, quoi. » Voilà, c’est mieux. Cette fois on évite d’en revenir à son système gastrique et ce sera parfait. « Ça te dit qu’on longe d’abord le sentier et ensuite, peut-être, on s’arrête boire un verre ? Il y a petit café à l’autre bout du parc. » Peut-être ; bon Prince, il lui laisse déjà une échappatoire. Et après qu’ils se soient mis en marche, c’est désormais à lui de briser l’abcès après quelques instants : « Tu m’imaginais comment, au juste ? » Il demande, avant de préciser : « t’as dit que j’étais loin de ce que t’avais cru, alors... » Alors il faut qu’elle l’aide Alma, pour qu’il essaie de se moduler à ce qu’elle espérait, ça l’aidera sans doute un peu (un peu, on a dit).  


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyMar 13 Aoû - 10:38

duos de l'été

w/@"river wilkins" ☆☆☆ Durant un instant, Jude rejette la faute sur une séance de sport bien trop intensive (niveau débutant, rappelons-le) qui l’aurait privé de l’usage de ses muscles. Le fait qu’il ait eu besoin de s’allonger sur ce banc inconfortable durant une dizaine de minutes est la preuve d’un exercice physique bien trop violent pour son corps si peu habitué, et en ce sens il peut espérer retrouver un semblant de force qui lui permettra, tôt ou tard, d’ouvrir cette porte avec succès. Mais pour l’heure, le constat est sans appel ; il n’y arrive pas même en y mettant toute l’énergie qu’il possède (pas grand-chose, donc), et la situation est loin de satisfaire Jude. L’enfermement est peut-être devenu sa spécialité, mais ce n’est pas pour autant sa tasse de thé alors qu’il se passerait volontiers d’un second round après près d’un an en cellule. Pour l’heure, il arrive à se raisonner et à résister à l’attaque de panique en se focalisation sur du concret ; cette salle rouvrira demain, il a accès à de l’eau et des toilettes, il peut même pioncer sur ce banc – même si son dos ne le lui pardonnera pas. Certes, une autre silhouette fait son apparition, mais le mec n’a pas franchement l’air du caïd du coin, et il y a peu de chance qu’il finisse par lui coller son poing dans la figure. En conclusion ; tout va bien – ou presque.

Jude ne le salue pas, pas plus qu’il ne lui explique le problème avec cette porte, ayant un maigre espoir que son épaule soit plus efficace que la sienne. Il a déjà le plan en tête ; et sa fierté l’empêche de se lever pour s’enquérir des capacités de l’autre homme. Il préfère conserver son air désabusé sur ce banc, pour mieux se précipiter et retenir cette porte dès lors que le blond l’aura passée. S’il ne peut pas venir à bout d’une simple porte, imaginez un peu comment on lui rira au nez quand il expliquera vouloir venir à bout d’un adversaire, hm. Mais le type s’acharne avec plus de ferveur que lui (il doit le lui reconnaître) sans plus de succès, et c’est le moment où Jude se décide enfin à intervenir. « Il s’est éteint. » Il annonce, avec un haussement d’épaules. Quand bien même il serait encore allumé qu’il n’est même pas sûr qu’il aurait eu plus de succès – est-ce qu’il a payé sa facture, ce mois-ci, au moins ? « Le tien ? » Il l’interroge avec un léger signe de la tête en sa direction, même s’il se doute que la réponse ne sera sans doute pas celle qu’il souhaite entendre, sans quoi il ne lui aurait pas posé la question pour commencer. Le regard de Jude glisse vers le sac au pied de l’autre type, lui laissant imaginer qu’il appartient aux habitués, enchaînant alors sur une autre question : « c’est dans les habitudes de la maison d’enfermer les clients sans même une dernière vérif’ ? » Personne ne s’est donné la peine de venir jeter un œil dans ce vestiaire avant de verrouiller la porte ; et il doute que ce soit un exercice supplémentaire pour les challenger. Ce qui est sûr, c’est que l’idée de rempiler pour une nouvelle séance de découverte s’estompe de plus en plus.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyMar 13 Aoû - 11:15

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & humour noir

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ Le regard insistant de son compagnon de cellule n’est pas pour tranquilliser un Jude déjà suffisamment en proie à l’anxiété sans que l’environnement autour de lui n’en rajoute une couche. Dans sa tête, il s’imagine déjà toutes les raisons pour lesquelles cet homme d’âge mûr s’attarde autant sur lui ; et la principale de toutes n’est pas pour le détendre, bien au contraire. Il n’est pas totalement stupide, Jude, il a conscience que son jeune âge autant que sa silhouette longiligne font de lui une victime toute désignée, et qu’il devrait s’abstenir de se faire remarquer aussitôt arrivé – surtout parce qu’il a une tendance à la provocation qui est loin d’être un avantage. Une tendance qui lui a causé assez de troubles par le passé pour qu’il ne réitère pas l’expérience dans ce contexte-là, alors qu’il ne s’agit plus de maisons de correction où il peut prétendre faire sa loi. Ici, s’il doit se donner un rôle, il sait très bien qu’il fera partie des suiveurs. Qu’il n’a pas l’âme d’un leader ; après tout, n’est-ce pas pour impressionner son frère aîné qu’il s’est retrouvé dans des magouilles qui l’ont très vite dépassé ?

Mais il ne peut s’en empêcher. Les paroles de l’aîné l’agacent dans leur contradiction, et il n’arrive pas à se réduire au silence alors que l’homme face à lui semble lui tendre une perche. Il ne devrait pas entrer dans ce jeu-là, parce qu’il sait aussi qu’il n’arrive jamais à s’arrêter, parfait exemple du petit con qui veut toujours avoir raison. « J’ai jamais dit que j’l’étais pas, j’ai dit que toi t’avais pas intérêt à l’être… » - « Sinon quoi ? » Il l’interroge, son regard planté dans le sien alors qu’il semble le défier. Pas sur chemin-là, Jude, par pitié. « Le garde t’a fait perdre ta crédibilité, t’es ‘’pas trop un connard’’ qu’il a dit, alors désolé pour toi, mais l’rôle du méchant caïd, ça t’va autant qu’à moi. » À comprendre ; pas du tout. Il explique, sans même une pointe de moquerie, simple constat ; ceux-là mêmes auprès desquels Jude aime se référer. Des trucs qui ont du sens pour oublier tous ceux qui n’en ont pas.

« Je te conseille de préserver tes répliques cinglantes pour la cour, la salle de sport, le réfectoire, les douches, Peter Pan … c’est là-bas que tu vas en avoir le plus besoin ---» Le surnom le fait tiquer, il serre la mâchoire, Jude, mais ne se dégonfle pas pour autant. « Merci du conseil, Wish Corleone, mais t’inquiète pas, j’ai préparé mon anus avant d’venir, j’pense à tout. » Il dit en tapotant son index contre sa tempe, s’en fichant bien des menaces de son compagnon de cellule. « D’ailleurs c’est quoi ta technique pour ne pas devenir le punching ball de la meute ? » - « Frapper plus fort ? » Il ajoute, avec un sourire faussement fier, tandis que le type rajoute : « T’as l’air d’être aussi blanc qu’un cul --- t’es pas un de ces nazis qui clament la white pride sans avoir eu une leçon d’histoire ? » - « Parce que tu viens des Antilles, toi, peut-être ? » Il lui retourne la question, son sourcil exagérément haussé ; on l’excusera de croire que Wish Corleone est plus à même de faire partie de la White Pride avec sa gueule de fils du laitier. « T’as les yeux bleus en plus, de nous deux c’est pas d’moi qu’il faudrait se méfier. » Manquerait plus que les cheveux blonds et papa moustachu serait fier de lui. « Écoute, Vito O’Reilly, j’apprécie ta sollicitation et j’doute pas que ça t’est monté à la tête d’être tout seul dans ta cellule, mais l’idée, c’était de me pointer ici, de m’effacer, d’faire ma p’tite vie jusqu’à la sortie, sans emmerder personne. » Et de chialer un peu la nuit en pensant à tout ce qu’il regrette, aussi, de trembler de peur quant à cet environnement qui le terrorise, beaucoup, mais étrangement il a le sentiment que ce sont des détails à garder pour lui.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Leave
+ NOTHING BUT OUR MINDS
Leave
Féminin
Nombre de messages : 3302
Date d'inscription : 29/12/2006


» Votre perso
liens:


(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 EmptyMar 20 Aoû - 18:02

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & trouble anxieux

w/@"jacob o'reilly" ☆☆☆ Il ne devrait sans doute pas provoquer l’homme de cette façon, pas alors qu’il est certainement enfermé pour une bonne raison. Mais Jude est naïf, inconscient du monde qui est désormais le sien, s’accrochant à des idées qu’il a lui-même façonnées pour se rassurer : on ne le mettrait pas avec un mec dangereux, n’est-ce pas ? Pas alors qu’il n’a commis que quelques méfaits qui frôlent à peine l’illégalité, et qu’il n’a jamais touché à l’intégrité physique de quiconque. Ses crimes relèvent plus d’erreurs de jeunesse que de véritables abominations ; on va bien lui accorder ça, non ? « J’ai passé l’âge de me salir les mains tout seul… » - « Passé l’âge ou plus les capacités ? » Il nargue, Jude, avec un répondant qu’il n’arrive que trop peu souvent à garder pour lui alors même qu’il est la source de nombreux problèmes. À ses mots s’ajoute son regard qui glisse sur O’Reilly, évaluant silencieusement son âge et son (probable) manque de capacités physiques. Il a passé l’âge ; parce qu’il n’y arrive plus, voilà tout, et cela suffit à détendre un instant Jude qui essaie de se raccrocher à cette vérité, sa vérité, en supposant que l’autre type ne pourra pas l’étouffer dans son sommeil parce qu’il sera sans doute plus vif et agile que lui. Il a envie de s’en persuader, du moins, tandis que, dans sa tête, passe en boucle les paroles du garde : c’est pas trop un connard, c’est pas trop un connard, c’est pas trop un connard.

Corleone le met en garde, et Jude a envie de croire que cela fait partie du comité d’accueil, une manière de marquer son territoire avant que le plus jeune n’ait l’idée de prendre ses aises. Sa seule référence dans le domaine consiste en des séries telles que Oz, loin d’être à son avantage de nouveau détenu (jeune, de plus), et même s’il persiste à ne pas vouloir le montrer, ça l’angoisse, tout ce qu’il dit. Ça l’angoisse, alors il préfère se focaliser sur le concret, se répétant une nouvelle fois les paroles du garde tandis qu’il accorde un bon point à Wish Corleone, et à la manière dont semble le prévenir de ce qui l’attend, comme une façon de l’y préparer, peut-être même de l’en protéger (sous couvert de se dédouaner s’il arrive effectivement quelque chose à son compagnon de cellule). Il y a cette petite voix dans la tête de Jude qui lui répète qu’il surinterprète, qu’il se berce d’illusions pour mieux supporter la situation ; petite voix qu’il réduit rapidement au silence – oui, il se berce d’illusions pour mieux supporter ce qui l’attend, qui peut l’en blâmer ?

Que Vito se rassure ; Jude n’a pas l’intention de faire de vagues, bien au contraire. Il n’a peut-être pas été préparé quant à la stratégie à adopter ici, toujours est-il que s’effacer lui semble être une bonne idée. Il sait qu’il ne pourra pas se comporter de la même manière avec d’autres détenus, quand ils seront en supériorité, et pour cette raison il faut très vite qu’il apprenne à raser les murs et à se prétendre invisible ; chose qu’il maîtrisait très bien à l’extérieur. « Parfait » O’Reilly semble enfin prêt à l’ignorer, lui permettant ainsi d’enclencher la première phase de son plan, et, durant un instant, Jude se veut soulagé – soulagement qui ne dure qu’un instant, alors que le vieux ajoute : « Pour info, l’ancien propriétaire de ce lit s’est fait planté dans les douches il y a quelques jours --- on ne reste jamais seul très longtemps ici. T’habitues pas trop au décor. » L’information le déstabilise un instant, et sans doute que cela se lit autant sur son visage que cela ne s’entend à sa respiration soudainement plus agitée, qu’il parvient à maîtriser avec difficultés, se cachant derrière une énième provocation à défaut d’exposer sa fragilité : « t’as pas dû lui faire ton grand discours de prévention, c’est pour ça. » Il rétorque, laissant Corleone reprendre sa lecture tandis qu’il déballe ses maigres affaires.

O’Reilly avait raison. Il va devenir le punching-ball de la meute, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Forcément, on s’intéresse au petit nouveau, encore plus en constatant qu’il sort à peine de l’adolescence. Ça attise la curiosité, ça exige des réponses, et ça terrorise un Jude qui n’a pas les armes pour faire face à tout cela. Il sent le rythme de son cœur qui augmente, ses mains devenir moites, sa respiration qui devient sifflante. Et il supplie ; il se supplie lui-même de ne pas céder à la crise d’angoisse maintenant, de ne pas s’exposer ainsi aux yeux de tous ; sans quoi son séjour ici deviendra très vite une véritable torture et non plus seulement un avant-goût de l’enfer. Il tente de se raisonner, resserre ses doigts autour de sa fourchette, jusqu’à faire blanchir ses jointures, ignorant les commentaires, se persuadant que ne pas réagir est le meilleur moyen de désintéresser les autres – pour preuve, O’Reilly lui a fait la conversation parce qu’il répondait, n’est-ce pas ?

L’heure du repas passe sans qu’il n’ait pu se permettre de baisser sa garde, et ce n’est qu’une fois de retour dans sa cellule, sur son lit, que Jude comprend enfin l’ampleur de ce qui l’attend. Entre deux inquiétudes, il essaie de se raisonner, de répéter une fois encore les mots du gardien, de s’accrocher à ce type qui dort à quelques pas, devenu malgré lui le seul élément tangible au milieu de toutes les incertitudes qui l’accompagnent désormais. Ça va aller. Il ne va jamais supporter tout ça. Les gardes assurent leur sécurité. Il va se faire tabasser. Ça ne dure qu’un an. Il ne va pas survivre. Chaque argument est contrebalancé par un autre, plus anxiogène, plus inquiétant encore, et Jude n’arrive très vite plus à faire le tri dans ses pensées alors que, par réflexe, il cherche ses cachets à côté de lui, et réalise qu’il n’y a plus le droit, ici. Qu’il est seul avec son angoisse, celle-là même qui continue de prendre de l’ampleur alors que tout son corps semble le trahir ; son estomac est noué par les crampes, il tremble comme une feuille bien qu’il commence à transpirer et, bientôt, c’est sa respiration qui finit par céder, tandis qu’il a l’impression de cruellement manquer d’air, alors même qu’il entend le bruit reconnaissable de l’hyperventilation qui est la sienne quand il n’arrive plus à se maîtriser. Ses mains s’accrochent à son drap jusqu’à lui en faire mal, ses yeux se ferment pour ignorer la présence de O’Reilly à côté de lui, qui pourrait bien profiter du moment pour attester de son statut de grand patron du crime ; Jude, lui, ne peut rien faire pour se défendre, prostré par sa peur alors qu’il a l’impression de mourir, d’une façon toutefois nettement plus agréable que toutes celles qu’il s’imagine depuis la fin du repas.


_________________

(jude) rps 2024 335306globetrotter
(jude) rps 2024 Mf7aKnj
(jude) rps 2024 VuFGq53
(jude) rps 2024 QqLqwzn
(jude) rps 2024 2eDseF9
(jude) rps 2024 KtpRxkJ


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



(jude) rps 2024 Vide
MessageSujet: Re: (jude) rps 2024   (jude) rps 2024 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(jude) rps 2024

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: begin again :: jude ainsworth-